18 décembre : Acte 4 des Sans Papiers Toutes et tous pour l’égalité des droits !

Ce 18 décembre, journée internationale des migrant-es, les collectifs de sans papiers organisent des mobilisations sur tout le territoire avec de nombreuses organisations et collectifs de soutien. Ces initiatives sont dans la continuité des actes 1, 2 et 3 qui ont montré la détermination des sans papiers pour exiger de répondre en urgence à leurs revendications : la régularisation de tou-tes les sans papiers, un logement pour tout-es et la fermeture des Centres de rétention (CRA).

La pandémie de Covid-19 a remis en lumière tout un pan de la société oublié ou invisibilisé : des dizaines de milliers de personnes étudient, travaillent, élèvent des enfants, paient des impôts, luttent pour leurs droits… et plus généralement vivent en France depuis des années.
De nombreuses luttes ont été menées par les migrant-es pour exiger leur place dans la société et l’égalité des droits. Mais ces personnes migrant-es, sans “autorisation de séjour”, réfugié-es ou demandeurs/euses d’asile, précaires parmi les précaires vivent sous la menace permanente des forces de l’ordre qui les traquent. Et les matraquent comme place de la République le 23 novembre dernier.

Au delà du strict respect de l’évidence fondamentale d’égalité entre toutes et tous, les arguments en faveur d’une régularisation au sens large sont nombreux. Alors que toute personne vivant sur notre territoire, quel que soit son statut ou sa nationalité, doit avoir accès aux droits les plus fondamentaux :
• Sans autorisation de travail, il est difficile d’échapper à l’exploitation et à la précarité dans l’emploi ;
• Sans autorisation de séjour, il est difficile d’avoir accès à la protection sociale – dont l’importance a été particulièrement manifeste ces dernières semaines ;
• Sans autorisation de vivre en France, toutes les démarches de la vie courante sont une épreuve avec la crainte quotidienne de l’arrestation, la menace permanente de l’expulsion qui constituent une pression insupportable ;
• Sans autorisation de travail et de séjour, les femmes sans papiers sont particulièrement victimes de violences sexistes et sexuelles au travail et de violences institutionnelles qui veut les enfermer dans la loi du silence et de la honte intériorisée.

Ces injustices doivent cesser ! Pour l’égalité des droits : régularisation de toutes et tous, maintenant !
Un titre de séjour, pérenne, sans condition à toutes celles et tous ceux qui vivent en France. Le 18 décembre, soyons nombreuses et nombreux aux côtés des collectifs de Sans Papiers pour l’acte 4 de la marche des solidarités pour exiger l’égalité des droits pour toutes et tous ! Paris, le 14 décembre 2020

Villes, horaires et lieux des manifestations :

https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/091220/18-decembre-liberte-egalite-papiers?userid=613eae86-9afa-4727-9f93-6e4b409f4881

Marche des Sans-Papiers: 4 marches en route vers l’Elysée!

Marche des Solidarités

C’est la deuxième phase de la marche nationale des Sans-Papiers. Aux marches de Montpellier, Marseille et Grenoble qui manifestent ce samedi à Lyon se joignent des marches qui partent de Lille, Rennes et Strasbourg. Plus de 200 Sans-Papiers vont marcher. Rendez-vous le 17 octobre à Paris pour aller en manifestation vers l’Elysée !

Ce week-end la marche partie de Marseille et Montpellier le week-end du 19 septembre fait étape à Lyon où elle est rejointe par la marche partie de Grenoble le 29 septembre. Une manifestation a lieu ce samedi à Lyon. Et près de 100 marcheurs et marcheuses sans-papiers vont entamer la deuxième partie de la marche vers Paris. (Ci-dessous quelques vidéos)

Et trois autres marches démarrent ce week-end, de Lille, Strasbourg et Rennes avec des manifestations dans chacune de ces villes.

Continuer la lecture de « Marche des Sans-Papiers: 4 marches en route vers l’Elysée! »

Soutien intersyndical à la marche nationale de Sans Papiers

Communiqué CGT, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL et UNL.

A l’appel de 20 collectifs de Sans-Papiers, de la Marche des Solidarités, des États Généraux des Migrations et de plus de 230 organisations, des Sans-Papiers marchent depuis le 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris dans une grande manifestation le samedi 17 octobre.

Ils et elles revendiquent la régularisation de tou·te·s les sans papiers, la fermeture des centres de rétention administrative et un logement pour toutes et tous.

