Pour de nouveaux droits sociaux pour toutes et tous : Mobilisé·es jusqu’à l’abrogation de la contre réforme de l’assurance chômage

Communiqué SUD Culture Spectacle Vivant

Le confinement/couvre-feu que nous subissons ce mois de Novembre 2020 ne ressemble pas au confinement de Mars dernier. Depuis, la situation économique et sociale ne cesse de se dégrader. 
En Mars dernier, le confinement a été très dur à vivre pour beaucoup économiquement, socialement, psychologiquement, notamment pour les plus précaires, les chômeurs·euses, les intermittent·es de l’emploi qui  bien souvent  faute de contrats,  n’ont pas pu bénéficier du chômage partiel et se sont retrouvé·es sans salaire et parfois même sans droits. Mais pour beaucoup aussi, le temps était très occupé par la mise en place du télé-travail, par l’école faite à la maison, par les multiples démarches à mener pour obtenir le chômage partiel etc…

Les beaux jours arrivant avec le déconfinement, de nombreux travailleurs·es précaires qu’il·lles  soient salarié·es ou en auto-entrepreneuriat (restauration, hôtellerie, culture, tourisme, sécurité etc) ont pensé que leurs activités allaient pouvoir reprendre à peu près normalement. Mais pour beaucoup d’entre elle·eux, les choses ne se sont pas passées aussi facilement. De nombreuses entreprises n’ont pas renouvelé les contrats courts et/ou saisonniers qu’en temps normal elles mettent en place. D’autres entreprises ont tout simplement mis la clé sous la porte. Et, tandis qu’Amazon, les GAFA ou les lobbys pharmaceutiques explosaient leurs bénéfices, l’onde de choc a commencé à frapper les plus précaires. Aujourd’hui, nombreux sont celle·ux qui ont sombré dans la pauvreté et rejoint les rangs de celle·ux qui y étaient déjà. Pour les étudiant·es, qui survivent souvent de petits boulots, la situation est tout aussi alarmante. A titre d’exemple, le Secours Populaire a dû multiplier depuis octobre les distributions alimentaires destinées aux étudiant·es. Plus globalement, beaucoup de gens n’ont plus les moyens ni de se loger, ni de se nourrir. En quelques mois, les restos du cœur ont vu les demandes d’aides se multiplier par 3.

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Décidément, nous n’avons pas les mêmes intérêts !

SUD CULTURE 13 Librairie et CGT Gibert Joseph

Depuis plusieurs semaines la librairie est au cœur de l’actualité. Nous assistons à un front quasi unanime pour la réouverture des librairies regroupant Amazon (!), la grande distribution, les syndicats patronaux du secteur du livre (SLF et SNE) ainsi que certains ministres. Les petites mains qui font tourner ces ­fameuses librairies sont, elles, inaudibles.

Pour cause, bon nombre de ces salarié·e·s payé·e·s des clopinettes s’épuisent à faire du « click & collect » et attendent avec inquiétude de connaître dans quelles conditions vont rouvrir les magasins où ils·elles travaillent.

L’intense communication sur le « click & collect » fait craindre la progressive transformation des librairies en Amazon de proximité. Le métier se transforme malgré lui. Qui donc a intérêt à encourager la dématérialisation tout en élargissant les horaires d’ouverture ? Certainement pas les salarié·e·s. Pourquoi, tant qu’on n’y est, ne pas mettre en place des équipes de nuit pour préparer les commandes (si possible avec la possibilité de choisir le motif de l’emballage cadeau…) ?

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LA FIN INÉLUCTABLE DE LA FFMJC

Communiqué CFDT-SNAPAC / SUD Culture

C’est désormais inéluctable : La FFMJC va être liquidée. Au-delà de l’immense sentiment de gâchis ou de colère, c’est avec une grande tristesse que nous devons nous résoudre à ce fait : la FFMJC va disparaître. L’audience du 29 octobre au Tribunal Judiciaire de Paris a enclenché le compte à rebours : la juge a pris acte de la décision de Me PELEGRINI de renoncer à sa demande de modification du plan d’étalement de la dette, le Tribunal considérant au demeurant que cette demande ne pouvait pas prospérer.

