Le 28 août dernier, trois syndicats (CGT, FO, SUD Culture) ont demandé au président de l’EPA du musé d’Orsay de tenir un CHS exceptionnel sur deux points particulièrement préoccupants :
la pandémie et le PCA (plan de continuité d’activité) ;
l’installation d’un espace de restauration de 50 couverts au niveau -1, décision dictée par la recherche de sous, par un président qui ne demande l’avis à personne pour faire ses choix.
Alors même que la simple législation oblige le président à tenir un CHS exceptionnel quand la majorité des siégeants représentants du personnel le demandent – décret 82-453 du 28 mai 1982 ? notre ubuesque président a dit NON. Non au dialogue social, tout comme non aux décision collégiales et encore non à l’écoute de ses collaborateurs. Non au respect de la simple législation.
Le cabinet du ministère en a donc été informé ? et seule la tourmente qui règne au cabinet depuis hier pourra le rendre indulgent avec l’administration du musée.
Le 15 octobre prochain le CTP exceptionnel aura lieu sur deux points : la création du nouvel EPA, soit le rattachement de l’ex-SCN (service à compétence nationale) de l’Orangerie à l’EPA d’Orsay ; et les grands travaux au musée d’Orsay, et l’impact sur l’organisation du travail.
D’ores et déjà, les dossiers qui ont été communiqués aux membres du CTP sont bien insuffisants :
pas d’organigramme général (seul l’organigramme actuel de l’Orangerie);
pas de recensement des personnels, titulaires, non-titulaires, selon leurs statuts ;
absence de projet scientifique et culturel (pas même le projet, qui pourtant existe) ;
aucun compte-rendu des 14 groupes de travail qui ont eu lieu entre les chefs de service, chargés de mission et cadres des deux établissements ;
aucune ligne budgétaire pour l’exercice à venir du nouvel EPA.
Ubu s’en fiche.
D’ailleurs, il envisage même de ne pas se rendre à cette instance paritaire qu’est le CTP. La preuve ? Un nouvel et étonnant article concernant la composition du CTP, qui précise « en l’absence du président du musée d’Orsay, le comité technique paritaire est présidé par l’administrateur général du musée d’Orsay » !!! Ca coince d’autant plus que l’administrateur général n’est pas le suppléant du président ; Ubu manque-t-il à ce point de confiance envers son suppléant en titre ?
Le président doit des comptes à son personnel. A nous tous d’y veiller. A nous de faire en sorte que les instances paritaires restent des lieux de démocratie. Sinon… ?
Sud Culture Solidaires – musée d’Orsay, 8 octobre 2009