Pie que tout N°36

Au sommaire de ce numéro:

La situation du service régional de l’archéologie de la DRAC.

Quelle politique de formation à la DRAC ?

La journée d’action du 8 février.

TOUTES ET TOUS DANS L’ACTION LE 8 FEVRIER 2007

TOUTES ET TOUS DANS L’ACTION LE 8 FEVRIER

Télécharger l’appel pour le 8 févrierLe 17 janvier fut un grand jour pour la Fonction publique. C’est en effet ce jour là que le ministre de tutelle, Christian Jacob, a annoncé que les fonctionnaires allaient bénéficier d’une royale rallonge salariale de 0,3%, portant ainsi à 0,8% la hausse prévue au 1er février. Avec cette augmentation ridicule, il entendait ainsi solder les revalorisations pour 2006.

Après l’attribution d’un point d’indice en novembre 2006 (soit quand même la mirifique somme de 3,74 €/mois pour un agent passant de l’indice 295 à 296 !) et la prime exceptionnelle de 300 € accordée en décembre au personnel du MCC, ces nouvelles miettes avaient probablement pour but d’inciter les fonctionnaires à voter pour un certain candidat, désormais illuminé par la grâce sociale, pris d’une affection toute particulière pour ceux qui portent le « beau nom de travailleurs » et qui affirme qu’« ensemble tout devient possible », allusion subliminale au slogan « Tous ensemble, tous ensemble ! » cher aux manifs syndicales.

Prenant acte de cette caricature de dialogue social et dénonçant l’absence de toute négociation et augmentation pour 2007, SUD Culture Solidaires, partie prenante de l’appel de l’intersyndicale (UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, CGT, CFDT, FO, FSU et UNSA), appelle à participer massivement à la journée de grève et de manifestations du 8 février.

Ce jour là, il s’agira notamment d’exiger la revalorisation du pouvoir d’achat pour 2007, sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8 % , le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 et évaluées à plus de 6 % et une refonte globale de la grille indiciaire. Plus largement, il s’agira également de se battre pour l’amélioration des conditions de travail et de vie, pour l’emploi et pour la sauvegarde des missions de service public, éléments essentiels pour la population et l’aménagement du territoire.

Cette journée sera aussi le point de départ d’une grève reconductible pour la revalorisation des I.A.T. des agents de la filière A.S.M. L’origine de ce mouvement est la pétition signée par 400 agents du Louvre qui ne supportent plus le véritable maquis de ces primes qui engendrent des inégalités insupportables. Depuis, le mouvement, relayé par SUD Culture Solidaires et rejoint par la CFDT-CULTURE et FO, a fait boule de neige et 700 signatures ont été recueillies dans les musées d’Orsay, de Guimet, de Versailles, de Picasso, de Compiègne,….. La revendication principale est claire : une revalorisation de l’IAT minimum de 100 € (fixé par l’établissement comme étant l’IAT de base du travail en salle) à 150 € minimum.

Décidons ensemble d’autres choix !

L’organisation de notre travail nous regarde,
nos conditions de travail nous regardent,
les rémunérations de notre travail nous regardent,
et les effectifs nécessaires pour accomplir nos missions de
service public nous regardent !

Rassemblement devant le centre de rétention administratif de Oissel (76)

Prise de parole de Yvon Miossec3 février 2007:
A l’appel de nombreuses organisations regroupées au sein du Collectif pour la Défense des
Libertés Fondamentales (CDLF), un rassemblement a eu lieu devant le centre de rétention
administratif de Oissel (76).
Lors d’une prise de parole, Yvon Miossec, a rappelé combien la création de ces réseaux,
la mobilisation de tout ce milieu scolaire (parents, enseignants, élèves) a donné un
second souffle aux luttes de soutien aux sans papiers et au combat anti-raciste en
général. retrouver l’intégralité de sa prise de parole.

Les agents de l’Inrap Grand Sud-Ouest se mobilisent et appellent à la création de coordinations partout en France.

