9 mars, les jeunes prennent la Place !

Après les manifestations historiques du 7 mars contre la réforme des retraites à 64 ans, celles du 8 mars pour affirmer la solidarité avec les luttes des femmes pour leurs droits partout dans le monde et pour dénoncer l’impact en France de la loi retraite sur la situation des femmes salariées, aujourd’hui 9 mars, à l’appel de l’intersyndicale nationale interprofessionnelle, l’intersyndicale Culture soutient l’appel spécifique des organisations de jeunesse à se mobiliser ce jour et appelle à rejoindre les rassemblements et manifestations, notamment à Paris, place de la République à 18 heures.

En effet, notre jeunesse connaît une situation sociale critique, marquée par la précarité, le chômage et la détresse psychologique. Constamment considérés comme un problème qu’il faudrait résoudre, les jeunes perdent peu à peu espoir en notre démocratie.

Pour mémoire, en 2022, ce sont 41% des 18-24 ans qui ont ainsi fait le choix de ne pas se rendre aux urnes au premier tour de l’élection présidentielle, soit un pourcentage de 13 points supérieur au taux national d’abstention. Les jeunes perdent un peu plus chaque jour espoir en nos institutions politiques ; il est ainsi plus que nécessaire de renouer le lien entre la jeunesse et notre République.

Au lieu de quoi le pouvoir renchérit dans la provocation avec le projet de Service National Universel et cale sur le chantier de réforme des bourses étudiantes.

Au ministère de la Culture, l’enseignement supérieur culture et son réseau national sont mis à mal par les politiques d’austérité budgétaire et ce sont aussi les jeunes qui en subissent les conséquences dans leurs études.

Depuis quelques jours, le blocage des cours a été voté dans les écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA) de Paris-Belleville, Paris-La Villette, Paris-Malaquais, Paris-Val de Seine, Clermont-Ferrand, Grenoble, Normandie et Bretagne.

Les étudiants, enseignants, personnels administratifs et techniques des écoles exigent un plan de rattrapage pluriannuel pour mettre à niveau les écoles par rapport aux autres établissements d’enseignement supérieur. L’intersyndicale Culture soutient cette revendication.

Dans les écoles nationales supérieures d’art ENSAD et ENSCI, le blocage des cours a été voté. A l’ENSAPC Cergy, la fermeture de la documentation et de la moitié des ateliers a aussi été votée. Là encore, l’intersyndicale Culture soutient les revendications d’augmentation des moyens.

Ensemble, travailleuses et travailleurs, jeunes et retraité.es, participons au meeting intersyndical à Paris place de la République à 18h pour soutenir notre jeunesse !

Paris, le 9 mars 2023

8 Mars : la Joconde mobilisée pour les droits des femmes et contre la réforme des retraites

Ce mercredi 8 mars, à la suite de l’assemblée générale de l’intersyndicale du musée du Louvre, 150 grévistes occupent la salle de la Joconde, pour affirmer leur solidarité avec les luttes des femmes pour leurs droits partout dans le monde et pour dénoncer l’impact en France de la loi retraite sur la situation des femmes salariées.

Les grévistes exigent l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et le retrait de ce projet de loi.

64 ans c’est non !

Toutes et tous ensemble, on va gagner !

7 MARS : ARRÊT TOTAL DES SECTEURS DU SPECTACLE VIVANT, DU CINÉMA ET DE L’AUDIOVISUEL !

Nous, organisations syndicales représentatives des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio et de l’animation refusons en bloc le projet de réforme des retraites actuellement en débat au Parlement.

Nos métiers nous animent, nous les exerçons avec passion. Pour autant, que nous soyons artistes ou technicien.nes, administratifs ou personnels d’accueil, journalistes, artistes autrices et auteurs, animatrices et animateurs, ou encore enseignant.es artistiques, nos parcours professionnels sont souvent fragiles.

Faiblesse des salaires, parcours hachés, accidents de carrière, multiplicité de statuts et protection sociale insuffisante expliquent aujourd’hui la grande faiblesse de nos pensions de retraite.

