BnF : Réorganisations, baisses de budget, sous-effectifs, précarité, conditions de travail : On ne lâchera rien !

Les personnels de la BnF se sont mobilisés massivement les mardi 09 et samedi 13 octobre, démontrant une nouvelle fois dans une grève très suivie leur détermination à ne pas laisser passer l’arsenal de mesures régressives qu’on tente de leur imposer.

Le projet de la direction pour 2019 :

► augmentation du nombre de samedis travaillés par an pour les personnels (14 samedis minimum évoqués !),
► heures supplémentaires concentrées le samedi pour assurer le Service Public,
► création d’un nouveau cycle de travail du mardi-samedi,
► recours à des contrats « étudiant-es » précaires de 10 mois pour remplacer les « vacataires »,
► fermeture des magasins le samedi matin.

Battons le fer tant qu’il est chaud !

Au vu du succès de cette mobilisation, mais aussi dans la continuité des jours de grève du printemps dernier, la section SUD Culture de la BnF appelle l’ensemble des personnels à poursuivre dès maintenant la lutte pour maintenir la pression à la fois sur le ministère de la Culture où est en train de se jouer le budget 2019 de la BnF et sur la direction de la BnF qui anticipe depuis plusieurs mois les coupes budgétaires qu’elle va subir au moyen d’un projet de réorganisation particulièrement régressif pour l’ensemble des personnels de la BnF à compter de 2019.

Organiser les pénuries, c’est non ! N’acceptons ni le cynisme, ni le chantage !

Alors que les personnels de la BnF, déjà usés par leurs conditions de travail et le sous-effectif chronique, réclament des postes et moyens supplémentaires, avec notamment l’appel de la liste complémentaire du dernier recrutement direct de magasiniers/ères (35 personnes en attente d’être appelées, dont une dizaine de précaires de la BnF), la direction utilise ses moyens de propagande pour annoncer que cet appel ne pourra se faire qu’au prix de la mise en place d’une réorganisation du service public particulièrement dangereuse, avec en particulier le problème des samedis où les plannings promettent d’être totalement intenables d’ici peu, quand ce n’est pas déjà le cas comme à PHS. Problème qui ne se poserait pas si la BnF n’avait pas perdu 90 postes de magasiniers-ières depuis 2010. Car les pertes de postes touchent tous les services et toutes les fonctions.

Cette même direction de la BnF, qui déclare haut et fort vouloir désormais lutter contre la précarité, a pourtant employé depuis fin 2017 de nombreux/ses précaires en CDD sur des besoins en réalité permanents (qui justifient des CDI), et compte désormais exploiter de manière décomplexée la population étudiante, sur des CDD ultra précaires par ailleurs non réglementaires.

De la même façon, encourager à tout va le recours aux heures supplémentaires pour assurer le service public est un moyen inacceptable de jouer sur la corde financière de ceux et celles qui gagnent le moins, pour les forcer à accepter de travailler toujours plus pour quelques euros supplémentaires, au prix de leur santé et du sacrifice de leurs week-ends.

Ça suffit ! La situation dans laquelle est plongée la BnF n’a qu’une seule source : les pertes de poste cumulées ces dernières années et les baisses de budget ! Agissons pour stopper l’hémorragie !

La mobilisation continue :

Pour la défense de la BnF et de ses missions
Pour l’amélioration des conditions de travail
Pour des budgets et des effectifs à la hausse
Pour la stabilisation en CDI des précaires en CDD
Pour des volets internes aux prochains recrutements directs de magasiniers/ères
Pour l’appel intégral de la liste complémentaire
Contre le projet de réorganisation du SP à la BnF

SAMEDI 20 octobre : GRÈVE à la BnF !

RDV HALL EST à Tolbiac sur le piquet de grève dès 10h pour une grève toujours plus active et visible !

Une caisse de solidarité avec les grévistes existe. Pour y participer : https://www.leetchi.com/c/grevistes-bnf

 

Section de la Bibliothèque nationale France
Le 18 octobre 2018
Messageries : sud@bnf.fr et sudbnf@hotmail.fr
Notre site internet : sudculturebnf.wordpress.com