La troïka, avec l’appui du gouvernement grec d’union nationale, exige un nouveau plan d’austérité au peuple grec. Réduction brutale des salaires et des pensions (-22%), suppressions d’emplois dans la fonction publique, dé-tricotage du code du travail… Les travailleurs grecs n’en finissent plus de payer la crise ! Privatisations des services publics, détérioration du système de santé, casse du service public d’éducation : c’est l’immense majorité de la population qui fait les frais d’une politique qu’ils n’ont pas choisi, imposée par les marchés financiers, les banques et le patronat sous la houlette de Merkel et Sarkozy.
Nous avons conscience que la situation de la Grèce n’est pas de la responsabilité du peuple grec comme on voudrait nous le faire croire. L’austérité sert à sauver les banques, notamment françaises et allemandes, qui spéculent depuis des années sur la dette grecque. Elle sert également à montrer au reste des peuples européens ce qui les attend : une baisse drastique du niveau de vie, une diminution sans précédent des salaires ! Les dernières annonces de Sarkozy confirment que l’austérité va s’étendre à tous les peuples européens !
Pourtant le peuple grec n’a pas dit son dernier mot. La grève générale se construit et s’étend. Plusieurs ministères sont occupés, des travailleurs occupent leur entreprise, des étudiants leur lieu d’études… Dimanche, jour du vote au parlement grec du nouveau plan d’austérité, les jeunes, les travailleurs, les chômeurs, les retraités, se sont donnés rendez-vous pour assiéger le parlement, pour empêcher le vote illégitime. Ils nous montrent la voix : il n’y a pas de fatalité face à l’austérité et ce sont bien les luttes qui seront déterminantes dans le dénouement de la crise.
Nous sommes solidaires du peuple grec en lutte. Nous pensons que c’est bien à l’échelle de toute l’Europe que les peuples doivent se lever contre les plans d’austérité. De Paris à Athènes, il est temps de retrouver le chemin de la mobilisation. C’est pourquoi, nous appelons à un rassemblement dimanche 12 février à 15h devant l’ambassade grecque (23 Rue Galilée 75116 Paris – métro Kleber).
Premiers signataires : Alternative Libertaire, NPA, SUD Culture…