Retraites : Le mouvement commence fort, amplifions le pour gagner !

Union syndicale Solidaires

La journée de manifestation et de grève du 19 janvier 2023 a été d’une ampleur historique.

Plus de 2 millions de personnes en grève et dans la rue, sur l’ensemble du territoire, signifie clairement le rejet massif et profond de ce projet de réforme des retraites injuste et brutal.

L’intersyndicale unitaire a appelé à une journée de grève et de manifestation le 31 janvier prochain, avec comme objectif une mobilisation allant crescendo et s’inscrivant dans la durée pour gagner.

Solidaires appelle à amplifier la mobilisation, par toutes les actions possibles :

Rassemblements devant les mairies et préfectures, retraites aux flambeaux, réunions et débats publics, tractages, collages, mise en place de banderoles, interpellations d’élu-es locaux ou nationaux (hors extrême droite) etc…

Cette semaine va permettre de convaincre largement l’ensemble des salarié-es d’être en grève et plus largement la population d’être dans la rue le 31 janvier.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il faut construire dans le maximum de secteurs des assemblées générales de grévistes pour débattre des suites de la mobilisation et poser la question de la grève reconductible : il va falloir passer à un cran supérieur de la lutte pour faire plier définitivement le gouvernement.

L’Union syndicale Solidaires est mobilisée et déterminée à faire retirer ce projet de réforme. Notre force est visible, amplifions le mouvement pour gagner !

Réformes des retraites : Branle-bas de combat ! Tous ensemble et en grève le 19 janvier

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue.

Elle va aggraver la précarité de celles et ceux qui ne sont déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes.

En s’attaquant ainsi aux retraites, qui constituent l’un des piliers fondamentaux de notre modèle social et l’un des plus grands conquis sociaux de notre histoire, le gouvernement expose directement les travailleurs du privé comme du public aux chocs et à la violence de l’économie de marché.

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Défendons nos retraites – l’heure est à la mobilisation générale ! Grèves et manifestations le jeudi 19 janvier

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le gouvernement vient d’annoncer vouloir imposer à des millions de travailleuses et travailleurs la retraite à 64 ans en accélérant le nombre de trimestres à cotiser. Il nous dit que c’est nécessaire et la seule solution pour financer les retraites. C’est un mensonge : il n’y a aucun souci majeur de financement dans la durée. Elle aggravera la situation d’une majorité de la population et encore plus des précaires, de celles et ceux qui n’auront pas 43 ans de travail…

La réalité c’est que ce gouvernement est enfermé dans sa logique capitaliste : c’est travailler toujours plus pour enrichir et préserver les actionnaires et les plus riches. Ils disent que la réforme permettrait de dégager autour de 8 milliards par an en 2027 soi-disant nécessaires pour sauver le système. Comparons :

  • Augmenter les cotisations patronales de 0,8% sur les retraites apporterait 12 milliards.
  • En 2022 les seules entreprises du CAC 40 ont distribué 80 milliards d’euros à leurs actionnaires.
  • La fraude et l’évasion fiscale des plus fortunés et des entreprises représentent entre 80 et 100 milliards par an de moins pour le budget de l’État.
  • Les exonérations de charges patronales représentent 17 milliards de pertes pour les seules retraites. Et les aides aux entreprises continuent de pleuvoir ! Le tiers du budget de l’État y est consacré.
  • Les super-profits des entreprises sur la crise de l’énergie c’est autour de 20 milliards depuis l’été dernier.

Il est temps de partager les richesses, pas de nous faire travailler plus !

Allonger le temps de travail coûterait des milliards par an pour indemniser le chômage, les arrêts maladies, les accidents du travail et invalidités qui se multiplieront… mais c’est aussi plus de jeunes dans la galère pour accéder à l’emploi. Ils nous volent déjà une partie de notre travail et veulent maintenant nous voler notre droit à la retraite en bonne santé ! Il faut les 32 h sans perte de salaire ni flexibilité tout de suite. De l’emploi pour tout-es, c’est des rentrées de cotisations sociales.

Le gouvernement est en mauvaise posture. L’ensemble des organisations syndicales sont unies pour repousser le projet. Une large majorité de la population y est opposée. Notre mobilisation changera tout ! Toutes et tous ensemble nous pouvons empêcher cette régression sociale. Il va nous falloir engager un bras de fer déterminé.

