Le 29, le 19 encore et toujours plus fort ! Des revendications de plus en plus populaires : l’unité du privé et du public !

Alors que le Président de la République, le gouvernement et le MEDEF, en refusant
catégoriquement de répondre aux revendications soutenues aujourd’hui par près de 78% de
l’opinion publique, misent de toute évidence sur l’effritement du mouvement, la mobilisation est
encore montée d’un cran ce 19 mars.

213 manifestations à travers toute la France ont rassemblé, cette fois, 3 millions de salariés du
privé et du public, de chômeurs, de jeunes et de retraités bien décidés à faire bouger le pouvoir
et le patronat sur l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale, les services publics et les
droits des salariés. En particulier, cette journée unitaire a été marquée par la très forte
participation du secteur privé durement touché par une rafale de plans de licenciements.

Public, privé, actifs, privés d’emploi, étudiants et retraités, tous ensemble ont exigé d’autres
réponses à la crise et, plus largement, des choix politiques radicalement différents de ceux
actuellement mis en oeuvre. C’est un nouveau revers pour la politique de « rupture », de
divisions et de reculs sociaux conduite par l’Élysée et le gouvernement.

Malgré cette mobilisation, le gouvernement fait la sourde oreille comme l’a fait le Premier
ministre le soir même de cette journée. Il faut forcer ce gouvernement à entendre la colère des
salariés et les urgences sociales qui s’expriment. Ils ne feront pas payer leur crise aux salariés !

Rien ne serait pire désormais que de voir le pouvoir poursuivre dans la voie des provocations, du
mépris et de la démagogie. La gravité de la situation économique et sociale, et l’ampleur de
l’exaspération de la population, imposent l’ouverture immédiate de véritables négociations sur la
plateforme revendicative nationale et interprofessionnelle.

Madame Albanel, rien ne serait pire que de continuer
à ne rien vouloir entendre !

Le message adressé par les agents du ministère à Christine Albanel est au moins aussi clair. Plus
d’un an après le début de notre combat contre la RGPP, l’austérité budgétaire et les centaines de
suppressions d’emplois annoncées pour la Culture, la détermination des personnels ne faiblit pas.

Pour défendre et développer le ministère, ses missions et ses moyens, dans toute la France les
agents ont été une nouvelle fois très nombreux dans les manifestations et les grèves : au Musée
du Louvre, à St Germain (fermé) à la Basilique St Denis (fermée), au Siège de l’INRAP (bloqué) au
Château de Versailles (fermé), à école d’architecture de Paris-Malaquais, en Administration
Centrale, au C2RMF, au Musée Guimet (fermé), au Château de Vincennes (fermé), aux Archives
Nationales (fermées), au CNAC Pompidou (fermé),à la BNF, à l’ENSAD, au Musée de Compiègne
(fermé), aux Tours de la Rochelle (fermées), dans les DRAC et SDAP, au Château de Pau (fermé),à
la Cité de Carcassonne, dans les centres archéologiques de l’INRAP et ses Directions Inter-
Régionales, au Musée des Eyzies, au Château d’If, dans les écoles d’architecture de Clermont-
Ferrand, Marseille, Lyon, Lille, Saint Etienne, Bordeaux… etc.

La ministre de la Culture, comme son gouvernement, ne veut rien lâcher.

Une ministre et son Cabinet qui fuient leur responsabilité !

Lors de la réunion de négociation du 18 mars, répondant à notre préavis de grève (CGT-FO-FSUSUD),
le Directeur adjoint de Cabinet, Christophe TARDIEU, obligé de répondre point par point
aux douze revendications qui y étaient inscrites, s’est trouvé contraint à admettre que «le
plafonnement des emplois est extrêmement pénalisant» pour le fonctionnement du Ministère. Le
même, estimant nécessaire de réaffirmer sa pleine solidarité gouvernementale, déclarait, sans
rire, quelques minutes plus tard et pris cette fois-ci de cécité soudaine,« qu’il n’y avait aucun
lien entre la réorganisation du ministère et les réductions d’emplois » !

Face à la pugnacité des organisations syndicales présentes et décidées à défendre les
revendications des personnels, le Cabinet renvoie au CTPM du 30 mars les réponses sur l’avenir
des contractuels, il est obligé de reconnaître la nécessité impérieuse du repyramidage de la
filière Administrative et annonce qu’il établira un état des lieux de la situation des emplois de la
filière Accueil Surveillance et Magasinage menacée d’externalisation.

Les personnels ne se contenteront pas de déclarations d’intention.
Il faudra bien que le Cabinet satisfasse leurs revendications, en
particulier au CTPM du 30 mars.

C’est un Cabinet peu fier, défendant encore du bout des lèvres et sans le début d’un
raisonnement la précarisation de l’emploi à l’INRAP avec les contrats d’opération et la
délocalisation de son siège à Reims, qui sort éreinté de ces 6 heures de négociations !

D’ici là, la mobilisation des personnels est encore la meilleure garantie d’obtenir satisfaction sur
l’ensemble de leurs revendications. Tout sourds, aveugles et muets que soient ce Cabinet et ce
gouvernement, nous avons ensemble les moyens de les faire plier sur la RGPP et nos
revendications !

Dans cette situation, il faut s’appuyer sur la dynamique de ces grandes journées de grève et de
manifestations pour amplifier encore le rapport de force et imposer au gouvernement et à ses
ministres de vraies mesures en matière de développement des moyens et des emplois du service
public, d’augmentation des salaires et de protection sociale.

Nous appelons les personnels à débattre en Assemblées Générales des perspectives, des moyens,
et des modalités les plus adaptés pour faire aboutir les revendications, comme d’autres ont su le
faire, et pour donner encore plus d’efficacité aux prochaines mobilisations avant celle du 1er
Mai.

23 03 2009