Le droit de profiter d’une retraite digne et en bonne santé à l’issue d’une carrière professionnelle devrait être le fondement de toute réforme. Le gouvernement n’en a que faire et depuis des semaines, il tente d’imposer sa réforme mortifère contre l’avis de la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de ce pays. Il faudrait travailler toujours plus longtemps, supprimer les régimes les plus protecteurs pour « sauver le système par répartition » ou encore pour assurer plus de « justice sociale ». De qui se moque-t-on ?

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8 mars, raz de marée féministe !

SUD Culture Solidaires

La mobilisation du 8 mars cette année aura lieu en pleine mobilisation contre le projet de réforme des retraites et au lendemain d’une journée « France à l’arrêt ».

Si toutes les femmes arrêtent leur travail salarié et/ou domestique, c’est l’ensemble de la société qui s’arrête. Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.

Faisons de ce 8 mars un raz de marée féministe qui balaie la réforme des retraites !

Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés – l’égalité salariale n’est toujours pas une réalité, et les femmes gagnent toujours en moyenne un quart en moins que les hommes. Les femmes sont les premières à vivre dans la précarité. Ainsi au MCC, elles sont sur-représentées dans les emplois les plus précaires : 68 % des temps incomplet (ou temps partiel imposé) ; 66,5 % des CDD sans possibilité légale de CDIsation.

Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des pensions de retraites qui permettent de bien vivre, – la réforme des retraites va aggraver la situation des femmes qui touchent des pensions de droits directs inférieures de 40% que celles des hommes,

Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre librement sans sexisme, ni violences sexuelles – une femme sur trois a subi du harcèlement sexuel, et le nombre de féminicides ne diminuent pas.

Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir de dominations, répression, contrôle ou violences.

Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis – les avancées comme le droit à l’avortement obtenu en Argentine, et sa dépénalisation en Corée ou en France l’allongement des délais et la constitutionnalisation qui est en cours, côtoient les régressions : fin du fédéralisme du droit à l’avortement aux Etats-Unis… fermetures des centre IVG en France avec apparition de désert médicaux.

Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers – nous refusons le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement. Si les motifs et parcours de migration sont multiples, les femmes migrantes sont tout particulièrement confrontées à des violences et discriminations multiples.

Parce que nous sommes internationalistes, nous sommes solidaires de toutes les femmes qui luttent à travers le monde contre les violences de genre et pour un autre avenir, une autre société !

Déferlons pour défendre les droits des femmes et pour l’égalité !

RETRAITES : ENFIN, SOYONS GAGNANTES !

8 mars – Journée de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars n’est pas la journée de « la » femme, c’est une journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! C’est une date pour rendre visibles leurs combats et les oppressions qu’elles subissent.

Cette année, le 8 mars revêt un caractère particulier, car si la réforme des retraites est injuste pour toutes et tous, les femmes sont particulièrement pénalisées par l’allongement de la durée de cotisation, l’application de la décote et le report de l’âge légal de départ en retraite.

 État des lieux en 2023 : les femmes partent perdantes

Aujourd’hui en France, la pension moyenne perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. Si l’on tient compte des pensions de réversion et de la majoration pour enfants, la retraite moyenne des femmes est inférieure de 25,2 % à celle des hommes.
Cet écart résulte des inégalités au travail et dans la société :

            ◦ inégalités salariales (26 % en moyenne de différence de salaire entre les femmes et     les hommes) ;

            ◦ moindre progression de carrière ;

            ◦ emplois précaires (CDD, temps partiel imposés par l’employeur…) ;

            ◦ interruptions de carrière pour s’occuper d’un tiers (enfant ou proche adulte) ;

            ◦ temps partiel « choisi », faute souvent de partage des tâches familiales ou pour           pallier l’absence de services publics (crèche, structures sanitaires et/ou sociales,            EHPAD…)…

Ainsi les femmes cumulent les facteurs réduisant à la fois leur niveau de pension de retraite et la possibilité d’atteindre la durée de cotisation nécessaire à une pension complète.

Certes, lentement, la situation tend à s’améliorer. Mais même en considérant les départs récents en retraite, l’inégalité reste importante : la pension moyenne (hors réversion) des femmes de la génération 1953 est encore inférieure de 33 % à celles des hommes… Et une femme sur 5 est contrainte d’attendre 67 ans, l’âge d’annulation de la décote.

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