Déclaration SUD Culture Solidaires – Comité technique Ministériel 13 octobre 2015

Madame la ministre de la culture et de la communication,

Vous avez pu constater que, depuis quelques semaines, la tension monte au sein de la société française et de notre ministère.

Il n’est pas pour nous question ici de délivrer une longue analyse politique de la situation, mais, travailleurs et travailleuses, nous n’en sommes pas moins des citoyen-nes.

Dans ce contexte funeste, c’est donc avec attention que nous avons accueilli la demande des collègues du Louvre de réagir en déposant un préavis de grève pour leur permettre d’exprimer leur ras le bol. Car c’est ainsi : le vrai pouvoir des salarié/es c’est de cesser de travailler car, à la différence des patrons, ils et elles produisent !

En ce sens, nous ne pouvons que remercier le Président de la République et ses brillants conseillers d’avoir annoncé l’ouverture 7 jours sur 7 des musées, faisant ainsi déborder le vase !

Alors même que le ministère de la Culture donnait les signes d’un changement de politique – moins axée sur la compétition de « l’offre culturelle », sur le tout tourisme, le tout économique qui réduisent les usager-es de la culture à des consommateurs/trices– en redonnant aux agents leur place d’acteurs et d’actrices, l’annonce du président de la République n’a pu qu’être comprise comme une négation de cet infléchissement.

Et même si le ministère de la Culture semble vouloir faire évoluer sa politique, cela arrive trop tard. Le temps de la sidération est passé, trop de coups ont été encaissés ces dernières années.

Des DRAC désarticulées, une politique immobilière faisant fi des conditions de travail des agents, un patrimoine fragilisé par une sur-fréquentation destructrice, par la concurrence acharnée entre opérateurs de l’archéologie préventive, le mot culture vidé de son sens, des métiers et missions dévalorisés et malmenés par un gouvernement multipliant les réformes de la fonction publique de tout type et les destructions d’emplois…

Stop ! Nous n’acceptons plus cette politique de la déstabilisation permanente par des réorganisations incessantes et le toujours moins pour le lendemain.

Puisque l’agenda social de ce ministère est à l’ordre du jour de ce CTM, nous vous demandons de le revoir !

A force de ne répondre qu’aux commandes de la Fonction Publique en ce qui concerne nos carrières, à focaliser les énergies sur les corps et les fonctions interministérielles, nos corps spécifiques dit « culture » sont délaissés.

Les corps de la recherche, de l’enseignement culture et du patrimoine doivent redevenir des priorités dans l’agenda social. Oui, l’administration de la culture a des spécificités.

Il est temps d’arrêter le massacre consistant à vouloir nous faire entrer dans le moule d’une fonction publique uniformisée voulant faire de nous des agents polyvalents et interchangeables.

Dans ces conditions, le passage dans un nouveau cadre indemnitaire – le RIFSEEP – à euro constant avec une part de modulation individuelle toujours plus importante, nous fait craindre le pire. Ce système nie l’aspect collectif de notre travail, tant dans les conditions d’exécution que dans les interactions au sein d’un service et entre services. La reconnaissance indemnitaire ne profitera qu’à une minorité et ce qui sera donné à l’un sera pris à l’autre ! Une fois encore, les femmes vont être les premières discriminées, l’individualisation du régime indemnitaire, par principe inégalitaire, leur étant généralement défavorable !

Mais là encore, le gouvernement qui s’était pourtant distingué avec la création d’un Ministère du droits des Femmes, devenu depuis un secrétariat, fait machine arrière en attaquant l’égalité professionnelle. Les moyens permettant de la faire avancer sont réduits à portion congrue, notamment les outils permettant d’objectiver les discriminations, comme par exemple le RSC (Rapport de situation comparée) qui a été supprimé dans le privé. Comme prévu dans le protocole d’accord « Egalite professionnelle dans la fonction publique » toujours d’actualité, signé une fois n’est pas coutume par Solidaires, comme par l’ensemble des organisations syndicales siégeant au CTM, nous espérons bien qu’un RSC nous sera présenté lors du CTM « Égalité Professionnelle ».

Enfin que penser de la mise en oeuvre du protocole d’accord dit PPCR, soumis à la signature des organisations syndicales de la fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière), majoritairement rejeté par celles-ci et que le gouvernement présente comme majoritaire dans la fonction publique d’Etat pour l’imposer sans renégociation possible ? Selon cette nouvelle règle de démocratie sociale à périmètre variable, le ministère de la culture devrait le renégocier car, de fait, les organisations syndicales non signataires y sont majoritaires et représentent 59,6 % du périmètre de ce CTM !

Pour SUD Culture Solidaires, nous entendons le message des collègues qui nous disent, qui VOUS disent : on ne peut plus continuer comme cela, nous ne continuerons pas comme cela !

Il semble que les luttes sociales vont s’étendre !

