L’Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie soutient le
mouvement de lutte du ministère de la culture.
Lisez ce communiqué ci-dessous.
Syndicat « Solidaires, Unitaires et Démocratiques » de la Culture
L’Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie soutient le
mouvement de lutte du ministère de la culture.
Lisez ce communiqué ci-dessous.
Aujourd’hui, mardi 8 décembre, des assemblées générales se sont tenues dans de nombreux
établissements. Dans la plupart d’entre eux la grève a été reconduite, ainsi à Pompidou, qui en est à son 16e
jour de grève et à la BPI qui en est à son 9e.
On note l’entrée du domaine de Saint-Cloud dans la grève. Parallèlement, le principe de gratuité a été
décidé à Orsay.
À la BnF, deux AG réunies sur les sites de Richelieu et de Tolbiac ont conduit à la fermeture de
l’établissement. Les accès du site de Tolbiac ont été ouverts à 13h00 après que les OS ont reçu de la part de
la direction des propositions sur deux points de revendication : l’arrêt de l’externalisation du catalogage et la
mise en oeuvre d’un plan de résorption de la précarité. Les syndicats seront reçus par la directrice de la BnF
le jeudi 10 décembre à 11h00, et ne manqueront pas de revenir sur la question de l’emploi et des
subventions.
À Versailles, la direction a reçu les syndicats et leur a enfin communiqué le détail des chiffres de
suppressions d’emploi prévues (82 départs à la retraite en 2010, donc 41 suppressions d’emploi). La
direction a admis que l’impact de ces suppressions d’emplois allait conduire à une restructuration interne des
services, certaines missions étant promises à l’externalisation.
Nous savons pertinemment que, sur l’ensemble du ministère, ce sont 250 emplois en administration
centrale, 65 emplois dans les DRAC, 355 emplois EP qui seront supprimés au titre du
1 sur 2 entre 2009 et 2011. À cela il convient d’ajouter les gels de masse salariale qui toucheront
150 emplois dans les établissements publics. Ce qui conduit, en comptant les emplois hors plafond, à plus de
1000 suppressions d’emplois au MCC sur cette période.
Nous nous adressons solennellement aux présidents des établissements publics de ce ministère :
Mesdames et Messieurs, vous n’avez cessé depuis un an de communiquer, à juste titre, vos inquiétudes
quant à l’avenir préoccupant des effectifs et des subventions. Il est temps, aujourd’hui, que vous preniez
publiquement position pour défendre vos établissements. Par ailleurs, nous vous demandons de recevoir les
organisations syndicales de vos établissements pour ouvrir, à l’instar de la BnF, des négociations
concernant les revendications, et en tout état de cause pour leur communiquer toutes les mesures chiffrées
dans les établissements tant en ce qui concerne les emplois que les subventions d’État – que le Cabinet se
refuse, lui, à communiquer.
Dans cet esprit, nos fédérations se sont contactées pour exiger un rendez-vous chez le Premier
ministre.
Pour faire aboutir nos revendications :
Le 8 décembre 2009
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La journée de grève du mardi 8 décembre à la BNF a clairement montré la volonté des agents de notre établissement de s’opposer à son démantèlement à travers la RGPP, les suppressions de postes, la baisse du budget et la précarité. Nous étions plus d’une centaine en AG et nous avons réussi à bloquer les accès du site de Tolbiac pendant 3 heures, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps.
Si ce mouvement a permis d’obtenir un rendez-vous avec la direction de la BNF, et que nous obtenons des avancées au niveau local: tant mieux. Pour autant nous pensons qu’il ne faut jamais perdre de vue que nous devons nous inscrire dans le cadre du mouvement de grève nationale entamé depuis le 2 décembre au ministère de la Culture. Parmi nos revendications, il y a le retrait de la RGPP, l’arrêt de la suppression d’un départ à la retraite sur deux et la restitution des subventions. Si nous pensons que la direction de notre établissement ne peut s’affranchir de sa responsabilité, nous savons aussi que ces mesures sont la consequence d’une politique gouvernementale désastreuse. C’est donc à ce niveau qu’il faut continuer d’agir, et cela en coordination avec nos collègues des autres établissements.
