Spectacle vivant : Communiqué de l’A.G. de la Colline du 10 décembre 2018

Réunis ce lundi 10 décembre 2018 en assemblée générale au Théâtre de la Colline, les intermittents, chômeurs, précaires assemblés à l’appel de la CGT spectacle ont choisi de déborder le cadre syndical et d’accélérer le mouvement pour lancer un appel à se joindre immédiatement au mouvement de révolte et de blocage en cours dans le pays.

À l’unanimité l’Assemblée Générale des intermittent.e.s, intérimaires, chômeur.se.s, précaires, professionnel.le.s du spectacle et de l’audiovisuel permanents ou non, réunie le lundi 10 décembre 2018 au Théâtre de La Colline à Paris, se réjouit du mouvement des Gilets Jaunes de son ampleur et de sa détermination.

C’est avec ces Gilets Jaunes [1] que nous devons porter nos revendications sur l’assurance chômage, ainsi que nos autres revendications.

Nous appelons à ce que ces mobilisations et blocages se poursuivent dans la grève générale, sans laquelle nous ne gagnerons pas.

Nous appelons les confédérations syndicales à la construire dès maintenant.

Annonce présidentielle - Répartition des richesses entre pauvres

La Cip-idf rappelle pour sa part :

• que nous sommes têtus, comme le sont les faits : six chômeur sur dix ne sont pas indemnisés. Nous n’envisageons donc aucun retour au calme tant qu’une exigence de base ne sera pas satisfaites : nous exigeons une véritable indemnisation du temps chômé : chaque jour chômé doit être un jour indemnisé [2].

• que nous intégrons le mouvement des gilets jaunes pour davantage de justice sociale et fiscale, en étant décidés à combattre toute tentative de faire porter une quelconque responsabilité de la situation actuelle aux demandeurs d’asile et autres migrants ou à leurs descendants.

L’appel à la grève est essentiel, mais pour ne pas rester lettre morte, il doit s’accompagner d’actes.

Notes :

[1] Ou plutôt et comme eux ! Tout en réaffirmant que nous luttons pour la liberté de circulation et d’installation de tout(es) note de la Cip.

[2] En exonérant de hausse de la CSG les retraités qui perçoivent moins de 2000 euros on admet que ce niveau de revenu est un minimum incompressible. On le constate à nouveau, l’exigence que chaque jour chômé soit indemnisé et le soit a minima au niveau du SMIC JOUR ne se heurte pas au manque de richesse mais à l’orientation politique à laquelle cette société est assujettie. Voir Contre-propositions pour une réforme de l’assurance-chômage des salariés intermittents.


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