Emprunt EDF

« Sortir du nucléaire » diffuse quatre contre-publicités et déconseille très vivement de souscrire à l’emprunt EDF.

  • EDF est lourdement endettée après des investissements insensés en Grande-Bretagne et aux USA
  • EDF demande l’argent des Français pour construire des réacteurs nucléaires… en Grande-Bretagne
  • Le parc nucléaire français et le chantier du réacteur EPR plombent aussi les finances d’EDF

EDF lance mercredi 17 juin un « grand emprunt obligataire », appuyé par une forte campagne de communication. Le Réseau « Sortir du nucléaire » diffuse quatre « contre-publicités« , alerte les citoyens sur le fait qu’il s’agit d’un investissement à risque et, de fait, déconseille très vivement d’y souscrire. Cette opération est une tentative de renflouement d’EDF, qui est menacée d’un crash industriel et financier comparable ou même pire que celui d’Airbus en 2006. En effet, EDF est très lourdement endettée pour diverses raisons :

EDF a racheté British energy fin 2008 au prix fort, environ 15 milliards d’euros. Depuis, la valeur de l’entreprise britannique s’est effondrée avec la crise financière mondiale. De plus, cet investissement insensé a été fait dans le but de construire des réacteurs nucléaires en Grande-Bretagne : pour mener à bien ce projet, EDF doit à nouveau dépenser de lourdes sommes et, pas plus tard qu’hier, a demandé des aides publiques au gouvernement britannique. Or, ce dernier a très clairement affirmé qu’il n’y aurait pas d’aides publiques pour les projets nucléaires.

Par ailleurs, toujours fin 2008, EDF a racheté (pour 5 milliards d’euros) 50% des activités nucléaires de l’électricien américain Constellation, dans le but de construire des réacteurs EPR. Or, l’EPR n’est pas certifié aux USA et ne le sera certainement jamais car il n’est pas conçu pour résister au crash d’un avion de ligne. Il s’agit donc d’un investissement insensé qui va se révéler parfaitement inutile. Qui plus est, le 23 avril 2009, l’électricien américain Ameren a annulé le projet de construction d’un réacteur EPR dans le Missouri : en l’absence de fortes aides publiques, l’électricité nucléaire est tout simplement trop chère à produire. Il ne s’agit certainement que de la première annulation d’une longue série.

D’autres part, EDF est aussi en grande difficulté concernant le nucléaire français :

  • le taux de disponibilité du parc nucléaire est tombé en 2008 en dessous de 80% (cela signifie que chaque réacteur est arrêté en moyenne un jour sur cinq !) ce qui coûte de lourdes sommes à EDF dont les réacteurs sont en mauvais état et se dégradent rapidement.
  • le chantier du réacteur EPR, dirigé par EDF à Flamanville (Manche) accumule les déconvenues, malfaçons, retards, surcoûts. Il semble inévitable que ce chantier soit à l’arrivée aussi catastrophique que celui d’Areva en Finlande, qui compte déjà 38 mois de retard et 2,5 milliards d’euros de surcoût. La facture finale sera de toute évidence très lourde pour EDF

EDF est donc très sévèrement endettée et son avenir peut se révéler très sombre. En 2008, son action à la bourse de Paris est passée de 80 à 40 euros. Lorsque la vérité sur l’état de ses finances apparaîtra, le destin d’EDF ressemblera peut être à celui d’Airbus voire même à celui d’Eurotunnel. Le Réseau « Sortir du nucléaire » déconseille donc vivement aux citoyens d’investir dans l’emprunt EDF : pour ne pas financer l’industrie nucléaire… mais aussi pour ne pas risquer de perdre leurs économies.

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

Sauvons le Centre Nationale d’Archéologie Urbaine

Dans un précédent communiqué, les organisations syndicales du Ministère de la Culture se sont élevées contre la menace de dissolution, au nom de la RGPP, du Centre National d’Archéologie Urbaine. Cette destruction représenterait une indéniable perte pour la communauté scientifique. D’ores et déjà , une pétition a été signée par de grands noms de la communauté archéologique. Nous vous invitons à  faire de même :


Madame la Ministre,

Dans le cadre de la restructuration en cours du Ministère de la Culture, le Centre national d’archéologie urbaine (Cnau) est menacé de dissolution.

Le Centre national d´archéologie urbaine, fondé en 1984, est un service central du ministère de la Culture et de la Communication, délocalisé à Tours, qui relève de la Direction de l´architecture et du patrimoine : Sous-direction de l´archéologie, de l´ethnologie, de l´inventaire et du système d´information.

Le Cnau est un centre de réflexion méthodologique et d´information contribuant à résoudre les problèmes posés par l´érosion du patrimoine archéologique des villes et à diffuser les résultats de la recherche en France. Il remplit à la fois les fonctions de centre de ressources thématiques et d’observatoire de la recherche archéologique urbaine auprès de la communauté scientifique. A ce titre, le Cnau a mis en place un réseau d´échanges avec les archéologues français et étrangers, qu´ils soient professionnels ou bénévoles : services de l´État (Culture, Recherche et Enseignement : DRAC/SRA, Inrap, Universités, CNRS), services de collectivités territoriales, associations, particuliers.

Le Cnau collabore également à des travaux de recherche mis en place par d´autres organismes sur le milieu urbain. Il est fréquemment sollicité pour fournir des informations sur des thématiques précises et contribue au dialogue entre archéologues et aménageurs.

