Motion de soutien des enseignants et administratifs de l’ENSAPLV

AU MOUVEMENT DES ÉTUDIANTS POUR LA REVALORISATION DES MOYENS ET DES ENSEIGNEMENTS DE L’ENSAPLV ET BLOCAGE DES ENSEIGNEMENTS DU MERCREDI 1er MARS AU VENDREDI 10 MARS.

Nous enseignants et administratifs de l’école de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette présents à l’A.G. d’étudiants du 1er mars 2023 soutenons le mouvement étudiant voté lors de cette Assemblée Générale.

Nous nous engageons pendant la période du mercredi 1er mars au vendredi 10 mars inclus – période pouvant être reconduite suivant vote des étudiants- à soutenir ce mouvement et interrompre le déroulement de nos cours pour permettre aux étudiants d’organiser au mieux leurs réflexions, débats et actions.

Nous engageons à ne pas impacter dans nos évaluations la présence et engagement des étudiants dans ce mouvement et d’une façon générale de possibles retombées administratives ou pédagogiques de leur participation à ce mouvement.

Demandons à l’ensemble du corps enseignant de respecter le vote des étudiants du 1er mars 2023 et de ne compromettre en aucun cas le parcours des étudiants liés à leur participation à ce mouvement.

A Paris le mercredi 1er mars 2023

Pour les enseignants et administratifs de l’ENSAPLV présents à l’A.G. du 1er mars 2023

Délégués syndicaux élus du C.S.A. de l’ENSAPLV

Syndicat SUD Culture Solidaires affilié à l’Union Syndicale Solidaires Fonction Publique

RETRAITES : ENFIN, SOYONS GAGNANTES !

8 mars – Journée de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars n’est pas la journée de « la » femme, c’est une journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! C’est une date pour rendre visibles leurs combats et les oppressions qu’elles subissent.

Cette année, le 8 mars revêt un caractère particulier, car si la réforme des retraites est injuste pour toutes et tous, les femmes sont particulièrement pénalisées par l’allongement de la durée de cotisation, l’application de la décote et le report de l’âge légal de départ en retraite.

 État des lieux en 2023 : les femmes partent perdantes

Aujourd’hui en France, la pension moyenne perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. Si l’on tient compte des pensions de réversion et de la majoration pour enfants, la retraite moyenne des femmes est inférieure de 25,2 % à celle des hommes.
Cet écart résulte des inégalités au travail et dans la société :

            ◦ inégalités salariales (26 % en moyenne de différence de salaire entre les femmes et     les hommes) ;

            ◦ moindre progression de carrière ;

            ◦ emplois précaires (CDD, temps partiel imposés par l’employeur…) ;

            ◦ interruptions de carrière pour s’occuper d’un tiers (enfant ou proche adulte) ;

            ◦ temps partiel « choisi », faute souvent de partage des tâches familiales ou pour           pallier l’absence de services publics (crèche, structures sanitaires et/ou sociales,            EHPAD…)…

Ainsi les femmes cumulent les facteurs réduisant à la fois leur niveau de pension de retraite et la possibilité d’atteindre la durée de cotisation nécessaire à une pension complète.

Certes, lentement, la situation tend à s’améliorer. Mais même en considérant les départs récents en retraite, l’inégalité reste importante : la pension moyenne (hors réversion) des femmes de la génération 1953 est encore inférieure de 33 % à celles des hommes… Et une femme sur 5 est contrainte d’attendre 67 ans, l’âge d’annulation de la décote.

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Le 7 mars, le Grand Arrêt

N’en déplaise au gouvernement et au patronat, ce qui se passe actuellement aux quatre coins du pays est bien le signe d’une grande ambition de progrès social du monde du travail : la victoire du collectif sur les intérêts particuliers d’une poignée accaparant les richesses produites et le succès de la mobilisation du plus grand nombre sur la résignation.

Gagnée, depuis le 19 janvier, la mobilisation de millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui expriment leur opposition à la réforme des retraites. Cette mobilisation connaît un retentissement sans précédent au ministère de la Culture où le taux de grévistes a atteint près de 20% des effectifs.

Gagné le libre choix des agent.e.s et salarié.e.s à faire respecter le droit de grève en reprenant les arguments de l’intersyndicale culture pour répondre à leur administration qui enfreint le droit de grève. Et au passage, gagné pour tous les agents du ministère, le retrait sur la paie du nombre de jours de grève effectués limités à deux jours par mois.

Gagnée la détermination des agent.e.s et salarié.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.

Gagné le rejet massif, par l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s qui font ainsi preuve de « bon sens », de cette réforme brutale, inacceptable et inutile. Les débats dans les assemblées générales au ministère de la Culture mettent en avant, au-delà du refus déterminé et affiché de la réforme des retraites, une conception d’une société plus ouverte, plus démocratique, plus solidaire et plus écologique, en d’autres termes une autre vision de la société.

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POUR NOS RETRAITES : 7 MARS GRÈVE GÉNÉRALE, LE 8 MARS ON CONTINUE !

Union syndicale Solidaires

Le projet de réforme des retraites est inutile, injuste et brutal pour les travailleuses et les travailleurs. Depuis début janvier, des millions de personnes se sont mobilisé-e-s par la grève et/ou la manifestation à l’appel d’une intersyndicale très large et unie. Pourtant le gouvernement, ultra minoritaire, veut continuer d’imposer la retraite à 64 ans.

L’intersyndicale appelle à faire du 7 mars une journée “France à l’arrêt”. Il s’agit d’une journée de grève générale qui doit permettre le soutien de l’ensemble de la population à la mobilisation. Pour Solidaires, nous sommes en mesure de gagner et de faire plier le gouvernement et le MEDEF.

Pour gagner, nous proposons à l’ensemble des travailleuses et travailleurs, du privé comme du public, de mettre en débat en assemblée générale, la possibilité de reconduire la grève à partir du 7 mars selon les modalités propres à chaque secteur, avec inventivité et détermination. Déjà dans les transports, dans l’éducation, les appels intersyndicaux à reconduire se multiplient.

Notre mobilisation est historique. Toutes et tous ensemble, nous avons la possibilité de mettre un coup d’arrêt à la casse sociale de ce gouvernement sur les retraites et contre les classes populaires.

Notre victoire sur cette bataille ouvrira tous les horizons possibles pour de meilleures retraites bien sûr, mais aussi pour les salaires, l’assurance chômage ou les minimas sociaux, sur le logement et l’immigration, et plus largement, elle permettra de franches améliorations sociales et écologiques.

Uni.es contre l’immigration jetable. Pour une politique migratoire d’accueil

Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”. Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique… Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).

Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire.

>> Le 18 février :  RDV Paris : 14h Porte Dorée
Contre la répression, l’enfermement et les expulsions pour dénoncer les Centres de Rétention Administrative et les Locaux de Rétention Administratives et tous les lieux de rétention administrative

>> le 4 mars : mobilisations partout en France contre la loi Darmanin !

Signataires