Réforme assurance chômage : Macron passe en force !

Communiqué Union syndicale Solidaires, Solidaires SUD Emploi et SUD Culture Solidaires.

1er Round : LA REFORME CENSUREE UNE PREMIERE FOIS

Suite à l’échec des négociations sur le régime d’assurance chômage, le gouvernement a redéfinit unilatéralement en 2019 les règles d’assurance-chômage, relevant les seuils pour accéder aux allocations chômage et modifiant les règles de calcul du salaire journalier de référence des intermittent-es de l’emploi en prenant pour référence non plus seulement les jours travaillés sur une année mais la totalité des jours de l’année, travaillés ou pas.

Pour soi-disant « favoriser la stabilité de l’emploi », il faut rendre moins favorable l’indemnisation du chômage des salarié-es qui alternent contrats courts et inactivité, tel est le choix fait par le gouvernement et le patronat…. En réalité, cela pénalise doublement ces salarié-es au chômage, d’une part car ils et elles subissent la précarisation de l’emploi de plein fouet et deviennent ainsi une véritable « variable d’ajustement » dans les entreprises. C’est ce dispositif fortement inégalitaire et pénalisant (plus d’un million de chômeurs-euses selon l’UNEDIC !) que le Conseil d’Etat censure en novembre 2020.

2nd Round : LA REFORME CENSUREE UNE 2EME FOIS !

En mars 2021, le gouvernement publie un nouveau décret qui corrige à la marge le mode de calcul avec application au 1er juillet. De nouveau, plusieurs syndicats dont l’Union syndicale Solidaires ont fait recours devant le Conseil d’État pour faire censurer ce texte au motif des inégalités toujours aussi importantes engendrées par le système et les situations dramatiques que celui-ci allait provoquer. Finalement celui-ci a été suspendu en juin mais au motif d’un « contexte actuel pas favorable » à la réforme mais pas sur le fond. Tout cela alors que contrairement à la propagande gouvernementale, l’immense majorité des salarié-es précaires subissent bien plus qu’ils et elles ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité ! En quoi vu le contexte ils et elles pourraient-ils peser afin d’obliger le patronat à leur proposer des contrats pérennes ? Ce sont ces questions qui font le cœur de la réforme qui devront être tranchées à l’occasion de l’examen au fond du recours pour faire censurer cette réforme inique. C’est du moins ce qu’attendait les syndicats requérants…

3eme round : MACRON PASSE EN FORCE !

… sauf que le futur candidat Macron a besoin de cette réforme pour plaire à son électorat. Et hop l’Etat, sans attendre le Conseil d’Etat, de publier un nouveau décret le 30 septembre, fac similé de celui suspendu, pour une application …. au 1er octobre 2021 ! Ce qui signifie un recours en référé par les organisations syndicales alors que le texte sera déjà appliqué même si les juges n’auront pas statué. Ceux-ci seront plus frileux pour remettre en cause un décret lorsque celui-ci sera déjà entré en application. Un vrai scandale ! D’ailleurs la DG de Pole emploi est tellement consciente des conséquences dramatiques de la réforme qu’elle a prévu de fournir des bracelets d’alerte aux conseiller-es en Ile de France !

Plutôt que des bracelets, l’urgence sociale pour Solidaires et Solidaires SUD Emploi, c’est que le gouvernement, dont le Conseil d’Etat a déjà sanctionné par deux fois l’incompétence, retire définitivement sa réforme !

Nous serons en grève et dans la rue le 5 octobre pour une autre réforme de l’assurance chômage : pour un droit au salaire et à l’emploi, 100 % des chômeurs-euses indemnisé-es à hauteur minimale du SMIC !

COLLECTIF DU 23 JANVIER : Appel à mobilisation pour la défense de l’art et de la culture

Nous appelons toute personne qui se sent concernée à se réunir en 

Assemblée  Intersyndicale et Collectif Citoyen

le 15 février 2021 à 13h au Cirque du Manège

à REIMS, 2 bd du Général Leclerc 51100 Reims

13h30 – Intervention d’ouverture de Luc Carton, philosophe : “Quelle place pour l’art et pour les lieux de rassemblement autour de la création dans un monde de droits culturels ?” Retransmission en direct sur la chaîne youtube : https://www.youtube.com/channel/UC0Eq8xQf4JIYbFqrXA3SxrQ    15h – Assemblée collective : Quelles sont nos réalités dans la crise ? Quelles seront nos actions ? Attention : pour raison sanitaire, la jauge est limitée à 100 Personnes. Merci de vous inscrire sur collectifdu23janvier (at) gmail.com. Votre inscription vous sera confirmée par retour de mail.

Pour celles et ceux ne pouvant se déplacer à Reims, des Assemblées Préparatoires auront lieu: → A Nancy : samedi 6 février à 10h à l’Autre Canal, 45 bd d’Austrasie, Nancy – https://www.facebook.com/events/988182685040591 → A Strasbourg : mardi 9 février à 18h au TAPS Laiterie, 10 rue du Hohwald, Strasbourg – https://www.facebook.com/events/845980122919946/Au cours de ces Assemblées Préparatoires, des personnes seront mandatées afin de se faire les portes-paroles le 15/02 à Reims de toutes questions, idées, propositions, expériences, réflexions relevées durant la réunion.

