Opérateurs projectionnistes et agents de cinémas : Grève et rassemblement à Paris devant le Gaumont Opéra

2013 04 11 Communiqué Cinémas-11avril2013

CONTRE LA CASSE DE NOTRE METIER, NOTRE COLERE C’EST PAS DU CINEMA !

Par un communiqué en date du 27 mars 2013, un certain nombre de salariés des cinémas Gaumont Pathé souhaitaient attirer l’attention sur le sort qui leur est réservé par leur employeur et sur les conséquences des choix opérés par celui-ci sur le devenir des salles de cinéma.

Débrayages et rassemblements ont eu lieu sur plusieurs sites, Paris, Nice et Avignon notamment. La direction des cinémas Gaumont Pathé est restée sourde à leur demande légitime d’être entendus.

Aujourd’hui, les syndicats SUD Culture Solidaires, la Fédération Communication Culture Spectacle de la CNT, ainsi que le Collectif des Opérateurs Projectionnistes pour la sauvegarde de leur métier appellent tous les salariés des cinémas Gaumont Pathé ont décidé de s’unir pour faire front, face à l’arrogance d’une société qui fait des millions d’euros de bénéfices au mépris des salariés et des spectateurs qui la font prospérer…

Lisez la suite de ce communiqué ci-contre.


A 15 jours de la date « butoir » pour les projectionnistes, SUD Culture Solidaires, la Fédération Communication, Culture Spectacle de la CNT, ainsi que le Collectif des Opérateurs Projectionnistes de Gaumont Pathé pour la sauvegarde de leur métier, appellent à la grève et à un rassemblement à Paris le lundi 15 avril 2013 à 14 heures.

CinéSolidaires N°18

Au sommaire du N°18:

 Cinéma: Représentativité gagnée pour SUD culture !

 Le débat pour la diversité des films et des écrans

 Pathé Saran: une entrée dans l’UES et à pole emploi

 La saga des conti

 l’affiche détournée: Gpec JOke conspiration

La r eprésentativité gagnée dans les cinés, pour SUD culture solidaires !

Une période se termine, celle de la représentativité syndicale héritée de la fin de la guerre de 45 et du décret de 1966.

Faisant suite à l’application de la loi du 20 aout 2008, le 29 mars, la direction générale du travail a présenté les résultats des mesures
d’audience nationale et par branche professionnelle.

Voici ceux de la branche de l’exploitation cinématographique :

CGT = 22,77 % ; CFDT = 24,72 ; FO = 14,66 ; CFTC = 12,59 ; CGC = 10,37 ; SUD Culture Solidaires = 10,04 %.

Seules les organisations syndicales ayant atteint le seuil de 8% peuvent être reconnues représentatives (jusqu’en 2017) après vérification d’autres critères tels que valeurs républicaines, indépendance, transparence financière, ancienneté minimale, influence, effectifs et cotisations, implantation territoriale.

SUD culture solidaires est donc en passe d’être reconnue représentatif
dans la branche exploitation cinématographique et pourra enfin participer aux négociations de branches. Enfin une voix indépendante et déterminée
pour défendre les salariés tant lors des négociations salariales et que
celles concernant la Convention Collective …

http://www.sudcinesolidaires.org

« D’égal à égales » à la MJC Mercoeur (Paris)

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Le parcours Fille – Femmes fêtes ses 10 ans dans plusieurs lieux de l’est parisien. Le 22 mars 2013 à 20 heures, à la MJC Mercoeur (4 rue Mercoeur, 75001 Paris) avec le Comité Métallos et l’association la Bande à Léon (organisateur de la Fête à Léon et du Ciné Léon), sera projeté le film « D’égal à égales » de Christophe Cordier et Corinne Mélis.

Ce film s’intéresse à des pionnières.

Elles sont migrantes ou filles d’immigrants, et syndicalistes. Elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration.

En provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest, elles s’inscrivent dans une histoire migratoire post-coloniale qui imprègne leur cheminement individuel. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées ».
Activistes en milieu masculin, elles sortent des rôles féminins attendus.

Enfin, elles ne cessent de se déplacer : des banlieues de résidence à leur lieu de travail, d’un lieu de travail et d’une région à l’autre lorsque l’usine ferme ou qu’elles sont licenciées, de leur lieu de
travail au syndicat, de « tournées syndicales » en négociations, de réunions en manifestations, de l’espace public aux espaces privés.

