Le vaisseau amiral de la Culture prend l’eau … et ce n’est pas la faute de ses matelots.

Pour la première fois de son histoire, le Louvre annule une exposition à peine inaugurée. Ce n’est pas une simple péripétie.

Mardi 14 novembre nous apprenions la fin anticipée de la partie 2 de l’exposition « Naples à Paris » et l’annulation de l’exposition Claude Gillot (après trois jours d’ouverture au public), en raison d’importantes inondations. Et, fait coutumier de la direction, les équipes en charge des expositions ont appris cette décision par voie de presse.

Pourquoi n’a-t-on pas écouté les personnels qui, en début d’été, se sont déplacés en masse pour dire, notamment,qu’ils constataient et subissaient quotidiennement la dégradation du bâtiment et le tragique accroissement de la vétusté du palais et de ses équipements ? De nombreux travaux d’importance ont été repoussés ; où est passé l’argent prévu ?

Alors que sept schémas directeurs ont été adoptés en Conseil d’Administration, force est de constater que leur mise en œuvre n’est pas acquise dans les temps prévus et que le maintien de leur budget est incertain (des financements ont-ils été fléchés vers d’autres projets de la direction, sans que l’on puisse définir quelle est l’ampleur de ces modifications ni ses bénéficiaires ?).
Pourquoi les instances dédiées du personnel ne sont plus ni informées, ni consultées bien en amont des projets ? Le nombre de fois où SUD a alerté sur la nécessité de tenir compte de la matérialité du musée ne se compte plus.

Nous sommes en colère, car la même direction qui prétend modifier en profondeur (et en même temps) l’espace des expositions, l’entrée Denon et l’aile de la Colonnade de Perrault ne paraît pas se donner les moyens de ses missions.
Pas plus qu’elle ne s’entoure des expertises nécessaires, ne serait-ce que pour garantir la tenue d’une exposition…
Et, malgré les éléments de langage à destination des médias visant à atténuer les responsabilités de la direction, si les fuites d’eau ne sont pas une nouveauté au sein du palais, c’est bien la première fois que l’on atteint ce niveau d’inconséquence. Le risque – connu – des inondations, s’il n’a pas toujours été suffisamment maîtrisé, a toujours été assez anticipé pour éviter ce type de déboire.

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Manifestation : Halte au massacre à Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat

Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens 

L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques.

En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.

Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.
Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte.

Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.

Cessez-le feu immédiat !
Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population !
Levée immédiate du blocus !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.

Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel et à organiser, en solidarité avec le peuple palestinien, des marches contre la guerre partout en France ce week-end.

À Paris, nous manifesterons le samedi 18 Novembre à 14h30 au départ de la place de la République.

Sans emploi mais pas sans salaire !

SUD Culture Solidaires

Les allocataires du RSA, désormais rattachés à cette nouvelle institution, verront le versement du RSA (608 €) conditionné à 15 heures de travail gratuit par semaine, de « stage en entreprise » et d’accompagnement vers un hypothétique retour à l’emploi.

Cette mesure pourrait s’étendre à tous·tes les demandeur·euse·s d’emploi ainsi qu’aux jeunes inscrits dans les Missions locales et aux personnes en situation de handicap. Tou.tes auront l’obligation de signer un « contrat d’engagement « qui fera la part belle aux devoirs au détriment des droits. France travail va permettre la généralisation du contrôle de tou.tes les privé·es d’emploi pour les forcer à travailler dans les secteurs dits « en tension » – dont la liste s’allonge sans fn – sous peine de se voir supprimer leurs revenus de remplacement ou allocations de survie que sont les minima sociaux.

D’autre part, les dispositifs de surveillance et de contrôle déjà à l’œuvre tendent à s’implanter massivement, tout en permettant l’ouverture d’un marché aux entreprises de conseil, elles- aussi largement sollicitées par Pôle Emploi aujourd’hui.

Par ailleurs, la nouvelle convention d’assurance chômage doit être fnalisée avant la fn 2023. Des « négociations » sont en cours à la fois concernant le régime général ainsi que les annexes 8 et 10 spécifques aux intermittent·e·s du spectacle. Le gouvernement impose 12 milliards d’€ d’économies sur 3 ans sur le fonds de l’UNEDIC pour entre autres fnancer France Travail.

Un grand nombre de secteurs dépendant de subventions publiques sont déjà fortement impactés (santé, culture, éducation, social…). L’ensemble des conditions de travail en sont dégradées, entraînant le départ d’un très grand nombre de travailleurs et travailleuses.

Poussé·e·s ainsi vers un chômage diminué, dans l’incapacité de retrouver un poste qui réponde à des conditions décentes d’emploi, ou vers le RSA, car dans l’impossibilité d’ouvrir des droits suite aux dernières contre-réformes. Ces dernières, additionnées à la création de France Travail, aggraveront profondément la situation économique d’un grand nombre de travailleurs et de précaires. En clair le projet de loi « Plein emploi » sera bel et bien celui du plein emploi précaire, tel que l’a rêvé le MEDEF.

Nous refusons toutes mesures d’économie impactant les travailleurs et travailleuses, déjà en souffrance et en grande précarité, qui visent à casser nos droits sociaux.

Nous revendiquons :

  • L’abrogation de toutes les dernières contre-réformes chômage ayant détérioré les droits des travailleurs et travailleuses (avec ou sans-emploi)
  • Des indemnités chômage pour tou·te·s les sans-emploi avec ou sans papiers et dès 18 ans (au minimum du SMIC) mais aussi pour les travailleur/euses qui perdent leur emploi, la continuité de leurs salaires pour une durée minimale de 36 mois, quelle que soit la durée d’emploi et la durée de cotisations préalables.
  • La suppression du conditionnement du RSA et son augmentation pour l’ensemble des territoires et son extension pour les 18-25 ans en guise de 1er pas…
  • L’arrêt des suppressions de cotisations sociales, qui mettent à mal les caisses de l’Unédic et de la Sécurité sociale (20 milliards / an et 80 milliards d’€ en 2021 année du Covid) et l’augmentation de la part patronale.
  • L’arrêt des contrôles, pressions et persécutions sur les chômeur·se·s et les allocataires du RSA
    Le contrôle et la gestion totale de l’assurance chômage par les 1ers concerné·e·s, les travailleur·euse·s avec ou sans emplois
  • Une solidarité vis-à-vis des travailleur-euses de Pôle Emploi face à son démantèlement.