Dans le cadre de ses missions, le Cnau propose un pôle de documentation et d´information et un pôle de recherche et de formation. Outre les nombreuses publications d’ordre méthodologique, le Cnau publie et diffuse chaque année l’Annuaire des opérations de terrain en milieu urbain et le Bulletin bibliographique d’archéologie urbaine. Le Cnau assure également la coordination scientifique et l’édition de la collection des Documents d’évaluation du patrimoine archéologique des villes de France, série d’études monographiques constituant des synthèses comparables de l’état des connaissances archéologiques.

L’exceptionnel fonds du Cnau avec 11000 ouvrages et périodiques, 1060 dossiers et 27210 références, est le seul rassemblant une telle documentation en archéologie et histoire urbaines. Les chercheurs et étudiants français et étrangers y sont régulièrement accueillis.

Sa spécificité thématique sur l’espace urbain, à l’interface disciplinaire entre archéologues, historiens, urbanistes et géographes, confère au Cnau un rôle central dans la recherche en archéologie et histoire urbaines. Les enjeux scientifiques attachés aux missions du Cnau portent sur l’apport de connaissances sur l’espace urbain dans la longue durée et les réseaux de villes, sur les outils et méthodes d’analyse des villes, sur l’inscription du patrimoine dans les politiques d’aménagement et le développement urbain. Seule une structure fédératrice comme le Cnau est en mesure de contribuer au maintien de la cohérence de la Recherche en archéologie urbaine. Considérant la ville comme un objet d’étude en soi, le Cnau met à la disposition des chercheurs les ressources nécessaires à l’étude de la fabrique de l’espace urbain, des dynamiques urbaines et des réseaux d’agglomérations dans la longue durée.

Une structure comme le Cnau est indispensable afin de réunir une communauté transdisciplinaire et afin de faire émerger de nouvelles pistes de recherche. Par exemple, depuis 2001, le Cnau a mis en place un atelier de chrono-chorématique urbaine réunissant archéologues, historiens et géographes qui a permis de proposer une démarche innovante de modélisation de l’espace urbain des origines à nos jours. Les travaux de ce groupe ont été présentés le 2 juin dernier à une communauté scientifique pluridisciplinaire qui les a largement validés.

La dissolution programmée du Cnau serait le signe de l’abandon par le Ministère de la Culture de sa mission de coordination de réflexion méthodologique et de prospective. La disparition d’un tel organe unique en Europe constituerait une perte considérable pour la recherche archéologique urbaine à laquelle nous ne saurions nous résoudre. C’est pourquoi nous nous adressons à vous afin que soit maintenu le Centre national d’archéologie urbaine.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre très haute considération.


Vous pouvez signer la pétition à  l’adresse suivante : http://sauvonslecnau.free.fr/

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

Culture et Précarité (le 15 Juillet 2009 de 10h30 à 13h30 – Cinéma Utopia Manutention, Avignon)

le 15 Juillet 2009 de 10h30 à 13h30
Cinéma Utopia Manutention, Avignon

à l’initiative de Sud-Culture 84, Sud-Culture national, Solidaires 84
( avec le soutien de la revue Mouvement )

Débat sur Culture et Précarité

Exemplaire à plus d’un titre, la lutte des intermittents du spectacle entraina dans sa chute la plupart des festivals de l’été 2003 (dont celui d’Avignon), et la chute encore plus rapide et accélérée de milliers de salariés du spectacle vivant dans la précarité suite à la refonte de leur régime d’assurance chômage (protocoles du 26 Juin 2003 et du 18 Avril 2006).
Six ans plus tard, ou en sommes-nous ?
Quelles conséquences ce bouleversement social a-t-il eu sur le paysage culturel et sur les pratiques des artistes et techniciens de notre pays ? Quelles leçons pouvons-nous en tirer aujourd’hui ? Quelles perspectives ?…

  • Introduction du débat par Sud Culture 84 : un point sur la situation des intermittents 6
    ans après 2003
  • Dominique Noël (secrétaire national de Sud-Culture): la culture, combien de divisions ?
  • Jean François Hersent (secrétaire national de Sud Culture): la précarité comme mode de
    gestion privilégiée de la force de travail à l’époque du capitalisme mondialisé
  • Irène Pereira (commission précarité de Sud Culture): la précarité au Ministère de la
    Culture
  • Jean Marc Adolphe (rédacteur de la revue Mouvement) : La précarité culturelle, et l’art
    d’en sortir (contre une politique de l’excellence, mettre en oeuvre le partage du sensible.
image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer

CONSEIL DES SECTIONS

Vous trouverez, ci-dessous, l’ordre du jour du CDS du 26 juin 2009.

Attention ! Changement de lieu !

Suite au vidage par la CGT Paris des sans papiers qui occupaient une partie de locaux de la Bourse du Travail à Paris, celle ci annule toutes les réservations de salles entre le 25 juin et le 29 juin !!!

Dans l’urgence nous ne pouvons trouver de salle de remplacement !

Donc nous tiendrons le CdS à la permanence nationale :

12 rue de Louvois 75002 Paris

métro : Bourse, Palais Royal ou Pyramides, 4 septembre

4eme étage gauche (pour ceux qui ne sont jamais venus)

Cliquez ici pour consulter le plan.

la permanence.

image_pdfTélécharger en PDFimage_printImprimer