UNEDIC : Le JT de France 2 interrompu par des intermittents

Communiqué sur l’intervention à France 2 au 20h :

Nous sommes venus sur le plateau de France 2 pour obtenir un débat
contradictoire que nous demandons sans succès depuis l’accord de la
convention UNEDIC du 22 mars dernier et interpeler le Ministre du Travail, Monsieur Rebsamen, pour qu’il ne l’agrée pas.

Si on retient qu’en 2003 les intermittents étaient intervenus ici, en 2014
c’est tous les chômeurs et précaires qui défendent ensembles leur droits.
Tout est reconduit en pire depuis 2003, nous voulons arrêter ce massacre, nous voulons en parler.

Malgré cette coupure, nous entendons comme un soutien le communiqué de France Télévision. Nous aurions dû avoir l’espace pour dire le texte « Nous sommes ici… ». Lisez-le, faites le tourner.

Contre la culture de la peur et de la dette, occupons l’espace public !


« Le journal de France 2 interrompu par des intérimaires en collants et des intermittentes en colère » sur le site cip-idf.org


Nous sommes ici.
Nous sommes ici, chômeurs, travailleurs précaires, intermittents,
intérimaires, avec ou sans papiers, pour vous informer.

Nous sommes ici parce que les négociations sur le régime d’assurance-chômage se sont faites sans nous et contre nous. Nous refusons cet accord du 22 mars 2014 conclu entre les organisations patronales et la CFDT, la CFTC et FO.

Nous ne sommes pas dupes et nous sommes en colère : cet accord, imposé par le MEDEF, nous affaiblit tous. Le gouvernement ne doit pas agréer cet accord.

Quand la pauvreté touche plus de 9 millions de personnes, quand 80 % des embauches se font en contrats courts, quand un chômeur sur deux n’est pas indemnisé, il est scandaleux de s’attaquer aux droits sociaux en faisant payer les plus précaires.

Sous des prétextes fallacieux et sans débat contradictoire, c’est toute la
protection sociale mutualiste qui est visée.

Nous avons des propositions.

Des propositions adaptées à la discontinuité de l’emploi en partie portées par le Comité de suivi à l’Assemblée nationale. Ces propositions ont émergé d’un vaste mouvement d’opposition qui dure depuis 11 ans : nous demandons à ce qu’elles soient prises en compte, aujourd’hui.

Nous demandons une réforme complète de l’Unédic, de son fonctionnement, de sa représentativité, de son financement afin que tous les chômeurs bénéficient d’une indemnisation adaptée.

Nous refusons de payer cette crise de l’idéologie néolibérale. Nous voyons la vie autrement, nous voulons vivre dignement.

Les salariés intérimaires et intermittents dont l’emploi est par nature
discontinu et précaire, sont plus que jamais attaqués par cette nouvelle
convention. Leur mobilisation se renforce de jour en jour. Des actions, des assemblées générales, des manifestations sont prévues dans tout le pays pour demander la renégociation de cet accord.

Les festivals approchent. Les intermittents de l’industrie culturelle se
mobilisent.

Nous soutenons Franck de Bourgogne, intermittent, précaire, en grève de la faim depuis 30 jours, nous soutenons le mouvement lycéen contre les expulsions des élèves sans papiers et la grève des employés de la Poste du 92. Nous participerons à la manifestation du 12 Avril contre l’austérité, le racisme et le sexisme.

Chômeurs, travailleurs précaires, Intermittents, intérimaires, salariés au
régime général ou aux régimes spécifiques, avec ou sans papiers :

Ce que nous proposons nous concerne tous. Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.

AVIGNON : Les intermittents n’excluent pas de faire capoter le Festival

Les intermittents de la CGT et de Sud Culture n’ont pas l’intention de laisser une minute de répit au nouveau ministre du Travail, pas plus qu’au nouveau maire d’Avignon. Ils veulent que le gouvernement retoque la réforme de l’assurance chômage signée par le Medef, FO, la CFDT et la CFTC. La candidate socialiste Cécile Helle s’était engagée à soutenir leurs revendications pendant la campagne des municipales, à peine élue maire de la cité des papes, ils lui rappellent ses promesses. «Ce sera chose faite demain ou après-demain», promet son cabinet, en pleine transition post-électorale.

C’est que le dossier est brûlant. Le ministre du Travail doit, en effet, se prononcer d’ici l’été sur la nouvelle convention Unedic. La CGT et Sud Culture l’exhortent à refuser son agrément.

Ils promettent sinon une mobilisation comparable à celle de 2003. Un combat dont les Avignonnais se souviennent puisqu’il a entraîné l’annulation du Festival.

Signe de la crispation naissante, la réactivation de la coordination nationale des intermittents qui ne s’était plus réunie depuis 10 ans. «Notre levier, c’est la grève, prévient Guigou Chenevier de Sud Culture, elle est clairement envisagée, on n’a pas d’autres moyens de lutte.»

S’ils exigent l’abandon du projet, ils ne sont, pour autant, adeptes du statu quo. La CGT, Sud, la coordination nationale, les associations et collectifs du secteur travaillent, en effet, sur des propositions visant à apporter plus de justice dans le système d’indemnisation chômage des intermittents et à dégager des économies.

«Notre plateforme revendicative a même été chiffrée : 100 à 150 millions d’euros de moins que le système actuel chaque année», assure Claude Attia, de Sud Culture. L’accord conclu par patronat en permettrait 165 millions, «dont 80% faites sur les petits et moyens salaires», poursuit-il.

Eux proposent le retour à une date anniversaire et l’ouverture de droits à indemnisation dès 507h de travail sur 12 mois, la même réglementation pour les artistes et techniciens, un plafonnement annuel (salaire+indemnité) de 3400€/mois, prenant en compte des heures de formation données, des congés maladie et maternité.

