Pour le service public, la culture et la création artistique : non à l’austérité !

SUD Culture Solidaires

Après une adoption de la Loi de finances à coups de 49.3 il y a deux mois, le Gouvernement impose maintenant par décret une austérité budgétaire drastique et surprenante de 10 milliards d’euros qui met à mal tous nos services publics.

La Culture se voit annuler plus de 200 millions de crédits pour l’année 2024, dont près de la moitié pèse sur les crédits de la création.

Cette coupe budgétaire n’est pas uniquement inquiétante, elle est tragique.

            # Tragique parce que la paupérisation et la précarisation des travailleuses, travailleurs, chômeuses et chômeurs, retraitées et retraités ne pourra que s’aggraver.

            # Tragique parce que la Culture subit depuis des années un gel des subventions, une politique publique confuse et discontinue, une dégradation des conditions de travail et de création.

            # Tragique parce qu’elle touche tous les services publics.

SUD Culture dénonce ce décret, réalisé sans débat parlementaire, sans consultations, sans que soit prêtée une oreille aux revendications des organisations syndicales.

La Culture souffre, comme tous les services publics. Les structures culturelles n’arrivent plus à réaliser comme il se doit leur mission de proposer un espace de création et d’accueil pour leurs publics. Les travailleurs et travailleuses de la culture arrivent de moins en moins à vivre de leurs métiers, pourtant essentiels dans un pays qui se targue d’incarner une « exception culturelle ».

A l’heure où le ministère de la Culture nous enjoint de « mieux produire pour mieux diffuser », nous sommes face à un constat bien différent : dans ces conditions, nous ne pouvons plus travailler. Dans ces conditions, il n’y a pas de « mieux » possible.

Le syndicat SUD Culture est donc très ferme et décidé :

  • Nous voulons vraiment du « mieux ».
  • Nous voulons permettre aux publics et usagers de continuer à avoir accès à une création de qualité.
  • Nous voulons que les coupes budgétaires qui nous ont été annoncées soient annulées et que cesse la casse des services publics.
  • Nous voulons que le travail des auteurs, autrices, des artistes, des techniciens, techniciennes, du personnel administratif et d’accueil, des compagnies comme des lieux ne soit plus menacé.
  • Nous voulons que la politique publique pour la culture soit ambitieuse et attentive à la réalité de nos métiers.

SUD Culture s’engage pour que dans nos luttes nous puissions enfin crier victoire.

Occupation du 104 : Solidarité avec les mineurs isolés ! Un hébergement pour tous !

Depuis le samedi 9 mars, le collectif des jeunes du parc de Belleville et le collectif Paris 20e solidaire occupent le Cent-Quatre pour exiger un hébergement pour tous les mineurs isolés.

Plus d’une centaine de mineurs occupe ce lieu culturel du 19e arrondissement après avoir été expulsés la semaine dernière des quais de Seine où ils dormaient sous des tentes, sans qu’aucune proposition de relogement leur ait été faite.

La mairie avait promis que le Cent Quatre resterait ouvert au public et aux activités habituelles. Mais ce matin, les grilles sont restées fermer empêchant l’accès au public tout comme à d’autres mineurs isolés vivant à la rue.

SUD Culture Solidaires demande la réouverture immédiate du Cent-Quatre à tou.tes et un hébergement pérenne pour tous les mineurs isolés.

Logement pour tous! papiers pour tous ! Solidarité !

LE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES

Grève féministe

Tous.tes dans les rues pour le droit des femmes et contre les inégalités de genre !

La grève féministe est notre moyen de nous faire entendre et construire le rapport de force face aux nombreuses inégalités qui perdurent encore dans notre société :

Au travail où l’inégalité des salaires est encore trop prégnante : En 2019, à travail égal, les femmes gagent 16,1% de moins que les hommes.

La retraite où les femmes sont encore laissées pour compte avec de nouvelles réformes envisagées par le gouvernement sur les droits familiaux et conjugaux qui réduiront les pensions de réversion.

La santé où les femmes restent les plus exposées aux maladies professionnelles : en 2011, en France, le nombre de maladies professionnelles déclarées pour les femmes était égal à celui des hommes. En dix ans, il a augmenté de 180% pour les femmes, contre 92% pour les hommes.

Les violences sexistes et sexuelles touchant surtout les femmes et les minorités de genre qui restent omniprésentes au travail, notamment dans le secteur de la culture ou dans la cellule intra-familiale dans laquelle encore 82% des mort.es au sein du couple sont des femmes.

Le doit à l’avortement encore en discussion au Sénat pour son ajout à la constitution…

Attaquons-nous au système patriarcal partout et constamment, dès l’école maternelle, dans la rue, au travail, les lieux publics, les lieux de spectacle…

Mettons-nous en grève le 8 mars, grève du travail, grève des tâches ménagères !

Sortons dans les rues pour nous faire entendre, participons partout aux actions et manifestations !

Réapproprions-nous tous les espaces publics !

Venez rejoindre les nombreux rassemblements dans toute la France !

