Uni.es contre l’immigration jetable. Pour une politique migratoire d’accueil

Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”. Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique… Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).

Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire.

>> Le 18 février :  RDV Paris : 14h Porte Dorée
Contre la répression, l’enfermement et les expulsions pour dénoncer les Centres de Rétention Administrative et les Locaux de Rétention Administratives et tous les lieux de rétention administrative

>> le 4 mars : mobilisations partout en France contre la loi Darmanin !

Signataires

7 et 11 février: On met la gomme pour le retrait de la réformedes retraites !

À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, la mobilisation du 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.

Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. De plus en plus de cortèges réunissant des professionnels du spectacle vivant et du champ culturel, privé comme public, ont défilé ensemble dans l’unité la plus large. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.

La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Neuf travailleurs sur dix rejettent la réforme, les deux tiers de la population soutiennent les mobilisations.

Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement. Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites. Ces envois constituent des abus et une captation abusive de données personnelles.

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Stop aux simulacres de débat! Pas de relance du nucléaire!

À Tours le 16 février se tiendra la onzième réunion publique organisée par la Commission nationale du débat public (CNDP) autour du programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR – programme imposé par EDF, venant concrétiser la décision de relance du nucléaire prise en février dernier par Macron.

Aucun réacteur de type EPR n’est pourtant actuellement en fonctionnement : en quasi arrêt en Chine et en Finlande, toujours pas fini en France et loin de l’être au Royaume-Uni. Et quand un tiers du parc français est à l’arrêt pour des raisons de sécurité ou de maintenance, il semble illusoire et dangereux d’investir des dizaines de milliards d’euros pour relancer cette filière source de catastrophes. Mais où et quand nous a-t-on consultés, nous qui de fait vivons tous plus ou moins près d’un des 56 réacteurs que compte déjà le pays, sur la vraie question qui se pose avant toute décision sur le sujet : faut-il ou non relancer le nucléaire?

La technologie électronucléaire est peut-être une affaire d’experts, mais le choix de la développer et d’en subir les conséquences est notre affaire à tous. On nous l’a imposée par la force, il y a cinquante ans, ils prétendent nous imposer sa relance aujourd’hui, en désamorçant les oppositions par ce qu’ils appellent «le débat public».

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L’histoire ne repasse pas les plats : le 31 janvier, on y est tous !

Ces derniers jours, tout ou presque a été écrit sur l’injustice et la brutalité du projet de réforme des retraites de Macron… mais tout n’a pas encore été entrepris pour le retrait de ce projet à en juger les réactions du gouvernement le soir du 19 janvier ! Ce dernier, droit dans ses bottes, martèle qu’il ne bougera pas d’un pouce. Et ce, malgré la mobilisation de plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes, qui se sont mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre cette réforme. Au ministère de la Culture, de nombreux sites sont restés fermés à la visite en raison d’un nombre élevé de grévistes.

Les organisations syndicales, contrairement au gouvernement, ont le soutien de la population :

  • La pétition intersyndicale rassemble déjà près de 785 000 signataires ;
  • 70 % des Français rejettent la réforme ;
  • 2/3 des Français soutiennent les mobilisations.

Doit-on rappeler que cette réforme frapperait de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, mais aussi celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue ?

Doit-on rappeler la triple peine pour les femmes, qui partent déjà plus tard à la retraite, touchent des pensions plus faibles et, demain, seraient davantage touchées par le report de l’âge de départ ?

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement !

Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans, à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation et à la casse des régimes spéciaux, qui menace à court terme le code des pensions. Ce projet de réforme doit être retiré !

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