On lâche rien ! Grève et manif le 13 avril
TOUJOURS NOMBREUSES ET NOMBREUX, DÉTERMINÉ.E.S À GAGNER LE RETRAIT
L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.
Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.
Aujourd’hui encore, ce sont près de 2 millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s. qui se sont mobilisés dans le calme et la détermination pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement.
Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.
Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.
L’intersyndicale a soumis au Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 14 avril, des argumentaires considérant que cette loi devrait être déclarée contraire à la Constitution.
L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme.
Elle se réunira à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.
Paris, le 6 avril 2023
Le 6 avril, on enterre la réforme ! Grève et manif!
Nous allons gagner !
Union syndicale Solidaires
Passage de la loi par l’utilisation du 49.3, interview télévisée de Macron le 22 mars à la veille de la manif, tentative de discréditer la mobilisation et violences policières partout : nous le voyons, le pouvoir est fébrile.
Depuis quelques jours, la lutte pour défendre nos retraites est entrée dans une nouvelle phase avec un regain de forces : multiplications des grèves et débrayages, des actions intersyndicales de blocage de l’économie. Les 3,5 millions de manifestant.es jeudi 23, un record, montrent bien que la mobilisation est massive et déterminée.
Face à un raz-de-marée social, le gouvernement mise sur une répression policière d’une violence inouïe qui rappelle les violences policières subies dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes depuis la loi Travail ou contre les Gilets jaunes. Solidaires condamne ces violences qui ne font que renforcer notre détermination.
L’intersyndicale nationale interprofessionnelle est unie. Elle invite à continuer la mobilisation, en particulier en faisant du mardi 28 mars une nouvelle grande journée de grève et de manifestation.
Nous avons les moyens de gagner même après l’adoption du texte, comme cela a été le cas par exemple avec le CPE (Contrat Première Embauche). La colère contre la dégradation des conditions de travail et des niveaux de salaires depuis de nombreuses années -encore aggravés par l’inflation- renforce notre mobilisation. La priorité est de mettre en œuvre des politiques publiques pour la transformation sociale et écologique de la société.
Nous sommes en capacité aujourd’hui de gagner le retrait de la réforme des retraites, brutale, injuste et injustifiée. Cette victoire en entraînera d’autres sur nos salaires, l’assurance chômage, le RSA, les minimas sociaux, sur les droits des étranger-es, sur les réponses urgentes à apporter à la crise écologique.
La force et la justice sociale sont du côté de toutes celles et ceux qui se battent contre cette réforme injuste et brutale.
L’Union syndicale Solidaires appelle à renforcer le plus possible la mobilisation chaque jour, par la grève, par des rassemblements et manifestations, par des actions de blocage de l’économie.
Liberté pour Camille (et tou·te·s les autres)! Stop à l’acharnement policier et judiciaire
Notre amie, collègue et camarade Camille a été arrêtée jeudi 23 mars, vers 16h, alors qu’elle manifestait contre la réforme des retraites et le mépris du gouvernement.
Lors d’une charge de CRS, Camille chute dans le reflux de la foule. Au sol, elle est saisie et violemment traînée sur plusieurs mètres par deux CRS, puis menottée.
Dès lors, l’acharnement policier commence :
Camille est placée à 16h30 en garde à vue. Prise en charge par la legal team, elle décide en connaissance de cause de ne donner ni empreintes digitales, ni ADN, ni codes de déverrouillage de son téléphone.
Vendredi, c’était prévisible, sa garde à vue est prolongée de 24h.
Plusieurs chefs d’inculpation pèsent sur notre camarade : refus de prise d’empreintes, refus de donner son code de téléphone, participation à un groupement formé en vue de participer à des actes de violences et dégradations, et participation à une manifestation avec visage dissimulé.
Le lendemain, samedi 25 mars, un rassemblement est organisé devant le commissariat du 1er arrondissement. Après 45h de garde à vue, Camille est déferrée au Tribunal de Grande instance, où elle subit l’épreuve de la comparution préalable, face au juge des libertés et de la détention. Le magistrat confirme alors sa mise en détention provisoire. Elle est en ce moment et pour les deux prochains jours incarcérée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Elle passera lundi en comparution immédiate, à 13h30 au TGI (Porte de Clichy) car elle a refusé de donner ses empreintes, mais son dossier est béton et, d’après son avocate, elle sera relâchée ensuite.
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