Fausse concertation : pourquoi vos représentants ne siégeront pas au CHSCT-AC cet après-midi

Chers collègues,

L’administration, qui travaille depuis le début du confinement en vase clos et dans la précipitation sur des questions concernant votre santé et votre sécurité dans le conteste inédit de pandémie inédit COVID 19, se retrouve aujourd’hui dans une situation d’irresponsabilité totale à 4 jours du déconfinement imposé par l’État.

Les élus du CHSCT-AC réunis en intersyndicale avaient demandé depuis début avril un calendrier social concerté.

Un premier CHSCT-AC sur le confinement n’a été convoqué, suite à notre demande du 8 avril, que le 30 avril dernier, soit seulement 11 jours avant la reprise, et uniquement pour information. Nous avions signifié ce jour-là au président de l’instance que nous demandions la convocation pour avis d’un CHSCT-AC spécial déconfinement dans les plus brefs délais afin d’anticiper au mieux la reprise des agents en présentiel, dans le respect le plus strict de la protection de leur santé. Cette instance ne peut être un outil de communication de l’administration mais doit être un lieu de concertation.

Le président du CHST-AC a envoyé à vos élus du CHSCT-AC hier soir, mercredi 6 mai, à 19h11, la convocation d’un CHSCT-AC pour information qui doit se tenir aujourd’hui jeudi 7 mai à 15h, en demandant aux organisations syndicales d’amender un document sur les « Principes et mesures de reprise progressive d’activité en présentiel pour l’administration centrale (première phase de déconfinement du 11 mai au 2 juin 2020) » avec comme délai pour le dépôt des amendements ce jour 12h30 ! 

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L’état est en guerre contre le Covid et nos droits, nous sommes en lutte contre le capitalovirus!

Communiqué secteur Spectacle Vivant de SUD Culture Solidaires

Qu’est-ce que la paix sociale, sinon une guerre à basse intensité ? (O. Scalzone)

Depuis des décennies, pour augmenter les profits des grands groupes et des multinationales, les classes dirigeantes et les gouvernements qui leur sont inféodés n’ont eu de cesse de détruire les droits des plus précaires, de plus en plus nombreu·ses, de plus en plus corvéables et de mettre en place des politiques productivistes au mépris du vivant et de la bio-diversité.

L’ampleur et la détermination des mouvements de contestation qui se développent depuis des mois ont largement démontré qu’une grande partie de la population rejette ce système. Aujourd’hui, sous couvert d’une crise sanitaire engendrée par le virus, l’« État d’urgence » a une fois de plus été proclamé par le gouvernement pour justifier la suppression de nos libertés fondamentales, de nos droits sociaux et la mise sous surveillance généralisée de la population.

Mais cette crise a fait apparaître aux yeux de tou·tes, l’importance de celles et ceux qui, il y a encore quelques mois, n’étaient « rien », dénigré·es, méprisé·es et parfois même gazé·es: les soignant·es, les caissièr·es, les livreur·ses, les éboueur·euses,… Sans ces premier·es de corvée, plus rien dans ce pays ne fonctionne. Ce qui confirme que les capitalistes, les fameux «premier·es de cordée» sont non seulement inutiles mais socialement nuisibles. C’est sur cette réalité que nous devons nous appuyer pour continuer la lutte et passer à l’offensive car nous savons tout·es que nous allons devoir affronter une crise sociale de grande ampleur. Actuellement, des millions de personnes, majoritairement des femmes, sont en train de sombrer dans la misère la plus absolue. Le nombre de chômeur·euses est en train d’exploser, des dizaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi et se retrouvent sans salaire. Que nous soyons salarié·es du privé ou du public, privé·es d’emploi, intermittent·es de l’emploi (saisonnier·es, vacataires, intérimaires, intermittent·es, services à la personne, indépendant·es…) il nous faut aller au-delà des revendications spécifiques à chaque secteur, faire cause commune et revendiquer les mêmes droits pour toutes et tous, dès maintenant. Plus personne aujourd’hui ne doit rester au bord de la route !