Et le gouvernement ne les réduira pas à une simple affaire de chemise !

Le 13 octobre 2015
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Compte-rendu de l’assemblée générale du musée du Louvre du dimanche 11 octobre

Le projet du président de la République d’ouverture 7 jours sur 7 du château de Versailles et des musées du Louvre et d’Orsay a provoqué une levée de boucliers de l’ensemble des personnels des établissements concernés. La mobilisation des personnels a obligé le ministère à revoir sa copie en réservant cette ouverture supplémentaire à des publics dits « empêchés » et des groupes scolaires. Cette mesure aurait pu convenir aux agents si les conditions d’accueil des publics étaient convenables 6 jours sur 7. Ceci est loin d’être le cas. S’ajoutent la dégradation des conditions de travail, les infrastructures vétustes, un certain public de plus en plus irrespectueux, etc., qui ont fini d’exaspérer l’ensemble des agents. A la demande des personnels d’accueil et de surveillance SUD Culture Solidaires a déposé un préavis de grève reconductible à compter du vendredi 9 octobre 2015.

Après 4 jours de mobilisation, l’Assemblée générale réunie ce dimanche 11 octobre au musée du Louvre a adopté à 90 % une suspension de la grève dans l’optique de la construction d’un rapport de force étendu. L’ensemble des agents reste mobilisé et attend sous 2 mois des réponses concrètes aux revendications portées. A défaut, un préavis de grève sera à nouveau déposé au mois de décembre. Il est donc urgent pour le ministère et la direction du Louvre de se positionner sur :

 Le retrait du 7/7 ;

 Les conditions de travail et le sous effectif ;

 La revalorisation de carrière (révision du décret de corps des TSC, requalification des postes de C en B, augmentation du taux promus/promouvables…) ;

 La revalorisation des rémunérations (Primes dominicales, IAT).

SUD Culture Solidaires – 12 octobre 2015

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Succès de la caisse de grève pour les salarié-e-s du nettoyage de la BnF-Tolbiac

Le 9 avril dernier, les salarié-e-s du nettoyage du site de Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France, employé-e-s par la société ONET, sont entré-e-s en grève à l’appel de la section SUD Culture de la BnF, dont ils/elles sont membres, afin de dénoncer le sous-effectif et la surcharge de travail qu’ils/elles subissaient depuis trop longtemps.

Après 13 jours de grève, les 41 grévistes ont pu obtenir satisfaction avec la signature d’un protocole de fin de grève qui actait l’embauche de 3 salarié-e-s en contrats précaires comme salarié-e-s supplémentaires en CDI, l’attribution de 100 heures complémentaires à répartir entre agent-e-s et la mise en place d’un audit des tenues et équipements de travail. De son côté, la direction de la BnF, donneuse d’ordre, s’est engagée à ouvrir les négociations pour la mise en place d’une charte sociale de la sous-traitance au sein de l’établissement.

Mais si les grévistes ont pu obtenir le paiement de deux jours de grève, les autres jours de grève ont bien été prélevés, ce qui représente une difficulté financière majeure pour des salarié-e-s qui sont pour une part à temps partiel et qui ont des bas salaires.

Notre organisation syndicale a donc mis en place une solidarité financière au cours de la grève pour faire face à cela, qui a permis de recueillir les dons des agent-e-s de la BnF et des usagers/usagères solidaires de la lutte des travailleurs/ses du nettoyage pour de meilleurs conditions de travail et du personnel supplémentaire. Cette solidarité financière c’est poursuivie après la fin de la grève, à travers des dons de personnes soutenant la lutte et des dons de structures membres de l’union syndicale Solidaires.

Grâce à ces soutiens et à la solidarité de classe de notre union syndicale et du syndicat SUD Culture, nous avons pu recueillir les 10 000 euros nécessaires pour payer entièrement les jours de salaires prélevés aux ancien-ne-s grévistes. Par cet acte de soutien et par la force du collectif de lutte, la sanction financière à travers laquelle la société ONET a tenté de punir les grévistes pour s’être battu-e-s pour leurs droits a pu être annulée.

Nous remercions donc tous/toutes les collègues de la BnF qui ont donné à la caisse de grève, tous/toutes les usagers-ères solidaires, les personnes qui ont participé au soutien financier, le syndicat SUD Culture, les structures de l’union syndicale Solidaires qui ont donné une aide financière.

La lutte pour défendre et faire progresser les droits des salarié-e-s du nettoyage et de la sous-traitance en général continue !

SUD Culture Solidaires
Section de la Bibliothèque nationale de France
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Au Louvre et au château de Versailles, la grève continue.

