26 février 2007 : Préavis de grève à l’INRAP

Suite au manque d’effectifs rencontré sur les chantiers, aux nombreux reports de post-fouille, et à l’allongement des délais d’intervention de l’INRAP, la CFDT-Culture, le SGPA CGT-Culture, la CNT-CSS, le SNAC-FSU et SUD-Culture-Solidaires ont déposé un préavis de grève reconductible auprès du Président de l’INRAP pour tous les agents de l’INRAP, à partir du 26 février afin d’obtenir satisfaction sur les points suivants :

*Augmentation du plafond d’emploi autorisé à hauteur de minimum 2000 ETP inscrits au budget 2007 pour tenir les délais et assurer nos missions à hauteur des besoins de l’archéologie préventive.

*Arrêt des régulations de prescription.

REVALORISATION DE L’IAT : OU EN SOMMES-NOUS ?

Tract intersyndical appel au soutien financier 20/02/2007Le 8 février 2007 dernier débutait la grève reconductible en faveur de la revalorisation de notre prime IAT. Depuis les AG se succèdent notamment dans les musées et particulièrement dans les gros établissements. Depuis ce jour, de nombreux agents grévistes et déterminés tiennent tête au ministère.

Dans les établissements en grève, le ministère joue la guerre d’usure, multiplie les pressions sur les personnels, ouvre des secteurs muséaux même en sous-effectif et piétine ainsi toutes les règles de sécurité et de protection du personnel, du public et des œuvres

Ayant reconnu la légitimité de la demande, réunion après réunion avec l’intersyndicale, le conseiller social du ministère persiste à renvoyer à plus tard le traitement du dossier. Il promet une revalorisation rétroactive sur 2007 mais sans donner aucun montant. Il assure un traitement prioritaire du dossier mais parle de plan pluriannuel sans donner aucune limite de temps. Il renvoie les négociations à une réunion prévue le 3 avril, dans le cadre de l’observatoire des rémunérations au MCC, séance de travail déjà reportée et qui peut encore l’être. Tout juste consent-il à rencontrer toutes les organisations syndicales le 14 mars, pour parler de la filière ASM et préparer la réunion du 3 avril.

Nous n’avons rien à attendre de ces promesses quand par ailleurs, on nous parle du coût élevé du repyramidage et du manque de budget. C’est par l’action résolue que nous gagnerons l’amélioration de notre pouvoir d’achat et nos conditions de vie et de travail.

D’ici le 14 mars, il appartient aux AG de déterminer sous quelle forme l’action va se poursuivre afin de maintenir une forte mobilisation.

Dans l’immédiat, les conséquences financières sur notre fiche de paye sont d’ores et déjà importantes.

C’est pourquoi nous appelons à la solidarité de tous les agents du ministère afin de soutenir financièrement les grévistes dans leur lutte. A ce jour la « caisse de grève » contient environ 4000 euros. Envoyer vos chèques 12 rue de Louvois 75001 Paris à Sud Culture Solidaires, la CFDT Culture ou au SNAC-FO avec, au dos, la mention « les gardiens de musée en colère.»

«15O € MINIMUM» DOIT ETRE L’ACQUIS DES BAS SALAIRES
DE LA FILIERE ASM TOUTE ENTIERE
A NOUS DE GAGNER TOUS ENSEMBLE
ET A NOUS DE SAVOIR FEDERER AUTOUR DE CETTE REVENDICATION LES AUTRES BAS SALAIRES DES AUTRES FILIERES CONCERNEES PAR L’IAT

20 FEVRIER 2007

LES GARDIENS DE MUSEE TOUJOURS EN COLERE ! ! !

Tract IAT intersyndical 20/02/2007Face à la détermination des gardiens de musée en colère, le conseiller au dialogue social du Ministre de la Culture a accepté de recevoir une délégation le vendredi 16 février l’après-midi.

En préambule, il a affirmé que le ministre avait été attentif mais préoccupé par le mouvement social, et qu’il recherchait activement une réponse aux revendications exprimées.

Néanmoins, il précise aussi que, pour le ministre, le conflit ne se mesurait ni au nombre de grévistes, ni à la médiatisation du conflit, et qu’il convenait de ne pas arriver à une situation de pourrissement et de radicalisation de ce mouvement social. Il avoue en effet qu’il ne faudrait pas faire perdre de l’argent à des agents dont il reconnaît que la revendication n’est ni illégitime ni déraisonnable. Il convient néanmoins de l’inscrire dans le cadre plus large de la revalorisation du régime indemnitaire des personnels du ministère.