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Fiche pratique secteur privé : modifications des délais d’information/ consultation des CSE

Une ordonnance et deux décrets (2020-507, 508 et 509) viennent compléter l’arsenal juridique du gouvernement pour forcer la reprise en imposant cette fois-ci des délais impossibles aux instances du personnel afin de valider immédiatement les protocoles de reprise pour le 11 mai.

Pour rappel, le recours à la visioconférence ou la conférence téléphonique voire la messagerie instantanée avait été généralisé pour la tenue des réunions d’instance par une précédente ordonnance (n°2020-389)

Les modifications de délai évoquées courent jusqu’au 23 août prochain, mais ne s’appliquent pas au : – Plan de sauvegarde de l’Emploi ; – Accord de performance collective ; – Informations et consultations récurrentes (stratégique, social et économique).

Déclaration de l’intersyndicale du ministère de la Culture au Comité Technique ministériel le 5 mai 2020

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Monsieur le Ministre,

Le Comité technique ministériel est toujours un rendez-vous important du dialogue social et de la démocratie sociale mais cette séance téléphonée n’est pas une séance comme les autres. En France à ce jour, l’épidémie de coronavirus a fait plus de 25 000 victimes dont 9375 dans les EHPAD, et c’est sans compter hélas les décès à domicile dont le chiffre reste encore inconnu.

Ce virus a tué et, chaque jour qui passe, il continue à tuer et à frapper notamment les plus vulnérables et les plus démunis d’entre nous. Qu’il nous soit permis dans cette épreuve d’avoir une pensée émue pour les personnes disparues et pour leurs familles, seules face au deuil.

Comment alors oublier les propos irresponsables de plusieurs membres du gouvernement qui, en février et encore en mars, tendaient à minimiser la gravité de la situation en faisant courir à la population et aux travailleurs en particulier des risques considérables.

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Foyers, CRA, Sans-papiers: Des mesures immédiates contre la bombe sanitaire!

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«Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire». Plus de 170 organisations et 300 personnalités appellent à une journée de manifestations le samedi 30 mai : « ces exigences de justice et d’égalité sont aussi d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains ».

Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune distanciation physique n’est possible. Le virus risque de se propager sans frein. C’est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela s’ajoutent la violence répressive et l’angoisse. Pour les migrantEs à la rue, c’est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire. 

Ajoutons à cela que les sans-papiers sont sans droits, sans revenus et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’Etat. Pour elles et pour eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance.

Pour ces populations la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire. Pour elles-mêmes et eux-mêmes abandonnéEs à la menace du virus mais aussi pour toute la société.

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Lettre ouverte à Madame Muriel PÉNICAUD ministre du Travail et Monsieur Jean Bassères, Directeur Général de Pôle Emploi

Objet : Revendications spécifiques aux annexes 8 et 10 de l’assurance chômage. Intermittent-e-s du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel.

Madame La Ministre du Travail, Monsieur Le Directeur Général de Pôle Emploi

Le secteur culturel est particulièrement impacté par la crise du Covid 19. Il a été un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera certainement dans les derniers à pouvoir reprendre. Les programmations sont suspendues, les temps de création ne peuvent avoir lieu, le montage de nouvelles productions est impossible, de nombreux festivals sont d’ores et déjà annulés, de même que les interventions en milieu scolaire et les manifestations associatives, les tournages sont également à l’arrêt.
Cette situation va durer des semaines et plus probablement des mois. Les activités culturelles ne reprendront pas immédiatement mais sans doute progressivement en fonction des restrictions de jauges et de la réorganisation de nos activités. Ces arrêts auront des répercussions pendant plusieurs saisons.
Ce secteur a la particularité d’un recours massif aux contrats précaires, dont ceux des salarié-e-s intermittent-e-s du spectacle, qui sont privé-e-s, de fait, de toute activité professionnelle et de rémunérations salarié-e-s pendant cette crise.

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