Nous souhaitons que les Assemblées Générales se prononcent par des votes sur les questions débattues afin d’éviter toute impression de flou et tout malentendu. En particulier sur le point le plus important, à savoir : comment nous assurons la construction d’un mouvement de lutte fort à la BNF et son inscription dans le mouvement national comme cela se fait au Louvre, à Orsay, à Versailles, aux Archives Nationales, dans les monuments tels que la Sainte-Chapelle, la Conciergerie, Notre-Dame.
Nous proposons donc que l’AG de demain décide d’utiliser le préavis de grève national reconductible et que la BNF s’engage clairement dans le mouvement au niveau national. Aussi, afin de faire tenir cette grève dans la durée et de limiter les pertes financières pour les agents, nous proposons de mettre en place une caisse de grève locale comme vient de le faire l’intersyndicale nationale.
Voix de SUD, journal de SUD Culture Solidaires reprend sa parution selon un rythme bimestriel.
Au sommaire du n° de décembre 2009.
Bonne lecture
La surdité doublée de répression dont fait preuve le ministre de la Culture
n’a abouti qu’à élargir le mouvement de grève commencé le 23 novembre au Centre Pompidou.
Dès samedi, des agents précaires ont participé aux assemblées générales pour voter la grève.
Les AG se poursuivent quotidiennement et continuent à voter la grève tout en cherchant à s’organiser
collectivement.
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En notre république sarkosifiée, où le bon peuple est convié à venir débattre du sexe des anges pour tenter de
répondre à la fameuse question posée par Montesquieu : « Comment peut-on être persan ? », pardon,
français….. le ministère de la culture fêtait paisiblement, et dans l’indifférence générale, ses cinquante
ans.
Lorsque éclata un coup de tonnerre dans ce ciel apparemment serein : la grève, déclenchée le 23 novembre
au Centre Pompidou, bientôt élargie à la Bibliothèque publique d’information puis à de nombreux musées,
monuments, établissements publics dépendant du ministère de la Culture, à Paris comme en province.
C’est l’annonce de suppressions d’emplois (presque autant que ceux gagnés lors de la grève de 2006) qui a
mis le feu aux poudres. En réalité, c’est la conséquence de la RGPP – « Restriction générale des politiques
publiques » – qui entre dans sa deuxième phase. Après l’administration centrale, c’est maintenant au tour des
établissements publics et des DRAC de faire les frais de ces dégraissages d’effectifs.
Au-delà du malaise social profond qu’elle révèle, la grève au ministère de la culture est une manifestation de
résistance emblématique à l’entreprise, déjà bien avancée, de dynamitage de la fonction publique.
En durcissant sa position face au mouvement de grève, le gouvernement veut faire un exemple : il entend
montrer que rien, ni personne, ne pourra s’opposer à la « modernisation de l’Etat », telle qu’elle a été conçue
par le Président de la République et mise en oeuvre par son gouvernement.
C’est là la mission qui a été confiée à Frédéric Mitterrand, quoique ce dernier ne l’ait avoué, contraint et
forcé, qu’à l’occasion de sa rencontre avec les syndicats le 2 décembre.
Ce jour-là, le masque est définitivement tombé ! Impuissant à empêcher la délocalisation du siège de l’Inrap
à Reims, le ministre de la culture a donné l’impression de jouer son va-tout en jouant les va-t’en guerre !
Ce faisant, Frédéric Mitterrand se parjure1. N’avait-il pas affirmé, lors du premier CTPM qu’il présida en
juillet dernier que « jamais, avec lui, les syndicats n’auraient en face d’eux un ministre antisocial »?
Paris, le 7 décembre 2009