FERMONS AMAZON ET LES GRANDES SURFACES CULTURELLES PLUTÔT QUE DE ROUVRIR LES LIBRAIRIES!

CGT Gibert Joseph, Sud Commerces et Services, Sud Culture Solidaires, Syndicat des libraires d’Ile-de-France

Si Bruno Le Maire voulait faire le buzz, c’est réussi après son intervention sur France Inter mercredi 18 mars. Alors qu’une majeure partie de la profession est à l’arrêt (librairie) ou en train de diminuer son activité (édition, diffusion, distribution, etc.) certaines entreprises en profitent pour augmenter leurs profits quitte à manier le bâton et la carotte comme Amazon qui recrute à tour de bras, annonce des hausses de taux horaire tout en menaçant les salarié·e·s qui voudraient exercer leur droit de retrait et ne garantit pas les mesures sanitaires indispensables dans cette période de pandémie.

Santé publique et capitalisme ne font pas bon ménage Le patronat commence à s’inquiéter de la hausse verti- gineuse des demandes de retraits et d’arrêts maladie. Même confiné·e·s ils veulent nous faire tourner la machine économique ! En quoi l’achat d’un livre, d’un DVD, d’un grille-pain, d’un nouveau téléphone portable ou d’une console de jeu est une nécessité vitale? Il semblerait que la liberté d’entreprendre et du commerce l’emportent sur le droit à la santé et à la sécurité des travailleurs·euses comme les caissier·e·s, les livreurs·euses… Le 20 mars l’Assemblée nationale a voté des m esures dérogatoires au droit du travail qui permettent aux patrons d’imposer aux salarié·e·s de prendre des congés, de modifier leurs jours de récupération, de RTT…

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Non à la réouverture des librairies !

Communiqué CGT Gibert Joseph, Syndicat des Libraires d’Ile-de-France, SUD Culture Solidaires

Nos organisations syndicales s’opposent fermement à la réouverture des librairies évoquée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire.
Le ministre évite ainsi d’imposer à Amazon d’arrêter au minimum ses livraisons de livres. Nous exigeons nous la fermeture sans délai des entrepôts d’Amazon et apportons notre soutien aux salariés de cette entreprise qui sont actuellement en danger.
Nous saluons les nombreuses prises de position de libraires, salariés ou non, pour refuser cette réouverture. Nous condamnons sans réserve les déclarations inconscientes de certains patrons de la profession qui se sont dits favorables. Y compris si il ne s’agit que d’un service de commande et de retrait. Nous condamnons également les soutiens au ministre de « personnalités » du monde culturel qui ne paraissent pas conscients des réalités.
Le métier de libraire est un métier de contact, rouvrir les librairies est donc une aberration sanitaire doublée d’un non-sens économique et social.
Nous commençons à avoir connaissance de libraires touchés par le COVID-19, ils et elles ont cessé le travail samedi soir. Nous leur apportons tout notre soutien.
Dans l’éventualité où la proposition de M. Le Maire serait mise en application, nos organisations syndicales mettront tout en œuvre pour que les salariés de la librairie continuent de se protéger en ne reprenant pas le travail.
Nous appelons nos collègues, nos clients, nos soutiens à faire connaître ce communiqué. Le risque de nous voir imposer une réouverture est réel. Restons chez nous.

Pour tout contact : CGT : cgt.gibertjoseph@gmail.com, www.facebook.com/CGT-Librairies, SUD Culture Solidaires: 61 rue de Richelieu 75002 Paris, Tél. 01.40.15.82.68 sud@culture.gouv.fr, syndicatdeslibrairesidf@gmail.com

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COVID – 19 : l’impréparation du monde de la Culture

Quand l’impréparation des pouvoirs publics met en danger la santé, la sécurité et les moyens de subsistance des travailleurs et travailleuses de la Culture.

Que ce soit au Ministère de la Culture (administration centrale, services déconcentrés, établissements…), dans les structures privées et associatives, SUD Culture Solidaires constate depuis le mois de février une impréparation totale et un retard systématique dans les mesures à prendre face à l’épidémie du Covid-19.