«Notre levier, c’est la grève (…) on n’a pas d’autre moyen de lutte»


L’article sur le site Du Dauphiné

Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, solidarité !

Nous occupons le Carreau du Temple, 3 Rue Dupetit-Thouars, Paris 3e, M° République ou Temple.

Nous restons sur place !
Pendant que les « négociations » sont encore en cours au Medef, l’AG se poursuit au Carreau du temple.
Venez nous rejoindre pour amplifier la mobilisation et réclamer un lieu pérenne de la ville de paris.
Venez dès maintenant avec vos duvets et votre enthousiasme ! N’hésitez pas à amener des bouilloires et tout ce qui vous ferait plaisir pour le petit déjeuner.
Si vous venez demain matin tôt ce sera super aussi !

Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, solidarité !

Les occupants du Carreau du Temple, vendredi 21, 22h30

Unedic – Appel du collectif national réunissant syndicats et organisations de chômeur-euses, intermittent-es et précaires.

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2014 01 25 Tract commun Unedic recto verso SUD-CulturePour peu qu’on entende parler de l’Unédic dans les media officiels, ce n’est jamais pour nous dire que se joue là une question politique essentielle.

C’est donc à nous de faire entendre qu’il est indispensable que tou-tes se mobilisent pour réclamer une autre redistribution des richesses, un autre modèle de société.

Il n’y a aucune raison de laisser les seules associations de chômeur-ses et précaires se mobiliser sur ces questions essentielles. Cette lutte doit s’organiser avec l’ensemble des salarié-es touché-es par la précarisation de l’emploi et la destruction des droits collectifs.

Vous trouverez ici un recto-verso contenant :

  • l’appel du collectif national sur l’Unédic rassemblant, à ce jour : MNCP, APEIS, AC!, Recours-Radiation, CIP-IdF, Solidaires SUD Emploi, SUD Culture Solidaires, SNU PE ;
  • un détail des rendez-vous à venir à l’appel de ce collectif, de ses organisations et plus largement.

Diffusons cet appel. C’est à chacun de nous de transmettre l’information.

Intermittents et Précaires : Assemblée Générale

à Bagnolet, 59 av du Général de Gaulle, MÉTRO : Galliéni ligne 3 à 150 m en sortant à droite.
http://www.lechangeur.org/

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Cela fait bientôt 9 mois que ce gouvernement est en place et nous ne constatons pas d’amélioration du traitement fait à des intermittents et précaires qui restent en butte à la même machine kafkaienne, à la même stigmatisation, alors que les ayants droits sont a priori considérés comme des fraudeurs et des profiteurs.
On s’est jusqu’à maintenant contenté de propos lénifiants ou d’annoncer une « hausse » du RSA de 26 centimes la journée… qui ne s’appliquera qu’en septembre prochain, tout en avalisant, après des plissements de front indignés, les plans de licenciement, pendant que près de 6 chômeurs sur 10 ne sont même pas indemnisés par l’Unedic.
S’il y a un déficit, c’est en matière de solidarité.

Nous recevons des centaines d’intermittents et de précaires qui voient leur dossiers bloqués, leurs conditions d’existences mises en danger par des institutions sociales (Pole emploi, Caf, …) dont l’objectif n’est ni la solidarité ni même l’application du droit, et qui, au nom de la raison comptable, alimentent la précarisation, contribuent à assujettir chacun à la société entreprise.

La faillite des finances publiques est annoncée par ceux là même qui l’ont provoquée et il est prévisible qu’elle servira encore de prétexte à de prochaines réformes destructrices des droits collectifs.
Contre l’assurance chômage et en particulier l’indemnisation des intermittents nous assistons à une guerre psychologique menée par les médias sous l’égide d’une institution d’Etat, la Cour des comptes.
Malgré les travaux et enquêtes qui ont démontré que l’invention de nouvelles ressources et leur mutualisation était nécessaire et possible, de récentes auditions sur l’assurance chômage à l’Assemblée nationale et au Sénat ont permis de vérifier que l’idéologie libérale domine encore, quitte à chercher à la marge des aménagements mineurs pour légitimer la prévalence de sa logique. Les efforts réalisés pour expliquer la réalité de nos situations et faire des propositions communes pour de nouveaux droits ne suffiront pas.

Face à une propagande éhontée qui falsifie les faits, il nous faut réagir, organiser la riposte.

Les festivals approchent. Les perturber resterait le meilleur moyen de faire comprendre aux managers de cette société ce que rapporte réellement la culture. Même si l’on considère par ailleurs la culture comme fondamentale pour l’émancipation individuelle et collective, de coûteuses perturbations aideraient les décideurs à constater qu’en réalité les frais occasionnés pour financer les droits sociaux dans ce secteur productif sont faibles.

Nous vous invitons à nous retrouver pour une assemblée générale afin de commencer à organiser et envisager ensemble les actions à venir.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous !

Ordre du jour et déroulé (non exhaustif) :

 Introduction : situation politique, réforme Unédic et précarisation, crise dans le cinéma suite à la nouvelle convention collective, infos diverses.

 intervention de Mathieu Grégoire (maitre de conférence à l’Université de Picardie) sur le prétendu déficit des annexes 8&10.

 débat sur les modes actions et mobilisations

 préparation d’une grande assemblée en mars avec les organisations signataires de la plate forme du comité de suivi et plus si affinité.

 projection d’un nouveau ciné tract de la cip-idf sur l’intox du déficit des annexes 8&10
Fin de l’AG et discussion autour d’une soupe et d’un verre.

Merci de prendre le temps d’écouter ou de lire en cliquant ici la récente audition de la cip-idf à l’Assemblée nationale ainsi que celle de Mathieu Grégoire.