Le projet du président de la République d’ouverture 7 jours sur 7 du château de Versailles et des musées du Louvre et d’Orsay a provoqué une levée de boucliers de l’ensemble des personnels des établissements concernés. La mobilisation des personnels a obligé le ministère à revoir sa copie en réservant cette ouverture supplémentaire à des publics dits « empêchés » et des groupes scolaires. Cette mesure aurait pu convenir aux agents si les conditions d’accueil des publics étaient convenables 6 jours sur 7. Ceci est loin d’être le cas. S’ajoutent la dégradation des conditions de travail, les infrastructures vétustes, un certain public de plus en plus irrespectueux, etc., qui ont fini d’exaspérer l’ensemble des agents.
A la demande des personnels d’accueil et de surveillance Sud Culture Solidaires a déposé un préavis de grève reconductible à compter du vendredi 9 octobre 2015.

Hier, le château de Versailles a été fermé et l’ouverture des salles du musée du Louvre a été fortement perturbée. Une délégation d’agents accompagnée de représentants de Sud Culture Solidaires a exposé au cabinet de la Ministre de la Culture les revendications des personnels inscrites dans le préavis de grève : Le retrait du projet d’ouverture 7 jours sur 7, l’amélioration des conditions de travail, les effectifs nécessaires pour une ouverture optimale 6 jours sur 7, une revalorisation des carrières avec une reconnaissance des compétences ainsi que des mesures indemnitaires.

Au Château de Versailles, après une première discussion avec l’administration et dans l’attente de négociations au ministère de la Culture les agents ont suspendu leur mouvement mais restent très mobilisés.

Ce matin, au Louvre la grève a été reconduite. De nombreuses salles n’ont ainsi pas pu être ouvertes au public : Les peintures françaises à Sully, une partie de la peinture du nord, la peinture espagnole, une grande partie des salles des objets d’arts, des antiquités égyptiennes, celles consacrées aux arts d’Afrique, d’Asie et de l’Océanie ainsi qu’aux arts de l’Islam.

Une nouvelle assemblée générale aura lieu demain à 9h au Louvre pour décider de la suite à donner à cette mobilisation.

L’ensemble des agents restent mobilisés et attendent des réponses concrètes aux revendications portées.

Sud Culture Solidaires, le 10 octobre 2015.

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Grève au Château de Versailles et au Louvre

Le projet du président de la République d’ouverture 7 jours sur 7 du château de Versailles et des musées du Louvre et d’Orsay a provoqué une levée de boucliers de l’ensemble des personnels des établissements concernés. La mobilisation des personnels a obligé le ministère à revoir sa copie en réservant cette ouverture supplémentaire à des publics dits « empêchés » et des groupes scolaires. Cette mesure aurait pu convenir aux agents si les conditions d’accueil des publics étaient convenables 6 jours sur 7. Ceci est loin d’être le cas. S’ajoutent la dégradation des conditions de travail, les infrastructures vétustes, un certain public de plus en plus irrespectueux, etc., qui ont fini d’exaspérer l’ensemble des agents.

A la demande des personnels d’accueil et de surveillance Sud Culture Solidaires a déposé un préavis de grève reconductible à compter du vendredi 9 octobre 2015.

Ce jour, le château de Versailles a été fermé et l’ouverture des salles du musée du Louvre a été fortement perturbée. Ce matin une délégation d’agents accompagnée de représentants de Sud Culture Solidaires a exposé au cabinet de la Ministre de la Culture les revendications des personnels inscrites dans le préavis de grève : Le retrait du projet d’ouverture 7 jours sur 7, l’amélioration des conditions de travail, les effectifs nécessaires pour une ouverture optimale 6 jours sur 7, une revalorisation des carrières avec une reconnaissance des compétences ainsi que des mesures indemnitaires.

L’ensemble des agents restent mobilisés et attendent des réponses concrètes aux revendications portées.

Sud Culture Solidaires, le 9 octobre 2015.

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Lettre ouverte à M. Bassères D.G Pôle Emploi

Le 5 Octobre 2015, le Conseil d’Etat a décidé l’annulation complète de la convention d’assurance chômage à compter du 1er mars 2016. Mais il a également décidé de l’annulation immédiate et rétroactive des mesures coercitives correspondant à la répétition des indus ainsi que de la double peine de l’obligation de déclaration à terme échu.

Ces deux derniers éléments sont une victoire très importante et nous – AIP/Coordination des Intermittents et Précaires, Recours Radiation, Sud Culture Solidaires, Les Matermittentes – nous réjouissions de l’amélioration que cela apporte pour la vie de toutes ces personnes qui vont cesser d’être prises à la gorge parce que Pôle Emploi leur retient illégalement leurs allocations – voir http://www.sud-culture.org/expressions/spip.php?article1852

Mais Pôle Emploi veut définitivement rester une zone de non droit ! Cet arrêt n’est pas mis en application !

Vous trouverez ci-dessous une lettre ouverte au directeur général de Pôle Emploi.

Continuons à être vigilants et à nous battre pour nos droits !

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