En fin de compte, ces mesures n’ont fait que suivre, avec retard, les annonces déjà insuffisantes des pouvoirs publics. Il s’en est suivi une confusion totale et des annonces partielles de fermeture. Des informations floues voire contradictoires ont laissé les salarié·es dans l’inquiétude et l’incertitude, particulièrement au long du week-end dernier.

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Communiqué intersyndical du 16 mars 2020

Face à la crise sanitaire mondiale obligeant chacune et chacun à respecter les consignes de protection pour contenir la propagation du virus, nos organisations syndicales et de jeunesse ont décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les actions programmées.

Ainsi, elles décident de reporter la « vraie conférence » prévue pour se tenir le 24 mars prochain et à laquelle d’ores et déjà des experts d’horizons divers avaient donné leur accord.

De la même façon, elles reportent la mobilisation sous forme de grève interprofessionnelle annoncée et en cours de préparation pour le 31 mars.

Elles demandent au gouvernement de prendre la mesure de la crise actuelle et de prendre en considération l’exigence de renforcement de notre système de sécurité sociale dont les retraites sont une partie essentielle. Celui-ci constitue à chaque moment de crise un filet de sécurité essentiel et ne saurait être affaibli. Elles réitèrent leur demande de suspension immédiate du processus législatif concernant la réforme des retraites.

L’intersyndicale n’en demeure pas moins mobilisée et convaincue de la nécessité d’obtenir le retrait du projet du gouvernement et l’ouverture de négociations permettant d’améliorer les droits à la retraite dans le cadre du système actuel.

https://solidaires.org/Communique-intersyndical-du-16-mars-2020

Coronavirus : les plus précaires sont les plus vulnérables

Communiqué Union syndicale Solidaires

Muriel Pénicaud a annoncé, dans la foulée du discours d’Emmanuel Macron, la prise en charge du chômage partiel et son indemnisation au delà du smic. Cette mesure est positive et va contribuer à permettre aux personnes de se préserver sans perdre leur revenu. Mais elle ne concerne pas tout le monde !

Du fait de la crise qui arrive et de son impact sur l’activité économique, de nombreuses personnes en situation de précarité vont se trouver sans emploi et sans paie : travailleurs et travailleuses intérimaires, vacataires dans la fonction publique, auto-entrepreneur·euses, intermittents du spectacle…

L’annonce faite de Pénicaud ce matin est donc bien insuffisante. Après une première phase en novembre dernier, la réforme de l’assurance chômage devait encore plus réduire l’indemnisation du chômage au 1er avril. Il aura suffit d’une situation de crise comme celle que nous traversons aujourd’hui pour se rendre compte que cette réforme est totalement injustifiée, précisément quand les personnes en situation de précarité ont le plus besoin d’être soutenues. Ce n’est pas d’un simple report dont ils et elles ont besoin mais que cette réforme soit abandonnée. De même que celle des retraites qui va encore aggraver la situation des chômeurs et chômeuses âgées et des retraité·es qui auront connu des périodes de chômage.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a annoncé un report de la fin de la trêve hivernale. Là aussi, la mesure est positive mais très loin des besoins. Au vu des enjeux de la période, il est indispensable de réquisitionner les logements vides et les appartements loués en AirBnB ! De plus, les personnes les plus fragiles ou isolées que la société a invisibilisé ou ignore comme les mineur-es isolé-es non accompagné-es, les réfugié-es, les personnes non sédentaires comme les « gens du voyage », les personnes addictives à risques et les sans domiciles fixes doivent faire l’objet d’un suivi sanitaire et de soins encore plus important. Il faut enfin recruter des éducateurs-trices et personnels travaillant dans le lien social auprès des personnes les plus précaires.
Avec la période difficile qui s’annonce, nous exigeons des mesures immédiates qui permettent à tous et toutes les salarié·es quelque soit leur statut de bénéficier de la même protection contre la crise qui vient et donc le maintien du salaire pour les intérimaires, vacataires, salarié-es des sous-traitants…
Plus que jamais, nous exigeons l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et l’arrêt de celles des retraites !

Paris, le 14 mars 2020