Depuis bientôt un an que la crise de la Covid 19 a mis en panne notre monde, nous avons toutes et tous consenti à des privations de liberté immenses, à des sacrifices de vie sociale, de partages affectifs et sensibles qui mettent à mal nos équilibres humains et précarisent encore plus les plus fragiles d’entre nous.

Dans ce contexte terrible, les sorties pour fréquenter les œuvres d’art, pour se réunir autour de la culture, ont été interdites. L’éducation et les actions artistiques auprès des enfants et adultes sont empêchées ou freinées.
Ne sont-elles pas pourtant essentielles au moment où, plus que jamais, les femmes et les hommes s’interrogent sur qui elles et ils sont, comment elles et ils vivent, sur la fragilité de leur condition ?
Au moment où le désir profond de changer notre monde agite puissamment notre société, pouvons-nous considérer comme facultatif cet espace de création qui nous permet précisément de partager le sensible, de vivifier nos imaginaires et d’inventer nos vies ?

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LA MAIN DE L’EXÉCUTIF A ENCORE FRAPPÉ, FORT !

Communiqué SUD Culture 13

La casse du service public opérée depuis bien des années nous amène aujourd’hui à un nouveau confinement.
Depuis le 17 mars 2020 le secteur culturel est à l’arrêt. Après l’interdiction d’ouverture des lieux de spectacles, de la tenue des festivals, de toute manifestation culturelle, une reprise timide s’est mise en place en septembre pour finalement être fortement malmenée par le couvre feu et complètement anéantie par la reprise du confinement fin octobre.
Les structures culturelles (cinéma, théâtre, musées, bibliothèques, librairies…) ne peuvent plus recevoir de public, les activités périscolaires culturelles sont interdites, parce que ces activités ne seraient pas « essentielles ».
La qualification d’activités essentielles serait réduite par le gouvernement comme étant des activités générant du profit et participant à la bonne marche d’un système capitaliste, nous forçant à débattre sur la légitimité d’une activité en temps de crise. Alors que le débat n’est pas là.

Le coup porté au secteur culturel est terrible
D’abord parce qu’il entraîne une précarisation encore plus grande des salarié·e·s du secteur.
Le chômage partiel, même s’il était appliqué ne ferait que diminuer encore les futures allocations chômage des intermittent·e·s du spectacle qui auront pu renouveler leurs droits. Pour la plupart l’année blanche ne fera que repousser le problème puisqu’au 31 aout 2021 la plupart des artistes et technicien·ne·s n’auront pas pu travailler et ne renouvelleront pas leur droit à l’allocation. Pour les nouveaux entrants dans le régime qui ne bénéficient pas de l’allocation chômage, ils·elles n’ont rien. Pas de travail, pas de ressources, pas d’aide.
Ensuite, parce que la culture est essentielle. Elle ne peut se limiter au « Click & Collect », à l’achat de livres sur Amazon, au visionnage en ligne d’un opéra, d’une visite virtuelle dans un musée. La culture est un besoin, un droit et doit être accessible à tous. Au même titre que le besoin vital de s’alimenter nous avons besoin de voir, de lire, d’entendre, de dire.
Aujourd’hui, le gouvernement, continuant une politique libérale qui a mis le système de santé en péril aggrave les inégalités, nous infantilise, nous culpabilise, et nous prive de l’accès à nos droits fondamentaux.
Alors, évidement l’année blanche ne suffira pas, les aides ponctuelles aux librairies ne suffiront pas, les crédits accordés aux structures culturelles ne suffiront pas.

Dans ce contexte de crise aggravée par l’incurie assumée des politiques publiques de santé, des garanties sociales doivent être assurées par l’État.

SUD CULTURE DEMANDE :
− une concertation avec les travailleuses et travailleurs du secteur culturel
− La prolongation des droits à l’assurance chômage pour un an après la reprise normale de l’activité, puisque la date buttoir du 31 août 2021 devient caduque au vu de la situation actuelle
− aucune perte de salaire en cas de recours à l’activité partielle
− un revenu garanti pour tous les précaires qui permette de vivre dignement
− le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage
− l’interdiction des licenciements pour les entreprises touchant des aides de l’État
− une redéfinition des politiques culturelles pour mettre fin à la marchandisation de la culture

SUD CULTURE 13 SOLIDAIRES
29, bd Longchamp –13001 Marseille – sudculture13@gmail.com
https://sudculture-solidaires13.com

Support striking Tate workers ! Soutenons les employé.es en grève de la Tate !

Installation des grévistes devant la Tate pour dénoncer les 313 suppressions de poste.

De l’autre côté de la Manche, en Angleterre, pour la quatrième semaine d’affilée, nos camarades du syndicat PCS Tate United, dans la branche « Commerce » de la Tate (regroupement de musées d’arts londonien), sont en grève et tiennent des piquets devant leur lieux de travail.

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