C’est pourquoi nous appelons aux

GRÈVES ET MANIFESTATIONS LE JEUDI 19 JANVIER

Plus nous serons nombreuses et nombreux en grève et dans la rue, plus nous prendrons confiance en notre force. C’est le début d’une mobilisation historique qui peut permettre de mettre un coup d’arrêt à la politique antisociale de ce gouvernement. La lutte pour nos retraites peut ouvrir la voie à des augmentations de salaires, remettre en cause la dégradation des droits de l’assurance chômage, du RSA… Bien sûr, une seule journée ne suffira pas. Mais c’est en amorçant la lutte, en provoquant des assemblées générales, en prenant le temps de convaincre nos collègues, nos proches, en agissant, que nous gagnerons et pourrons même améliorer notre vie : la retraite à 60 ans max, c’est possible !

Réforme des retraites : face au casse du siècle, préparer la mobilisation

Union syndicale Solidaires

Emmanuel Macron a annoncé la présentation d’une nouvelle réforme des retraites pour le 10 janvier. Si les détails ne sont pas encore connus, les grandes lignes ont été présentées.
Pour l’Union syndicale Solidaires, comme pour l’ensemble des syndicats, ces dispositions sont inadmissibles et il faut préparer dès maintenant la mobilisation.

Que prévoit la réforme ?

  • Le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 voire 65 ans selon les scénarios
  • Une retraite à environ 1200 euros minimum (89 % du SMIC net) uniquement si vous avez vos 43 annuités (départ sans décote à 67 ans, décote qui reste inchangée)
  • La fin des régimes spéciaux pour les nouveaux et nouvelles entrant·es.

Pourquoi cette réforme est injuste et doit être combattue :

  • À 60 ans, 65 % des salarié·es ne travaillent déjà plus. Allonger l’âge de départ c’est donc prolonger des situations de précarité (RSA, chômage, maladie…) et accentuer le déficit de l’assurance maladie (la majorité des arrêts longue durée sont en fin de carrière). Cela génère aussi des coûts (versement d’allocation chômage, RSA), tout en réduisant les recettes de cotisations sociales.

C’est aussi retarder l’accès des jeunes à des emplois.

  • Les salarié·es qui ont eu un parcours heurté du fait de périodes de chômage et les femmes qui sont majoritaires à avoir des carrières incomplètes sont pénalisé·es par l’allongement de la durée de cotisation. Ils et elles subissent une double peine.
  • Retarder l’âge de départ, c’est aussi rogner l’âge auquel on peut bénéficier de sa retraite en “bonne santé”.

Quelques idées reçues :

On vit plus longtemps. Il est normal de travailler plus longtemps FAUX

L’espérance de vie en bonne santé stagne à 64,5 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes. Avec de fortes disparités selon les emplois, selon la pénibilité et l’usure professionnelle.

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Non les 65 ans (ni 64 ou même 63) ne passeront pas !

Union syndicale Solidaires

Tandis que le 3eme cycle de concertation portant sur le financement commence, la première ministre a jugé bon d’annoncer dans une interview les grandes lignes du contenu du futur projet de loi sur les retraites. Le gouvernement sort donc du bois. Rien de très surprenant, ni dans la méthode (des annonces à la presse, sans attendre la fin du cycle de concertation), ni sur le fond. Les annonces “finalisées” seront dévoilées le 15 décembre prochain.

Elle annonce un report progressif de 62 à 65 ans jusqu’en 2031, en légitimant tout ça à nouveau, par l’équilibre financier du système (après avoir 2 fois changé de motif justifiant cette réforme).

Comme d’habitude tout ceci sera saupoudré de mesurettes vendues comme positives pour les femmes et les seniors ou les petites pensions. La première ministre parle d’un stand by de la décote à 67 ans, d’un assouplissement d’anticipation de départ pour les carrières longues, d’élargissement possible des critères de pénibilité, de la prise en compte du congé parental dans le calcul de la durée de cotisation…et d’aller vers un minimum de pension (si carrière complète) à 85% du Smic (1300 euros à la date d’entrée en vigueur de la réforme).

Ce gouvernement reste donc sur le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans («négociable» à 64 avec des contre-parties ?) met fin progressivement à tous les régimes spéciaux (via des clauses du grand-père-mère) et on est très loin de vraies mesures pour faire cesser la différence de 40 % de pensions des femmes par rapport aux hommes, et de sortir de la logique de paupérisation des retraité-es !

Rien n’est dit sur la méthode : projet de loi sécurité sociale rectificatif dès janvier ? Projet de loi en mars ? Pour une application annoncée début d’été.

Pour Solidaires, allonger la durée de cotisation, reculer l’âge de départ à la retraite n’est pas une option. Travailler plus pour gagner moins et de petites retraites, c’est non ! Après 2019, c’est un nouveau moment social pour sauver nos retraites qui s’annonce et que nous allons construire.