Réunies au sein du Collectif Stop EPR, plus d’un millier d’associations dans 48 pays parmi lesquelles des dizaines d’associations nationales (Agir pour l’environnement, Attac France, Confédération paysanne, France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Réseau Action Climat, Réseau Sortir du nucléaire, WWF France) appellent à manifester le samedi 17 mars 2007 pour dire non à l’EPR et oui aux alternatives au nucléaire.
Le Collectif Stop EPR et les manifestations du 17 mars sont coordonnés sur le plan national par le Réseau Sortir du nucléaire. Sans avoir de position arrêtée sur le nucléaire, le Collectif Stop EPR rassemble au delà de tous clivages les opposants à la construction de l’EPR et les
militants de choix énergétiques respectueux de l’environnement et de la démocratie.
Le samedi 17 mars 2007 à 14 h, deux cents départs groupés sont organisés de toute la France pour se rendre dans les cinq villes des manifestations à Lyon (Place Bellecour), Rennes (Place de la Gare), Strasbourg (Place de la Bourse), Toulouse (Prairie des Filtres) et Lille (Place de la République).
Après avoir rassemblé 30 000 personnes à Cherbourg le 15 avril dernier, le collectif Stop EPR entend poursuivre la mobilisation pour peser sur les candidats à l’élection présidentielle le 17 mars, à cinq semaines du premier tour de l’élection présidentielle.
Dans un grand sondage européen, l’Eurobaromètre de février 2007 réalisé dans les 27 états de l’Union européenne et auprès de 26 000 personnes, 59% des Français se prononcent en faveur d’une diminution du nucléaire.
Les candidats à l’élection présidentielle doivent s’engager dès maintenant à abandonner le projet EPR qui marquerait la relance du nucléaire pour les cent prochaines années. Actuellement, 600 000 citoyens opposés à l’EPR participent à une campagne nationale en envoyant une carte pétition “Soleil” à l’ensemble des candidats à la présidentielle.
L’Etat et EDF ont décidé de construire un “nouveau” réacteur nucléaire, l’EPR (European Pressurized Reactor) en Normandie alors qu’il y a déjà 58 réacteurs nucléaires en France. L’EPR est totalement inutile : on exporte déjà, à perte, l’électricité produite par au moins dix réacteurs sans compter les réacteurs qui pourraient être arrêtés si on gaspillait moins d’électricité sur le territoire national.
La construction de l’EPR engagerait la France dans une relance massive du nucléaire : EDF prévoit de remplacer à terme les réacteurs actuels par des dizaines de réacteurs EPR.
Le lobby nucléaire ne doit pas avoir gain de cause une nouvelle fois !
Il n’y a qu’une façon d’échapper à la crise énergétique liée aux risques nucléaires, à la raréfaction des ressources et au changement climatique, c’est le lancement d’une politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie (sobriété et efficacité énergétique) et le développement des énergies renouvelables. Or, l’EPR paralyse cette politique énergétique.
L’EPR va à l’encontre d’un avenir durable. Il pénalise cette politique énergétique, plébiscitée pourtant par une très large majorité de Français.
L’EPR est le réacteur le plus dangereux au monde (cf. l’étude d’expert de Greenpeace) : risque de catastrophe nucléaire, déchets ingérables, rejets radioactifs, prolifération nucléaire et vulnérabilité aux attentats, autant de risques pour lesquels ce réacteur n’apporte pas de solution.
L’EPR coûtera au minimum 3,3 milliards d’euros, payés directement par les consommateurs d’EDF. Une étude du bureau d’étude “Les sept vents du Cotentin” montre que cette somme permettrait de produire autant d’électricité à partir d’énergies renouvelables et de créer 15 fois plus d’emplois. Qu’est-ce qu’on attend ?
Pour que l’EPR ne soit pas construit et pour ne pas rester prisonniers d’un modèle énergétique dépassé, centralisé, polluant et dangereux, le Collectif Stop EPR appelle les citoyens à manifester en nombre le samedi 17 mars 2007 à 14 h à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse.