Culture en danger ! Lettre à la Ministre de la Culture

Madame la Ministre,

Depuis la réouverture des salles, la reprise escomptée des activités du spectacle vivant et du cinéma n’a pas eu lieu. Pire, la déclaration du Premier Ministre Jean Castex, le 6 décembre dernier, selon laquelle « jusqu’aux fêtes de fin d’année, on lève le pied, on arrête, on se protège et on protège ainsi notre capacité à profiter de Noël », a accentué la vague d’annulations et de reports de nombreux événements culturels.

La crise est violente depuis bientôt deux ans. Elle n’est pas terminée au 1er janvier 2022. Comme nous le disons collectivement depuis des mois, son impact va se faire ressentir durant de nombreuses années.

Le public n’est pas revenu dans les salles. C’est le triste constat que dressait une étude publiée dans Le Monde le 16 octobre dernier, qui indiquait que “39 % des Français n’ont pas remis les pieds dans un lieu culturel depuis l’instauration du passe sanitaire”.

Le secteur dit du « spectacle occasionnel » et des arts de la rue voient s’aggraver une situation déjà catastrophique : un niveau d’emploi à 20% pendant les six premiers mois de 2021, une reprise partielle à l’été aussitôt entravée par des annulations en août suite à la mise en place du passe sanitaire – bien souvent impossible pour des événements en extérieur, dans les rues des communes-, une cascade d’annulations en décembre, dans les comités des fêtes, les CSE (ex-comités d’entreprises), les feux d’artifice, les rendez-vous festifs de fin d’année en espace public et autres spectacles de Noël, … Des musiciennes et musiciens ont par exemple vu supprimer tous leurs concerts de décembre comme de janvier. Rappelons que ce secteur, bien que dit « occasionnel » représente un emploi sur dix dans le spectacle, et que pour les artistes et technicien·ne·s concerné·e·s il s’agit de leur activité principale.

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[Pétition] Non aux fermetures des librairies MK2 Quai de Loire & MK2 Bibliothèque !

«C’est dans les salles obscures que naissent les citoyens éclairés» (Slogan campagne de publicité MK2)

Mais pas que ! En effet, le 5 octobre 2005, Marin Karmitz mise sur la culture pour dynamiser le quartier Jaurès dans le 19e arrondissement et ouvre sa propre librairie à côté du cinéma MK2 quai de Loire. Au même titre que leurs collègues du MK2 bibliothèque avant eux, les libraires et DVDaires ont contribué à ce projet culturel et ont tenu à faire de ce lieu une référence pour le quartier et ses habitants ; un lieu de rassemblement, d’échanges, de découverte et convivialité. Pourtant, le 18 octobre 2021, les salariés des boutiques MK2 quai de Loire et Bibliothèque ont appris la fermeture définitive de leur lieu de travail. Malgré l’attachement des habitants du quartier et des salariés à cet endroit (qui jusque là se portaient bien), ils ont été condamnés à disparition par le biais de la sous- traitance.

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Solidarité avec les salarié-es d’Arteum-MK2 en grève !

Communiqué SUD Culture 13

Les diverses inquiétudes que le syndicat Sud Culture a exprimé au printemps 2021 concernant le transfert de la librairie du Mucem d’Actes Sud à Arteum n’ont pas disparu, loin s’en faut.

Après six mois de fonctionnement de la nouvelle libraire- boutique du Mucem la crainte qu’il se passe au Mucem ce qui s’est passé dans les librairies parisiennes reprises par Arteum, soit : sabordage de l’activité librairie, perte de sens et d’autonomie pour les
libraires, management délétère, etc., est confirmée.

[Paris] Grève des salariés de l’animation des 14 et 15 décembre !

Rendez-vous Mercredi 15 à 13H : Rassemblement devant le Ministère de l’Éducation, 110 rue de Grenelle, métro Solférino, RER Musée d’Orsay.

Pour rappel, les métiers de l’animation participent à la culture, à l’éducation, à la citoyenneté pour une société plus solidaire.

Comme tous les métiers au service de la population (services publics, associations, … ), ils participent de la bonne santé physique et psychique des citoyens.

Ils sont une formidable opportunité de développement économique durable génératrice de milliers d’emplois.

Ne pas respecter les travailleur-ses de l’animation, c’est ne pas respecter les publics qu’ils animent et qui bénéficient de leur travail, enfants, jeunes, séniors, familles soit l’ensemble de la population.

Pourtant ils sont très mal payés, peu reconnus socialement, souvent méprisés !

Il est donc temps que cela change ! En 2022 mobilisons nous et ne lâchons rien !

Toutes et tous en grève pour nos droits, nos métiers, nos conditions de travail !

Pour toute précision, consultez le site du Collectif France animation en lutte !

Réforme assurance chômage : Macron passe en force !

Communiqué Union syndicale Solidaires, Solidaires SUD Emploi et SUD Culture Solidaires.

1er Round : LA REFORME CENSUREE UNE PREMIERE FOIS

Suite à l’échec des négociations sur le régime d’assurance chômage, le gouvernement a redéfinit unilatéralement en 2019 les règles d’assurance-chômage, relevant les seuils pour accéder aux allocations chômage et modifiant les règles de calcul du salaire journalier de référence des intermittent-es de l’emploi en prenant pour référence non plus seulement les jours travaillés sur une année mais la totalité des jours de l’année, travaillés ou pas.

Pour soi-disant « favoriser la stabilité de l’emploi », il faut rendre moins favorable l’indemnisation du chômage des salarié-es qui alternent contrats courts et inactivité, tel est le choix fait par le gouvernement et le patronat…. En réalité, cela pénalise doublement ces salarié-es au chômage, d’une part car ils et elles subissent la précarisation de l’emploi de plein fouet et deviennent ainsi une véritable « variable d’ajustement » dans les entreprises. C’est ce dispositif fortement inégalitaire et pénalisant (plus d’un million de chômeurs-euses selon l’UNEDIC !) que le Conseil d’Etat censure en novembre 2020.

2nd Round : LA REFORME CENSUREE UNE 2EME FOIS !

En mars 2021, le gouvernement publie un nouveau décret qui corrige à la marge le mode de calcul avec application au 1er juillet. De nouveau, plusieurs syndicats dont l’Union syndicale Solidaires ont fait recours devant le Conseil d’État pour faire censurer ce texte au motif des inégalités toujours aussi importantes engendrées par le système et les situations dramatiques que celui-ci allait provoquer. Finalement celui-ci a été suspendu en juin mais au motif d’un « contexte actuel pas favorable » à la réforme mais pas sur le fond. Tout cela alors que contrairement à la propagande gouvernementale, l’immense majorité des salarié-es précaires subissent bien plus qu’ils et elles ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité ! En quoi vu le contexte ils et elles pourraient-ils peser afin d’obliger le patronat à leur proposer des contrats pérennes ? Ce sont ces questions qui font le cœur de la réforme qui devront être tranchées à l’occasion de l’examen au fond du recours pour faire censurer cette réforme inique. C’est du moins ce qu’attendait les syndicats requérants…

3eme round : MACRON PASSE EN FORCE !

… sauf que le futur candidat Macron a besoin de cette réforme pour plaire à son électorat. Et hop l’Etat, sans attendre le Conseil d’Etat, de publier un nouveau décret le 30 septembre, fac similé de celui suspendu, pour une application …. au 1er octobre 2021 ! Ce qui signifie un recours en référé par les organisations syndicales alors que le texte sera déjà appliqué même si les juges n’auront pas statué. Ceux-ci seront plus frileux pour remettre en cause un décret lorsque celui-ci sera déjà entré en application. Un vrai scandale ! D’ailleurs la DG de Pole emploi est tellement consciente des conséquences dramatiques de la réforme qu’elle a prévu de fournir des bracelets d’alerte aux conseiller-es en Ile de France !

Plutôt que des bracelets, l’urgence sociale pour Solidaires et Solidaires SUD Emploi, c’est que le gouvernement, dont le Conseil d’Etat a déjà sanctionné par deux fois l’incompétence, retire définitivement sa réforme !

Nous serons en grève et dans la rue le 5 octobre pour une autre réforme de l’assurance chômage : pour un droit au salaire et à l’emploi, 100 % des chômeurs-euses indemnisé-es à hauteur minimale du SMIC !