  • Rendez-vous à Marseille, Le 8 mars :
    • 10h manifestation intersyndicale
    • 14h manifestation de soutien avec les femmes Kurdes qui rejoignent la Zone d’Occupation Féministe
    • 14h à 18h Zone d’Occupation Féministe (stands et plateau radio + garde d’enfant)
    • 18h départ de la manifestation
  • Rendez-vous à Angers :
    • Le samedi 2 mars de 14h à 17h rue Lenepveu
    • Village féministe avec les assos et syndicats membres du collectif et des invitées.
    • Le 8 mars 
    • 15h40 sur la place du ralliement
    • FÊTE FORAINE FÉMINISTE pour faire la grève en s’amusant (la pêche au connard, des pinatas…)
    • 18h manifestation avec tête de cortège sans homme cis. 
  • Rendez-vous à Paris :
    • AG des grévistes le 8 mars à 10h à la Grange aux Belles : le 8 mars nous sommes en grève, donc nous nous réunirons pour discuter toutes et tous ensemble de cette grève et des suites à donner.
    • Manifestation le 8 mars à 14h à Gambetta : nous manifesterons de Gambetta à Bastille en passant par République. 

Et bien d’autres villes encore…

Carte des manifestations : https://www.grevefeministe.fr/agir/#mobilisations

Tract d’appel, communiqué intersyndical, mais aussi du matériel unitaire sur le site du collectif :

Liste de slogans et chansons pour la manif :

Communiqué de presse Syndicat SUD Culture 31

Suite aux deux articles parus dans La Dépêche du Midi en date du 10 janvier et du 29 janvier 2024, et aux faits inquiétants que nous ont rapportés les salarié·e·s du Théâtre du Pavé, le syndicat SUD Culture souhaite réagir et dénoncer les faits suivants :

– Le Conseil d’Administration du Théâtre du Pavé ne répond pas à ce jour à ses obligations d’employeur en terme de mise en sécurité des salarié·e·s (absence d’enquête interne supervisée par un tiers objectif, flou sur la démission du directeur)  

– Le droit de retrait exercé par les salarié · e · s répondait à une réelle insécurité au travail. Les annonces sur la « mise en place de la succession » de Francis Azéma ne sont pas pour rassurer, et pérennisent ce climat de « tensions extrêmes » qui rend impossible le travail du fait de l’accroissement des risques psychosociaux.

SUD Culture 31 rappelle que les clichés autour des « métiers passion », de « l’exigence du métier » et de « la vexation pour un rôle » nourrissent l’impunité des agresseurs, en particulier dans les postes de direction. Après les événements survenus au Théâtre Garonne, et ceux ayant cours actuellement au Théâtre du Pavé, il nous paraît primordial que le secteur culturel interroge ses pratiques en terme de droit du travail, de harcèlement moral et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes.  

Les mécanismes complexes de domination – d’où qu’ils viennent – conduisent aujourd’hui à la confiscation de la parole des salarié · e · s. Il est grand temps pour le domaine culturel de changer de récits, de fonctionnement et grand temps de se placer du côté de ceux et celles qui font ce secteur, la plupart du temps dans l’ombre, et dans des conditions de travail qui se détériorent un peu plus chaque jour.

SUD Culture 31 exige de l’employeur des mesures immédiates de protection et préservation de la santé des salarié·e·s. Ainsi, nous demandons au Conseil d’Administration du Théâtre du Pavé qu’il se saisisse urgemment et objectivement des événements rapportés par les salarié·e·s, rappelant par ailleurs à ses représentant·e·s leurs obligations légales en tant qu’employeur.

SUD Culture 31

Un discours antisocial, ultralibéral et autoritaire

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le discours de politique générale à l’Assemblée Nationale de G. Attal renforce une politique libérale, dure et autoritaire qui ne cède aucune place à une quelconque remise en cause des effets délétères de 7 années de politique Macron.

Si le 1er ministre « voit une société qui se perd quand elle doute d’elle-même et de ses capacités », il omet d’en nommer les causes.

S’il voit les crises qui s’enchaînent et assure y répondre méthodiquement, il omet le fait générateur, et pire, enlise sa politique générale libérale dans un mythe de sauveur, de reconquête de la souveraineté de la France, en faisant la part belle aux idées d’extrême-droite dont le gouvernement cherche à conquérir les voix.

Réarmer et réinstaurer respect et autorité sont les mots qui prévalent à toute action du gouvernement qu’elle soit “sociale”, éducative, écologique. Il répond aux soi-disant aspirations de la jeunesse par des mesures qui s’inspirent de politiques archaïques avec le retour de l’uniforme à l’école, la mise en place de travaux d’intérêt éducatif pour les mineur·es de moins de 16 ans .La réforme de l’école est annoncée d’ici mars, sur la base du” respect de l’autorité”, sanctions à l’appui , et de la mise en place de groupes de niveaux. Le SNU est généralisé.

Le gouvernement annonce libérer le travail, libérer les entreprises, simplifier les normes. Un vieux discours en soi..

Continuer la lecture de « Un discours antisocial, ultralibéral et autoritaire »