Déclaration SUD Culture au CSA-M du 3 octobre 2023

Madame la Ministre qui n’est pas là,

Instrumentaliser la Culture à des fins de coercition politique était jusqu’à récemment l’apanage des municipalités Front National. Progressivement, cette pratique s’est étendue à certaines collectivités territoriales.

Aujourd’hui c’est l’appareil d’État qui sombre.

En interdisant aux ressortissantes et ressortissants du Sahel l’expression artistique sur le territoire français, le pouvoir politique de ce ministère, ainsi que sa haute administration, ont commis une faute morale.

Ils ont également démontré leur totale incompréhension des personnels placés sous votre autorité.

Quels que soient les piètres rétropédalages que nous avons pu lire dans les médias, la faute demeure : non seulement vous avez validé le fait de faire payer à des individus les errements de leurs dirigeant-es – ce qui est une aberration, a fortiori lorsqu’il s’agit de régimes non démocratiques – , mais en plus vous avez contraint les personnels (en l’occurrence des DRAC) à mettre en œuvre des sanctions allant à l’encontre de leurs missions premières.

Nous sommes sidéré-es de constater qu’à aucun moment, une quelconque personne en responsabilité ait tiré le signal d’alarme.

C’est l’aveu d’une terrible méconnaissance de ce que nous sommes. Et cet aveu sera séquellaire.

Le ministère de la Culture est un ministère militant . Il est animé à tous les échelons par des femmes et des hommes convaincu-es que la culture est et doit être émancipatrice.

Alors que nous vous alertons, vous comme vos prédécesseur-es de la grave perte de sens ressentie par les personnels – perte de sens nourrie par l’intrusion des cabinets conseil, la prégnance du ministère de l’intérieur, la soumission aux intérêts de l’industrie touristique, la confiscation des espaces publics à des fins financières ou médiatico-politiques… – , vous avez franchi un cap.

Celui de l’atteinte à nos valeurs fondamentales. Nous saurons nous en souvenir. Et nous demeurerons, malgré vous, des artisans de la Culture.

SUD Culture Solidaires

Le droit l’avortement doit être reconnu comme un droit fondamental !

Union syndicale Solidaires

Partout dans le monde

les droits des femmes, conquis grâce aux luttes féministes, sont régulièrement attaqués ces dernières années.

Menées par des gouvernements d’extrême droite, patriarcaux, misogynes et lgbtqi+phobes, racistes, néolibéraux, ces attaques commencent souvent par la remise en cause du droit à l’avortement ou des droits des personnes LGBTQIA+. Une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal.

En Europe,

ces droits sont encore déniés aux femmes de Pologne, Malte, Andorre, Monaco. Le droit à l’avortement est considérablement entravé en Espagne et en Italie par le nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur clause de conscience pour refuser de pratiquer ce soin qui est aussi un droit, un droit fondamental !

En France,

l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais reste encore difficile pour beaucoup :

  • Parce que l’information n’atteint pas toutes les personnes qui en auraient besoin ;
  • Parce que la destruction des services publics de santé et les fermetures de centres d’IVG rendent très difficile la prise en charge ;
  • Parce que les diminutions de budgets alloués aux associations féministes continuent ;
  • Parce que plusieurs hôpitaux n’ont pas changé de matériel depuis l’allongement des délais et n’ont pas formé le personnel ! Alors que le matériel adapté existe dans les pays qui pratiquent des IVG plus tardives ;
  • Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinformation restent fortes et que l’extrême droite et les conservateurs diffusent leurs idées nauséabondes dans l’ensemble de la société.

Solidaires

réaffirme la nécessité d’une prise en charge de proximité, simplifiée, gratuite et confortable de l’IVG et exige l’arrêt de toutes les politiques d’austérité qui entravent l’accès à l’avortement.

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Intersyndicale Culture CGT-FSU-SUD-UNSA Dans le rang, la coopération culturelle !

Nos organisations sont littéralement sidérées de l’arrêt immédiat de tout projet de coopération en matière culturelle et d’enseignement supérieur avec le Niger, le Mali et le Burkina-Faso et leurs ressortissants. Cette injonction, expédiée par nos Directions Régionales des Affaires Culturelles, vient de l’Elysée en passant par la case Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Rien ne justifie une telle décision, contraire à la tradition de dialogue interculturel et d’échanges artistiques de la France.

Et surtout pas les crises que traversent les peuples de ces pays actuellement. Les artistes et les enseignants ont plus besoin de tisser des liens de coopération au-delà des frontières que d’être confrontés à un isolement mortifère. De plus, ils ne sont pas comptables des tensions géopolitiques et diplomatiques en cours actuellement, dont la France a sa part.

C’est pourquoi nos organisations condamnent avec force cette décision brutale et demandent à la ministre de la Culture de tout mettre en œuvre pour que les liens de coopération soient renoués dans les plus brefs délais et les engagements pris honorés.

Nos organisations apportent leur soutien aux artistes, aux enseignants et acteurs culturels confrontés à cette situation.

Communiqué Section SUD Culture DRAC de Normandie

Museler la création et la liberté d’expression des acteurs de la Culture, voilà la dernière bassesse de notre gouvernement.

À la peine sur tous les fronts : égalité, solidarité, justice sociale, écologie, etc … le gouvernement s’attaque directement à ce qui fait l’essence d’un régime démocratique : la liberté de créer et de s’exprimer.

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Communiqué des ancien·ne.s médiateur·rice·s culturel.le.s de la Fondation Cartier pour l’art

Nous, ancien·ne.s médiateur·rice·s culturel.le.s de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, nous sommes battu·e·s pour une amélioration de nos conditions de travail. Pendant de nombreux mois, nous avons négocié avec notre hiérarchie afin de faire valoir des revendications simples : une redéfinition de nos postes de manière plus claire, qui ne fasse plus de nous des agent·e·s polyvalent·e·s et multi-tâches, une augmentation de salaire et la requalification en CDI de nos contrats en CDDU. 

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Quand médiation rime avec ubérisation !!!

Pour un véritable statut des guides

L’ubérisation est en train de frapper fort le monde de la Culture et notamment celui de la médiation culturelle. La réouverture du Palais de la Porte Dorée (Musée de l’immigration) a de nouveau mis en lumière le phénomène d’externalisation des guides conférencier-es ou médiateur-rices culturel-les. Loin d’être inédit, ce phénomène avait déjà touché, il y a quelques années, les salarié-es du Mémorial de la Shoah ou de l’Opéra Garnier. C’est à présent le tour à la Fondation Cartier et à la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais pour le Musée du Louvre avec une sous-traitance partielle ou totale.

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