Le ministre se veut particulièrement attentif dans un premier temps aux bas salaires, et ne souhaite pas introduire de disparités entre les catégories de personnels. C’est la raison pour laquelle il ne désire pas répondre immédiatement à cette revendication légitime de la filière ASM, car cela reviendrait à absorber l’intégralité du budget de revalorisation s’élevant à 1,1 M euros.

A la question des organisations syndicales CFDT/FO/SUD, sur ce que compte faire le ministère dans ces conditions, le porte-parole du ministre répond qu’il convient d’analyser la situation secteur par secteur, établissement par établissement, agent par agent, et de se revoir à la réunion de l’observatoire des rémunérations le 3 avril prochain. En attendant une « réunion préparatoire » se mettra en place, avec toutes les organisations syndicales du ministère, le 14 mars. Citons un de ses propos : « Il ne s’agit pas de travailler dans la précipitation, le revolver sur la tempe » (sic).

Cependant, dit-il, le ministre a bien compris qu’il régnait un malaise certain dans son ministère et qu’il reconnaissait que le problème du sous-effectif récurrent avait un impact certain sur les mauvaises conditions de travail dans des établissements recevant un public toujours plus nombreux. A ce titre il s’engage à « saturer » tous les postes vacants de la filière, sans recours à des contrats précaires, et que tous les établissements seront invités à engager des discussions avec les organisations syndicales sur les conditions de travail.

L’intersyndicale CFDT/FO/SUD a pris note de ces engagements, qui devraient aboutir avant la fin de la mandature de M. Donnedieu de Vabres. Cependant elle observe aussi l’incapacité du ministère à transmettre une « feuille de route » chiffrée sur ces mesures.

C’est dans ce cadre que l’intersyndicale a organisé des assemblées générales samedi, lundi et ce mardi matin au Louvre, à Orsay et à Versailles ont mandaté l’intersyndicale pour ne pas signer de protocole de fin de grève en échange de la négociation des journées de grève, préparer des actions de visibilité pendant les 3 semaines qui nous séparent du 14 mars.

L’intersyndicale appelle les agents à rester mobilisés et à se réunir notamment dans les autres sites qui ne sont pas encore entrés dans le mouvement pour que le 14 mars le ministère ne puisse faire semblant d’ignorer la détermination des personnels.

Lors de la réunion du 14 mars, la CFDT-Culture, le SNAC-FO et SUD-Culture-Solidaires porteront, à leur demande, la parole des agents de la filière accueil, surveillance et magasinage, pour faire aboutir leurs revendications légitimes.

Paris le 20 février 2007

VOIX DE SUD et d’ailleurs…

Voix de Sud et d’ailleurs…

Le dernier numéro de Voix de Sud et d’Ailleurs…, journal de SUD Culture Solidaires est paru.

Au sommaire :

P. 2 Développement de SUD Culture Solidaires.

P. 3 Le louvre a Abou Dhabi : un pas de plus vers la marchandisation

P. 4 Grand Palais : et un EPIC de plus !

P. 4 CESU-garde d’enfant : vers la privatisation de l’action sociale

P. 5 Formation au MCC : vers le « neomanagement »

P. 6 Archéologie preventive : encore et toujours..

P. 7 Pour la revalorisation des indemnités IAT de la filiere ASM

P. 8 La majorité des pigistes toujours privés de leur droit de vote

P. 8 Pour des médias pluralistes

P. 8 Royale rallonge salariale de 0,3%

P. 9 Rapport du COR : travailler plus et plus longtemps

P. 9 Appel adopté par l’assemblée des mouvements sociaux lors De la clôture du septième
FSM, réuni à Nairobi

P.10/11 L’UNESCO et la diversité culturelle

P.12 A toute vitesse…

Un exemplaire papier peut vous être envoyé sur demande.

Pré-négociation du vendredi 16 février

La pré-négociation du vendredi 16 février entre le Ministère de la Culture et
l’intersyndicale CFDT Culture/ SNAC-FO/ SUD
Culture Solidaires et les grévistes, n’a pas été porteuse des résultats attendus par les
agents et leurs représentants sur la revendication des agents : revalorisation de
l’Indemnité d’Administration et de Technicité à un plancher de 150 euros minimum par mois.

Les agents réunis en assemblées générales décideront donc ce week-end et lundi et mardi
des suites à donner au mouvement et à leur stratégie d’action dans le cadre de leur gève
reconductible. Ils ont par ailleurs décidé de ne pas mener d’action ce week-end.

Le 17 février 2007, 15h30