Les travailleurs et les travailleuses sans papiers sont exploité·e·s, précarisé·e·s par des patrons qui profitent souvent de leur situation administrative pour s’affranchir du code du travail. La situation sanitaire a révélé l’importance de leurs métiers, en particulier dans les secteurs de la santé, du nettoyage, de la collecte et du tri des déchets, la logistique, la livraison, la sécurité, la grande distribution et l’aide à la personne. Elle a aussi fragilisé toutes celles et ceux dont les entreprises ont fermé ou réduit leurs effectifs et qui n’ont accès à aucun droit au chômage. Les étudiant·e·s sans papiers accumulent en plus des difficultés rencontrées par tou·te·s les étudiant·e·s et de celles spécifiques aux étudiant·e·s étranger·e·s (pas d’accès aux bourses, etc.), un parcours du combattant administratif pour être régularisé alors que toute inscription est censée garantir l’obtention d’un titre de séjour.

Les travailleurs et les travailleuses sans papiers sont nos collègues, nos voisin·e·s, nos ami·e·s, parfois nos camarades de classe et participent comme tou·te·s les habitant·e·s à la richesse économique, sociale et culturelle dans nos quartiers, nos villes et nos campagnes.

Nous les soutenons au quotidien sur nos lieux de travail, dans nos syndicats, dans les tribunaux pour que leurs droits soient respectés et étendus à ceux de tou·te·s les travailleurs/euses.

Nous les avons soutenu·e·s et accompagné·e·s dans leurs luttes pour l’égalité des droits depuis des années. Aujourd’hui, ils et elles ont décidé de marcher à travers la France en direction de Paris pour revendiquer l’égalité pour toutes et tous.

La CGT, la FSU, Solidaires, l’UNEF, laFIDL et l’UNL sont solidaires et à leurs côtés pourqu’ils et elles obtiennent satisfaction.

Ils et elles bossent ici, étudient ici, vivent ici et restent ici !

Révolte au Centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot

Les centres de rétention administrative (CRA) qui emprisonnent des étranger-es n’ont pas été tous évacués avec l’épidémie. A ce jour près de 170 personnes seraient encore détenues.

Le ministère de l’Intérieur continue à enfermer les personnes retenues dans des conditions indignes, et des cas d’infection au Covid 19 sont déjà avérés comme au CRA de Vincennes. Une des associations, la Cimade, qui intervient dans les CRA pour l’accès aux droits et qui donc peut veiller à ce qui s’y passe a suspendu ses permanences physiques depuis le 16 mars.

Ce dimanche 12 avril, les détenu-es des CRA de Mesnil Amelot et de Vincennes ont manifesté dans le centre au cri de « liberté » avant d’être réprimé-es : confiscation des portables, tabassages, transfert vers d’autres CRA, l’Etat policier a, une fois de plus, durement réprimé ces personnes dont le seul délit est de ne pas avoir de papiers.

Resf 77 a contesté les affirmations du préfet de la Seine-et-Marne sur les mesures de protection mise en place dans le CRA de Mesnil-Amelot alors qu’une quarantaine de personnes y étaient encore détenues au 10 avril. Le nombre exact de 47 personnes a été confirmée depuis à la l’AFP par la préfecture elle-même.

Rien ne justifie de garder détenu-es des personnes êtres humains dont le seul délit serait un séjour irrégulier. Rien ne justifie de mettre en jeu la vie de ces hommes et femmes. Nous exigeons la libération de toute personne détenue en CRA, des conditions sanitaires correctes pour tous et toutes, français-es et étranger-ères.

Et ce ne sont pas les seuls établissements où les pouvoirs publics et leurs gestionnaires inféodés relèguent les étranger-es et dont les conditions de vie sont souvent indignes, foyers de travailleurs migrants, « résidences sociales », aires d’accueil.. et pour lesquels des moyens supplémentaires doivent être mis en œuvre pour empêcher la propagation du Covid-19. Sans compter tous les lieux de fortune comme les hébergements précaires ouverts pour palier à l’incurie et le mépris de l’Etat et des préfectures, à l’instar de celui des ancien-nes hébergé-es du foyer Bara à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Ces dernier-es ont d’ailleurs manifesté le 4 avril. Nous n’oublions pas non plus les campements qui sont évacués quand les pouvoirs publics estiment qu’il est temps et avec des « solutions » d’hébergement contraintes….

Nous exigeons des conditions d’hébergement dignes pour tous et toutes par la réquisition des hôtels, appartements marchandisés en location Airbnb.