Pourquoi ne siégerons-nous pas au CSA-M ce mardi 18 avril

Vendredi 14 avril au soir, le Conseil constitutionnel a rendu une décision lourde de conséquences pour la vie démocratique de ce pays, puisqu’elle permettra désormais à un gouvernement de faire passer en force des réformes sur les sujets les plus divers par le truchement de lois budgétaires rectificatives.

Dans la foulée, le président de la République s’est empressé de promulguer la loi sur les retraites, publiée de nuit, espérant ainsi tourner la page de cette séquence politique attentatoire à la démocratie, et par ailleurs extrêmement compliquée pour lui et l’exécutif.

Il pourra certes se prévaloir d’avoir gagné sur la forme, mais le peu de crédit qu’il pouvait encore avoir dans l’opinion est désormais nul. Ces méthodes qui fragilisent un peu plus la démocratie portent gravement atteinte à l’image de notre pays.

Non content d’accentuer les fractures françaises, le président de la République a choisi d’accélérer encore ses réformes, ainsi que nous l’a appris la Première ministre en meeting ce week-end, et comme il l’a lui-même confirmé dans son allocution hier soir.

Cette stratégie du choc est tout à fait cohérente avec la brutalité politique qui est, depuis janvier, assumée par le gouvernement dont vous faites partie : brutalité envers le monde du travail, envers les manifestants, envers les corps intermédiaires, comme envers la représentation nationale.

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TOUJOURS NOMBREUSES ET NOMBREUX, DÉTERMINÉ.E.S À GAGNER LE RETRAIT

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.

Aujourd’hui encore, ce sont près de 2 millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s. qui se sont mobilisés dans le calme et la détermination pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement.

Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.

Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

L’intersyndicale a soumis au Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 14 avril, des argumentaires considérant que cette loi devrait être déclarée contraire à la Constitution.

L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme.

Elle se réunira à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.

Paris, le 6 avril 2023

Liberté pour Camille (et tou·te·s les autres)! Stop à l’acharnement policier et judiciaire

Notre amie, collègue et camarade Camille a été arrêtée jeudi 23 mars, vers 16h, alors qu’elle manifestait contre la réforme des retraites et le mépris du gouvernement.

Lors d’une charge de CRS, Camille chute dans le reflux de la foule. Au sol, elle est saisie et violemment traînée sur plusieurs mètres par deux CRS, puis menottée.

Dès lors, l’acharnement policier commence :

Camille est placée à 16h30 en garde à vue. Prise en charge par la legal team, elle décide en connaissance de cause de ne donner ni empreintes digitales, ni ADN, ni codes de déverrouillage de son téléphone.

Vendredi, c’était prévisible, sa garde à vue est prolongée de 24h.

Plusieurs chefs d’inculpation pèsent sur notre camarade : refus de prise d’empreintes, refus de donner son code de téléphone, participation à un groupement formé en vue de participer à des actes de violences et dégradations, et participation à une manifestation avec visage dissimulé.

Le lendemain, samedi 25 mars, un rassemblement est organisé devant le commissariat du 1er arrondissement. Après 45h de garde à vue, Camille est déferrée au Tribunal de Grande instance, où elle subit l’épreuve de la comparution préalable, face au juge des libertés et de la détention. Le magistrat confirme alors sa mise en détention provisoire. Elle est en ce moment et pour les deux prochains jours incarcérée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Elle passera lundi en comparution immédiate, à 13h30 au TGI (Porte de Clichy) car elle a refusé de donner ses empreintes, mais son dossier est béton et, d’après son avocate, elle sera relâchée ensuite.

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Retraites : BnF bloquée par le personnel ce jeudi 16 mars !

Intersyndicale BnF CGT- SUD Culture

Bibliothèque nationale de France bloquée par l’action du personnel en grève contre la réforme des retraites!

Face au passage en force de la réforme des retraites malgré l’opposition massive de la population, les personnels de la BnF réunis en assemblée générale ce mardi 14 mars ont décidé d’intensifier la mobilisation.

Ce jeudi 16 mars 2023, le site François Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France est bloqué par le personnel gréviste, en protestation.

Nous appelons l’ensemble des agents à poursuivre la grève ces jeudi 16 mars et vendredi 17 mars, et à participer massivement aux manifestations et actions.

Cette réforme injustifiée et brutale ne doit pas passer, elle est rejetée par une très large majorité de la population. Il existe les ressources nécessaires dans un pays comme la France, pour une retraite à 60 ans après avoir cotisé 37,5 annuités.

On bloque tout, on lâche rien, on ira jusqu’au retrait !

Le 15 mars, un moment très important de notre démocratie


Le 11 mars 2023, à l’occasion de cette septième journée de mobilisation, ce sont à nouveau des centaines de milliers de salarié.es, jeunes, retraité.es qui se sont mis en grève et qui sont descendus dans la rue pour une nouvelle fois dire « non ! » au départ à la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation.

Parce que l’Intersyndicale Culture entend faire grandir le rapport de force en complément des mobilisations en cours et que l’immense majorité de la population reste déterminée à dire « non ! » à ce projet de loi, elle demande solennellement au gouvernement d’organiser une consultation citoyenne à ce sujet dans les plus brefs délais.

Parce que l’Intersyndicale Culture entend faire grandir le rapport de force en complément des mobilisations en cours et que l’immense majorité de la population reste déterminée à dire non à ce projet de loi, elle demande solennellement au gouvernement d’organiser une consultation citoyenne à ce sujet dans les plus brefs délais.

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