Lettre ouverte relative aux conditions d’ouverture de la Cité internationale de la langue française

Madame la ministre,

Alors que le Centre des monuments nationaux fait une nouvelle fois la démonstration de son expertise dans le domaine de la maitrise d’ouvrage et dans l’ouverture d’un site, force est de constater que l’Etat ne donne pas les moyens humains à cet établissement public pour remplir ses missions.

En effet, à quelques mois de l’ouverture de la Cité internationale de la langue française, alors que le projet est ambitieux par l’ensemble des missions qu’il sera amené à remplir, l’essentiel manque : le nombre d’emplois publics dédiés.

Comment tout d’abord cautionner que l’ensemble des missions de sécurité-sûreté et d’accueil soit externalisé ? Si l’on peut se réjouir que des agents SSIAP soient sur site 24 heures sur 24, comment se fait-il que ces missions de prévention et de protection du patrimoine ne soient pas dévolues à des agents de la filière accueil et surveillance ? De plus, c’est sur l’ensemble des espaces ouverts au public que les missions sont externalisées. C’est ainsi faire fi de l’engagement des agents de cette filière qui travaillent dans les monuments nationaux et qui ont à cœur non seulement la protection du patrimoine mais également la médiation culturelle qu’ils et elles font vivre au travers les visites commentées. Ces visites commentées sont l’ADN du Centre des monuments nationaux depuis de nombreuses décennies et donnent satisfaction aux visiteurs et visiteuses favorisant ainsi l’accès à la compréhension du site qu’ils et elles visitent. Madame la ministre, c’est un très mauvais signal que vous envoyez à l’ensemble des agents d’accueil et surveillance et aux visiteurs.

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TOUTES ET TOUS ENSEMBLE LE 1ER MAI

Union syndicale Solidaires

Le 1er mai est la journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. En France, la mobilisation pour la défense de nos retraites engagée depuis janvier est d’une intensité rare. Si nous n’avons pas pu passer un cran décisif, en particulier en mars par la grève reconductible et nos actions, nous n’avons cependant pas perdu. L’exécutif essaye de tourner la page depuis des semaines, sans succès.

Solidaires invite les travailleuses et travailleurs à continuer la lutte par des journées d’actions et par la multiplication d’initiatives (rassemblement sur les déplacements de l’exécutif et des parlementaires qui soutiennent la loi, casserolades, déploiement de banderoles…). Les « 100 jours de Macron » sont un Waterloo annoncé : il n’y aura pas de retour à la normale. L’unité intersyndicale a jusqu’ici été primordiale et nous entendons la préserver au maximum.

La multiplication des violences policières, des gardes à vue, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester révèlent la fuite en avant de l’exécutif sur la question sociale et a ouvert une crise démocratique profonde. Les violences orchestrées par l’État autour des mégas-bassines, comme les attaques contre la Ligue des droits de l’Homme ou les menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre sont préoccupantes et posent la question de la nature du régime vers lequel va ce pouvoir.

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Pourquoi ne siégerons-nous pas au CSA-M ce mardi 18 avril

Vendredi 14 avril au soir, le Conseil constitutionnel a rendu une décision lourde de conséquences pour la vie démocratique de ce pays, puisqu’elle permettra désormais à un gouvernement de faire passer en force des réformes sur les sujets les plus divers par le truchement de lois budgétaires rectificatives.

Dans la foulée, le président de la République s’est empressé de promulguer la loi sur les retraites, publiée de nuit, espérant ainsi tourner la page de cette séquence politique attentatoire à la démocratie, et par ailleurs extrêmement compliquée pour lui et l’exécutif.

Il pourra certes se prévaloir d’avoir gagné sur la forme, mais le peu de crédit qu’il pouvait encore avoir dans l’opinion est désormais nul. Ces méthodes qui fragilisent un peu plus la démocratie portent gravement atteinte à l’image de notre pays.

Non content d’accentuer les fractures françaises, le président de la République a choisi d’accélérer encore ses réformes, ainsi que nous l’a appris la Première ministre en meeting ce week-end, et comme il l’a lui-même confirmé dans son allocution hier soir.

Cette stratégie du choc est tout à fait cohérente avec la brutalité politique qui est, depuis janvier, assumée par le gouvernement dont vous faites partie : brutalité envers le monde du travail, envers les manifestants, envers les corps intermédiaires, comme envers la représentation nationale.

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