Une main d’œuvre étrangère si nécessaire
Communiqué Union syndicale Solidaires
Le Préfet de Seine et Marne, et son fidèle ouvrier l’Office Français
de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), ont su procurer à 56
réfugié·es un CDD à hauteur du SMIC afin de prêter main forte au secteur
agricole en manque de main d’œuvre composée habituellement de 200 000
saisonnier·es, dont 8000 non européen·nes (embauché·es sous contrat
OFII).
Dans un premier temps, nous pourrions nous satisfaire du geste d’une
telle humanité… démontrant au passage que « les migrants » ne
« volent » pas toujours le travail des Français » comme le clament les
milieux d’extrême-droite et leurs publics nombreux. Mais ce qu’il nous
faut dénoncer ici encore une fois, c’est le mépris des étranger·es en
France : leur situation régulière aux yeux du droit Français et des
règles de Dublin, ne les met pas à l’abri d’un total cynisme de la part
du gouvernement.
A ce jour, la moitié de l’économie serait paralysée, les demandes de
chômage partiel se multiplient d’un côté tandis que de l’autre, on ne
compte plus les témoignages de menaces de licenciement de la part des
patrons, petits ou grands. C’est dans ce climat délétère qu’est apparu
le « réfugié sauveur sous CDD » ; Pour combien de temps ? Aux premières
heures du « déconfinement », elle et ils seront malheureusement sans
doute remercié·e·s.
Paris, le 3 avril 2020.