Traversant et retraversant ces multiples frontières, elles incitent leurs interlocuteurs à modifier leur regard sur les femmes, sur les immigré-e-s, sur les ouvrièr-e-s et les précaires. Elles sont peu
nombreuses dans ce cas : Nora, l’assistante maternelle dont les premiers pas de secrétaire générale ouvrent le film est l’une de ces pionnières, tout comme Dorothée, Keira, et Anissa.

Par delà les conflits du travail, elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Dans l’espoir d’être traitées, enfin, « d’égal à égales ».

Ce film sera suivi d’un débat et de l’habituel Auberge Espagnole du Ciné Léon.

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Cinésolidaires N°16

Au sommaire :

  • Page 2 : Les Cinémas Gaumont Pathé et « l’aide au changement »
  • Page 3 : Victoire au Cinémas les Carmes ; L’appel à la diversité culturelle
    par les Cinémas Studio – Tours
  • Page 4 : 9 MARS : CHAINE HUMAINE pour l’ARRET DU NUCLEAIRE

Intermittents et Précaires : Assemblée Générale

à Bagnolet, 59 av du Général de Gaulle, MÉTRO : Galliéni ligne 3 à 150 m en sortant à droite.
http://www.lechangeur.org/

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Cela fait bientôt 9 mois que ce gouvernement est en place et nous ne constatons pas d’amélioration du traitement fait à des intermittents et précaires qui restent en butte à la même machine kafkaienne, à la même stigmatisation, alors que les ayants droits sont a priori considérés comme des fraudeurs et des profiteurs.
On s’est jusqu’à maintenant contenté de propos lénifiants ou d’annoncer une « hausse » du RSA de 26 centimes la journée… qui ne s’appliquera qu’en septembre prochain, tout en avalisant, après des plissements de front indignés, les plans de licenciement, pendant que près de 6 chômeurs sur 10 ne sont même pas indemnisés par l’Unedic.
S’il y a un déficit, c’est en matière de solidarité.

Nous recevons des centaines d’intermittents et de précaires qui voient leur dossiers bloqués, leurs conditions d’existences mises en danger par des institutions sociales (Pole emploi, Caf, …) dont l’objectif n’est ni la solidarité ni même l’application du droit, et qui, au nom de la raison comptable, alimentent la précarisation, contribuent à assujettir chacun à la société entreprise.

La faillite des finances publiques est annoncée par ceux là même qui l’ont provoquée et il est prévisible qu’elle servira encore de prétexte à de prochaines réformes destructrices des droits collectifs.
Contre l’assurance chômage et en particulier l’indemnisation des intermittents nous assistons à une guerre psychologique menée par les médias sous l’égide d’une institution d’Etat, la Cour des comptes.
Malgré les travaux et enquêtes qui ont démontré que l’invention de nouvelles ressources et leur mutualisation était nécessaire et possible, de récentes auditions sur l’assurance chômage à l’Assemblée nationale et au Sénat ont permis de vérifier que l’idéologie libérale domine encore, quitte à chercher à la marge des aménagements mineurs pour légitimer la prévalence de sa logique. Les efforts réalisés pour expliquer la réalité de nos situations et faire des propositions communes pour de nouveaux droits ne suffiront pas.

Face à une propagande éhontée qui falsifie les faits, il nous faut réagir, organiser la riposte.

Les festivals approchent. Les perturber resterait le meilleur moyen de faire comprendre aux managers de cette société ce que rapporte réellement la culture. Même si l’on considère par ailleurs la culture comme fondamentale pour l’émancipation individuelle et collective, de coûteuses perturbations aideraient les décideurs à constater qu’en réalité les frais occasionnés pour financer les droits sociaux dans ce secteur productif sont faibles.

Nous vous invitons à nous retrouver pour une assemblée générale afin de commencer à organiser et envisager ensemble les actions à venir.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous !

Ordre du jour et déroulé (non exhaustif) :

 Introduction : situation politique, réforme Unédic et précarisation, crise dans le cinéma suite à la nouvelle convention collective, infos diverses.

 intervention de Mathieu Grégoire (maitre de conférence à l’Université de Picardie) sur le prétendu déficit des annexes 8&10.

 débat sur les modes actions et mobilisations

 préparation d’une grande assemblée en mars avec les organisations signataires de la plate forme du comité de suivi et plus si affinité.

 projection d’un nouveau ciné tract de la cip-idf sur l’intox du déficit des annexes 8&10
Fin de l’AG et discussion autour d’une soupe et d’un verre.

Merci de prendre le temps d’écouter ou de lire en cliquant ici la récente audition de la cip-idf à l’Assemblée nationale ainsi que celle de Mathieu Grégoire.