N’en déplaise au gouvernement et au patronat, ce qui se passe actuellement aux quatre coins du pays est bien le signe d’une grande ambition de progrès social du monde du travail : la victoire du collectif sur les intérêts particuliers d’une poignée accaparant les richesses produites et le succès de la mobilisation du plus grand nombre sur la résignation.
Gagnée, depuis le 19 janvier, la mobilisation de millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui expriment leur opposition à la réforme des retraites. Cette mobilisation connaît un retentissement sans précédent au ministère de la Culture où le taux de grévistes a atteint près de 20% des effectifs.
Gagné le libre choix des agent.e.s et salarié.e.s à faire respecter le droit de grève en reprenant les arguments de l’intersyndicale culture pour répondre à leur administration qui enfreint le droit de grève. Et au passage, gagné pour tous les agents du ministère, le retrait sur la paie du nombre de jours de grève effectués limités à deux jours par mois.
Gagnée la détermination des agent.e.s et salarié.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.
Gagné le rejet massif, par l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s qui font ainsi preuve de « bon sens », de cette réforme brutale, inacceptable et inutile. Les débats dans les assemblées générales au ministère de la Culture mettent en avant, au-delà du refus déterminé et affiché de la réforme des retraites, une conception d’une société plus ouverte, plus démocratique, plus solidaire et plus écologique, en d’autres termes une autre vision de la société.
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