Crimes policiers : mettons fin à l’impunité
Communiqué SUD Culture Solidaires
Une fois de plus la police a tué : Nahel, 17 ans, a reçu une balle à bout portant d’un policier le 27 juin à Nanterre. Depuis le début de l’année, déjà 8 personnes ont été abattues par la police.
Permis de tuer ?
Depuis la loi de 2017, qui a assoupli les règles d’ouverture de feu des policiers avec la création de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, le nombre de personnes tuées par la police ne cesse d’augmenter. Contrairement aux déclarations du ministre de l’intérieur, cet article a bien conforté les policiers dans leur sentiment d’impunité en leur octroyant un blanc-seing pour ouvrir le feu. 26 personnes ont été abattues par la police en 2022, un record ! Contre moins d’une dizaine en moyenne par an avant la loi de 2017. Parmi elles, le nombre de personnes non armées est aussi en forte augmentation.
Nuits de colère
La mort de Nahel a entraîné des vives réactions de colère qui se sont manifestées partout en France. À nouveau, le pays s’est embrasé contre les violences policières. Évidemment, la seule réponse du pouvoir est l’envoi de renforts de police : ou comment jeter de l’huile sur le feu. On ne répond pas aux difficultés sociales par l’usage de la force ! Le gouvernement une fois de plus a fait le choix d’écraser ceux et celles qui se révoltent. La répression sera sans nul doute féroce, le gouvernement en est coutumier. Ne soyons pas dupes des propos hypocrites du pouvoir se voulant apaisant (eh oui on est toujours dans les 100 jours de l’apaisement). 150 interpellations ont d’ores et déjà eu lieu dans la nuit du 28 au 29 juin.
Répressions et exactions policières tous azimuts
Le pouvoir macronien est d’ailleurs déjà dans une spirale de répression sans fin de tout ce qui ose relever la tête ou s’oppose à son projet politique mortifère : manifestant.es contre la réforme des retraites violenté.es, mouvements écologistes criminalisés, attaque contre la Ligue des Droits de l’Homme, dissolution à la pelle d’associations… Le gouvernement ne sait visiblement répondre à ces oppositions et aux maux sociaux et politiques qu’il a lui-même créés que par l’usage de la force de sa police.
SUD Culture apporte tout son soutien à la famille de Nahel dans son combat pour obtenir justice et appelle à participer aux différents rassemblements qui auront lieu aujourd’hui et dans les prochains jours.
Paris, le 29 juin 2023