Communiqué complet:

LA MAIN DE L’EXÉCUTIF A ENCORE FRAPPÉ, FORT !

Communiqué SUD Culture 13

La casse du service public opérée depuis bien des années nous amène aujourd’hui à un nouveau confinement.
Depuis le 17 mars 2020 le secteur culturel est à l’arrêt. Après l’interdiction d’ouverture des lieux de spectacles, de la tenue des festivals, de toute manifestation culturelle, une reprise timide s’est mise en place en septembre pour finalement être fortement malmenée par le couvre feu et complètement anéantie par la reprise du confinement fin octobre.
Les structures culturelles (cinéma, théâtre, musées, bibliothèques, librairies…) ne peuvent plus recevoir de public, les activités périscolaires culturelles sont interdites, parce que ces activités ne seraient pas « essentielles ».
La qualification d’activités essentielles serait réduite par le gouvernement comme étant des activités générant du profit et participant à la bonne marche d’un système capitaliste, nous forçant à débattre sur la légitimité d’une activité en temps de crise. Alors que le débat n’est pas là.

Le coup porté au secteur culturel est terrible
D’abord parce qu’il entraîne une précarisation encore plus grande des salarié·e·s du secteur.
Le chômage partiel, même s’il était appliqué ne ferait que diminuer encore les futures allocations chômage des intermittent·e·s du spectacle qui auront pu renouveler leurs droits. Pour la plupart l’année blanche ne fera que repousser le problème puisqu’au 31 aout 2021 la plupart des artistes et technicien·ne·s n’auront pas pu travailler et ne renouvelleront pas leur droit à l’allocation. Pour les nouveaux entrants dans le régime qui ne bénéficient pas de l’allocation chômage, ils·elles n’ont rien. Pas de travail, pas de ressources, pas d’aide.
Ensuite, parce que la culture est essentielle. Elle ne peut se limiter au « Click & Collect », à l’achat de livres sur Amazon, au visionnage en ligne d’un opéra, d’une visite virtuelle dans un musée. La culture est un besoin, un droit et doit être accessible à tous. Au même titre que le besoin vital de s’alimenter nous avons besoin de voir, de lire, d’entendre, de dire.
Aujourd’hui, le gouvernement, continuant une politique libérale qui a mis le système de santé en péril aggrave les inégalités, nous infantilise, nous culpabilise, et nous prive de l’accès à nos droits fondamentaux.
Alors, évidement l’année blanche ne suffira pas, les aides ponctuelles aux librairies ne suffiront pas, les crédits accordés aux structures culturelles ne suffiront pas.

Dans ce contexte de crise aggravée par l’incurie assumée des politiques publiques de santé, des garanties sociales doivent être assurées par l’État.

SUD CULTURE DEMANDE :
− une concertation avec les travailleuses et travailleurs du secteur culturel
− La prolongation des droits à l’assurance chômage pour un an après la reprise normale de l’activité, puisque la date buttoir du 31 août 2021 devient caduque au vu de la situation actuelle
− aucune perte de salaire en cas de recours à l’activité partielle
− un revenu garanti pour tous les précaires qui permette de vivre dignement
− le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage
− l’interdiction des licenciements pour les entreprises touchant des aides de l’État
− une redéfinition des politiques culturelles pour mettre fin à la marchandisation de la culture

SUD CULTURE 13 SOLIDAIRES
29, bd Longchamp –13001 Marseille – sudculture13@gmail.com
https://sudculture-solidaires13.com

Librairies Maupetit et Mucem : l’écho des DP

Nous avons attendu la réunion avec Actes Sud pour boucler cette feuille d’infos. Que retenir de nouveau à part que nous étions des « privilégié·e·s » de pouvoir rencontrer une partie de la direction ? Au niveau chiffres Maupetit se porte bien comparativement aux autres et une stabilité à l’équilibre et l’obtention de bénéfices sont attendus pour 2021 ce qui pourrait se traduire par des augmentations pour les salarié·e·s. Quant à l’avenir de la librairie du Mucem et des personnes qui y travaillent, les inquiétudes et les interrogations grandissent…

Bulletin complet :