Communiqué de la coordination des agents de l’Inrap Grand Sud-Ouest

Suite à la situation catastrophique actuelle de l’interrégion (30 000 jours-hommes disponibles pour 2007, 45 000 jours-hommes en prévision d’activité, 90 000 jours-hommes reportés en 2008), les agents de Grand Sud-Ouest ont décidé de s’inviter à la CIRA le mercredi 31 janvier dernier.
Il apparaît que le manque de moyens humains à l’Inrap entraîne une baisse de la qualité scientifique de notre travail.

Le manque de politique scientifique archéologique cohérente au niveau national entraîne des différences notables au niveau des prescriptions entre SRA.

Le refus de l’augmentation du plafond d’emplois à l’Inrap empêche de répondre aux missions de service public de l’établissement, à savoir une étude scientifique du patrimoine.

Devant ce constat, les agents réunis en assemblée générale ont estimé que cela ne pouvait plus continuer.

Il a été décidé de s’organiser en coordination, en appelant toutes les interrégions à faire de même. Il faut s’organiser nationalement pour se mobiliser sur des actions coordonnées. Il est nécessaire d’alerter l’opinion publique et les médias sur la « casse » archéologique due à un manque de volonté politique de sauvegarde du patrimoine.

Les agents de Grand Sud-Ouest exigent :

 Un relèvement du plafond d’emploi à l’Inrap de 200 ETP CDD en urgence

 Une réelle politique archéologique nationale

 De vrais plans de recrutements sur des critères scientifiques pour notre établissement de recherches

 L’arrêt de la destruction du service public de l’archéologie

Pour cela, nous appelons à des assemblées générales partout en France le mardi 6 février pour organiser une montée à Paris le jeudi 8 dans le cadre de la journée de défense des services publics.

L’organisation de notre travail nous regarde, nos conditions de travail nous regardent, les rémunérations de notre travail nous regardent, et le nombre de collègues nécessaires pour accomplir nos missions de service public nous regardent !

Notre force réelle réside dans le collectif :
organisons-nous !

Soutien à Roland Veuillet

Télécharger et signer la pétition de soutien à Roland VeuilletSUD Culture Solidaires relaie la pétition intersyndicale de soutien à Roland Veuillet, de Sud Education, qui est en grève de la faim contre la répression dont il est victime depuis 2003.


Ci-dessous le texte de la pétition.


Nous avons appris que, le 24 décembre 2006, Roland Veuillet, Conseiller Principal d’Éducation, a de nouveau entamé une grève de la faim pour dénoncer la répression antisyndicale dont il est l’objet depuis maintenant quatre ans. Cette action témoigne de son désespoir face à la surdité du ministère de l’Éducation nationale et au déni de justice dont il est victime.

Ce syndicaliste a été sanctionné en 2003 par un déplacement d’office à 300 km de son poste et de ses trois enfants, à la suite d’une procédure disciplinaire engagée sur la base d’un dossier portant atteinte à l’exercice du droit syndical.

Les syndicats SNES-FSU, FERC-CGT, SNFOLC, Snetaa-CPE E.I.L, CNT-FTE, SE-UNSA, SNCA e.i.L, et SUD éducation ont tous successivement dénoncé cette mesure de répression antisyndicale, et exigé en vain l’annulation de la sanction auprès du ministère de l’Éducation nationale.

Le Conseil Supérieur de l’Éducation s’est prononcé en janvier 2005 pour l’annulation de la sanction, considérant que les faits reprochés ne sont pas établis. Le ministère de l’Éducation nationale a refusé de suivre l’avis émis par cette plus haute instance paritaire de la Fonction Publique,
présidée par des magistrats du Conseil d’État.

En octobre 2006, devant la Cour Administrative d’Appel de Lyon, le commissaire du gouvernement est parvenu aux mêmes conclusions, en demandant l’annulation de la sanction, mais il n’a pas été suivi, ce qui est rarissime.

A ce jour, malgré ces deux avis significatifs et autorisés, le Ministre maintient cette injustice qui perdure depuis quatre ans.

Nous demandons à Gilles de Robien de débloquer la situation en annulant immédiatement la sanction qui frappe Roland Veuillet.