Les raisons du boycott du CTP de la BnF du 24/10/2011

Monsieur le président,

L’année dernière, l’administration avait été obligée, face à la colère et la détermination des agents, de céder sur l’octroi d’une prime établie sur un dispositif pérenne.

Les organisations CFDT, CGT, SUD ont décidé de ne pas participer au CTP du 24 octobre 2011.

Nous voulons, par ce geste, protester contre le montant dérisoire du complément indemnitaire ou prime de fin d’année proposée par l’administration.

Ce montant est en effet fixé à 125 euros bruts pour les titulaires quelle que soit la catégorie statutaire. Tandis que les non-titulaires (contractuels et vacataires) sont exclus totalement de cette prime. De plus celle-ci peut être purement et simplement supprimée en cas d’insuffisance professionnelle ou de manquement au règlement sur simple notification de la hiérarchie.

Lors d’une réunion en mai 2011, des propositions avaient été faites par les organisations syndicales qui n’ont trouvé aucun écho de la part de la direction.

Nous exigeons de la part de celle-ci :

  • Qu’elle relève de manière significative le montant proposé
  • Que la prime ne soit plus attribuée de façon arbitraire
  • Qu’elle puisse être octroyée à des personnels non titulaires

Les organisations syndicales susmentionnées.

La BnF doit entrer dans la lutte !

De nombreux collègues de la BnF ont manifesté le 12 octobre, tous déterminés à faire
reculer le gouvernement et à voir retiré le projet de loi injuste sur les retraites. Nous
n’étions malheureusement pas assez nombreux pour voter la reconduite de la grève en
AG le 13 au matin. Pourtant, le mouvement se radicalise et s’étend comme à la
Bibliothèque Publique d’Information, où les agents en grève ont réussi mercredi à fermer
leur établissement, au musée du Louvre, d’Orsay ou de Guimet. Les assemblées
générales vont donc être déterminantes pour organiser les suites du mouvement et faire
aboutir nos revendications sur les retraites…

Lisez la suite de ce communiqué ci-dessous.

Soutenons la BnF !

La Révision générale des politiques publiques (RGPP) initiée et menée par le gouvernement, s’attaque à l’ensemble de la Fonction publique. Après les assauts constatés dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration avérée des services rendus au public.
Aujourd’hui, c’est aux emplois et aux budgets des établissements publics que la RGPP s’attaque.

A la BnF, 64 postes auront été supprimés d’ici 2011, au nom de la RGPP, dont 26 pour 2009 et 20 pour 2010. Cette politique ne tient par ailleurs pas compte des dizaines d’emplois non budgétisés et de dizaines d’autres non pourvus. Comment croire que nous pourrions offrir un meilleur service public avec moins de professionnels ?

Comment faire le même travail, voire plus, en étant moins nombreux, alors que plus de 350 vacataires à temps partiel renforcent déjà en permanence nos équipes pour vous accueillir ? L’intérêt général a besoin de personnels dont la qualification soit reconnue et non de salariés corvéables à merci.

Pour toutes ces raisons, marquez votre attachement à un service public de qualité, disposant de moyens suffisants afin de satisfaire les missions qui sont les siennes.

Exprimez votre solidarité en signant cette pétition.