Nouveaux rassemblements pour les libertés ce samedi 30 janvier partout en France

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale appelle à la mobilisation ce samedi 30 janvier sur tout le territoire. Un rendez-vous est fixé à Paris, place de la République, un autre à Lyon, place du maréchal Lyautey, et la carte de France ne cesse de se garnir (1).

Depuis novembre 2020, des centaines de milliers de personnes dans près de 200 villes se sont mobilisées contre la proposition de loi Sécurité globale. Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l’Assemblée. Nous devons le faire tomber. C’est pourquoi nous appelons à de nouveaux rassemblements, partout en France, ce samedi 30 janvier.

Car avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d’outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression : empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l’octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité…

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Darmanin : un pas de plus vers l’autoritarisme et l’indignité

Communiqué Union syndicale Solidaires

Hier soir, les migrant-es qui avaient installé leurs tentes Place de la République à Paris ont été évacué-es dans la violence par les agents aux ordres du Préfet de Police et du ministre de l’Intérieur, tentes arrachées alors même que des personnes se trouvaient à l’intérieur, migrant-es malmené-es, coursé-es comme des bêtes dans les rues de Paris. Des soutiens et des journalistes ont été frappés à terre, menacés, insultés par ces mêmes agents aux ordres.

Les campements de réfugié-es aux abords de Paris se créent faute de moyens pérennes d’hébergements dignes et salubres, et se font « nettoyer » manu militari tout aussi régulièrement dans la violence, et souvent dans le silence et l’invisibilité. Cela a été le cas dernièrement pour le camp de migrant-es de Saint-Denis, et tous et toutes n’ont pas été relogé-es. Ce sont ces migrant-es qui ont tenté de sortir de l’invisibilité hier soir soutenu-es notamment par les associations qui se battent pour elles et eux.

L’Union syndicale Solidaires dénonce et condamne fermement ces faits, qui ne font que confirmer un peu plus chaque jour l’inhumanité de la politique de ce gouvernement qui nie la situation dramatique des migrant-es et sans papier-es, qui s’enfonce dans la dérive autoritaire et la répression violente sciemment.

Le « tweet » du ministre de l’Intérieur qui parle d’images choquantes et qui veut qu’une enquête soit diligentée est tout aussi hallucinant ! Qu’il (et son gouvernement) assume donc sa politique ! Celle d’un projet de loi sur la sécurité globale qui va museler les journalistes désignés clairement pour cible désormais, celle de violences policières qui ont lieu au su et vu de tous et toutes en totale impunité depuis plusieurs années dans les quartiers populaires à l’encontre des manifestant-es et des gilets jaunes, et désormais et de tous ceux et celles qui contestent.

L’Union syndicale Solidaires appelle à renforcer la lutte pour la régularisation de tous les sans-papier-es et leur traitement humain, à renforcer la lutte pour la liberté de la presse, contre les violences policières. L’Union syndicale Solidaires appellera aux manifestations, rassemblements qui auront lieu en ce sens.

Paris, le 24 novembre 2020

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Beaumont-Sur-Oise : Marche Adama IV

Communiqué Union syndicale Solidaires

Adama Traoré, le 19 juillet 2016, meurt à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation à Beaumont-sur-Oise. Il meurt étouffé à la suite d’un plaquage ventral par trois gendarmes. Ces derniers mots sont : « Je n’arrive pas à respirer ». Comme Georges Floyd aux Etats-Unis dont l’atroce agonie est provoquée par un policier, un genou sur son cou, et dont les dernières paroles seront aussi « I can’t breathe/Je ne peux pas respirer ». Deux meurtres dont les victimes sont des personnes racisées, deux meurtres par des polices pour qui la vie des personnes noires compte peu.

La justice française fait défaut pour Adama Traoré, en témoigne la dernière « expertise » par des médecins dont la spécialité a peu de choses à voir avec les causes du décès telles qu’elles ont été décrites par d’autres médecins en lien avec l’étouffement provoqué par le plaquage ventral d’Adama Traoré.

La mort de Georges Floyd et la dernière pseudo-expertise sur la mort d’Adama Traoré montrent surtout une chose : le racisme de la police est un fait systémique, il n’est pas le fait de « mauvaises personnes » et l’exception mais la règle, et un comportement social rendu possible par les structures mêmes de nos sociétés, de nos institutions.

Aujourd’hui, cette légitime colère s’exprime contre les causes globales des dysfonctionnements de nos sociétés, dans un monde qui est sur le point de devenir invivable écologiquement, littéralement irrespirable, du fait de l’irresponsabilité des pouvoirs qui laissent faire. Ainsi, comme l’affirme le Comité Vérité pour Adama, le 18 juillet, « la Génération Adama et la Génération Climat s’unissent pour faire front commun contre ce système violent qui opprime, qui étouffe, et détruit notre avenir.
Nous marcherons ensemble pour dire : On veut respirer dans nos quartiers, dans nos rues, dans nos vies. Le monde d’Après se fera dans les quartiers !

Reprenons en main nos territoires, nos droits et construisons ensemble une société juste et soutenable. Refusons le piège de la division, luttons ensemble pour la justice, l’égalité et le respect de la dignité humaine »

L’union syndicale Solidaires appelle à rejoindre massivement la marche du 18 juillet, pour la vérité, la justice et pour mettre fin au mépris de la vie d’une partie de la population.

Le 18 juillet :

  • Conférence de presse avec toutes les familles de victimes à 12h00 devant la mairie de Persan
  • Marche à 14h00