

Syndicat « Solidaires, Unitaires et Démocratiques » de la Culture
Communiqué SUD Culture Solidaires
Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme de l’assurance chômage:
pour un 22 mai massif, grève, manifestation, actions !
Après plus de deux mois d’occupation des lieux culturels, la ministre du travail vient d’annoncer des premières mesures en faveur du secteur culturel :
– 4 mois supplémentaires de prolongation de l’année blanche jusqu’au 31 décembre pour les intermittent-e-s du spectacle et de l’audiovisuel.
– 30 millions d’aide
– abaissement du seuil d’accès au régime de l’intermittence des 507h à 338h pour les primo entrant.es de moins de 30 ans
Si la mobilisation a permis d’arracher quelques avancées, ces mesures sont largement insuffisantes. Concernant le secteur culturel SUD Culture Solidaires continue à demander :
– Un vrai plan de relance pour financer toutes les formes de travail (créations, répétitions, …) toutes disciplines confondues (spectacle vivant, audio-visuel, arts plastiques…) en concertation avec les salarié.es de la culture, et pour ce faire les 30 millions ne suffiront pas.
– que soient pris en compte également les plus de 30 ans qui ont connu des accidents de parcours dans leur carrière professionnelle pour l’accès au régime de l’intermittence.
– L’indemnisation de tou·tes les chômeurs·es et de tous les intermittent·es de l’emploi jusqu’à la reprise totale des activités augmentée d’une année sur la base d’un SMIC minimum ou du dernier salaire avec maintien des droits sociaux (maladie, retraite, maternité, prévoyance, formation)
Nous rappelons également que l’une de nos revendications principales est l’abandon pure et simple de la réforme de casse de l’assurance chômage.
Enfin, nous ne sommes pas dupes de la stratégie du gouvernement. Ce qu’il cède vise aussi à diviser le mouvement de lutte en n’apportant que des réponses incomplètes aux seul.es travailleuses et travailleurs du secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel tout en espérant qu’ils et elles s’en contenteront. Globalement le gouvernement n’a rien lâché pour les 2 millions de travailleur-est à emploi discontinu (saisonnier.ères, intérimaires, femmes de ménage, guides, livreurs…), des précaires et des intermittent(e)s de l’emploi. Il n’apporte aucune réponse pour les chômeurs-es, les jeunes de moins de 25 ans, les plasticien.ne.s, les autrices et auteurs, les étudiant-es etc En pleine crise sanitaire, économique et sociale, le gouvernement continue sa politique antisociale et fait le choix de laisser des millions de personnes à l’abandon en les promettant à la très grande pauvreté.
Déjà plusieurs théâtres occupés ont été évacués par la force. A Toulouse, Bordeaux, Rennes etc. ce n’est que le début de la répression de notre mouvement de lutte.
Parce que cette situation est intolérable, SUD Culture appelle à maintenir les occupations et à renforcer partout la mobilisation jusqu’à satisfaction de nos revendications
Lieux et heure des rdv :
Auch : 14h, rdv devant Pôle emploi
Avignon : 13h30 à la Cité Administrative
Bayonne : 14h place de la Liberté
Bordeaux : 13h, place de la Bourse
Caen : 14h à la Boussole (quai Cafarelli)
Laval : 17h, parvis du théâtre
Le Mans : 14h, parvis des Quinconces
Lorient : 14h, parvis du Théâtre
Lyon : 14h, place de la Comédie, devant l’Opéra occupé
Marseille : 10h devant le FRAC – 20 boulevard de Dunkerque
Nantes : 12h place Graslin, « banquet de la colère »
Nîmes : 11h, Maison Carrée
Orléans : 14h, place de la Victoire
Poitiers : 14h au TAP
Paris : 13h devant l’Odéon
Pau : 15h place Clémenceau
Strasbourg : 13h, Campus universitaire, fac de Droit
Toulouse : 14h, square Charles De Gaulle
Tours : 14h place de la préfecture
Communiqué Union syndicale Solidaires
Piétinant un droit constitutionnel, le ministre Darmanin a annoncé, par voie de tweet jeudi, l’interdiction d’un certain nombre de manifestations préalablement autorisées pour ce week-end. Cela a été d’abord le cas pour Paris. D’autres villes ont suivi cette interdiction.
Dans de nombreuses villes, y compris celles où les manifestations étaient interdites, des cortèges pacifiques et déterminés se sont retrouvés partout sur le territoire en solidarité avec les Palestiniens et Palestiniennes.
A Paris, le gouvernement a, par l’entremise de son préfet, fait une fois de plus usage de la force en nassant, gazant, et réprimant fortement avec un dispositif policier démesuré, dans un contexte où nos libertés sont étouffées depuis plusieurs mois.
Nous soutiendrons celles et ceux qui subiront répression, arrestation ou poursuite pour avoir exprimé leurs opinions et exercé leur liberté constitutionnelle de manifester.
L’Union syndicale Solidaires dénonce ce gouvernement autoritaire qui cherche à museler toute contestation sociale, toute solidarité internationale, qui instrumentalise les colères et veut nous faire passer pour des antisémites.
Israël est un État colonial qui ne respecte pas le droit international. Nous refusons les amalgames et réaffirmons notre combat contre l’antisémitisme et tous les racismes qui n’ont jamais leur place dans nos luttes.
Solidaires soutient la lutte du peuple palestinien pour son droit à l’autodétermination. Nous continuerons à exprimer nos solidarités avec les Palestiniens et Palestiniennes dans notre syndicalisme internationaliste au quotidien et dans la rue !
Alors que la situation en Palestine est dramatique, qu’Israël intensifie ses politiques d’apartheid et tue des dizaines de Palestiniens et Palestiniennes, la France mène depuis le début de la semaine une nouvelle offensive autoritaire contre le mouvement de soutien au peuple palestinien.
Mercredi 12 mai, c’est le Président de l’Association France Palestine Solidarité qui a été arrêté et mis en garde à vue jusque tard dans la nuit à l’issue d’un rassemblement pacifique à Paris rassemblant plusieurs centaines de personnes venues soutenir la résistance palestinienne.
Jeudi 13 mai, le ministre Darmanin prétend interdire la manifestation préalablement autorisée, samedi 15 mai à Paris, pour la commémoration de la Nakba qui marque l’expulsion et l’exil des Palestinien·nes de leur maisons et de leurs terres en 1948.