MEDIA PRESS MET PLURIMEDIA, SES SALARIES ET SES CLIENTS EN DANGER

Communiqué CFDT – CGT – FO – SUD Culture

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Depuis le rachat de Plurimedia par Media Press en février 2019, la situation de l’entreprise n’a cessé de se détériorer. Conditions matérielles déplorables, délocalisation, licenciements pour des motifs fallacieux et dans des conditions ne respectant pas le droit, départs de salariés dégoûtés ou en burn out (l’entreprise compte près de 25 salariés de moins qu’au moment du rachat), service aux clients dégradé malgré toute la bonne volonté des équipes pour assurer la meilleure qualité possible… La liste est longue, trop longue… … mais pas assez aux yeux d’une direction malveillante. Une direction qui, aujourd’hui, profite sans scrupule de la crise sanitaire actuelle pour accélérer la migration vers ses outils, en vanter les mérites, cracher une fois de plus sur tout le travail effectué par les équipes de Plurimedia depuis 30 ans. Des équipes qui se battent chaque jour pour faire vivre l’entreprise et servir les clients, mais aujourd’hui à bout de force, fatiguées de lutter contre des dirigeants qui sabotent leur travail. Fatiguées, mais pas résignées. Fatiguées, mais en colère.

La migration forcée de la production des hebdomadaires Télé-Loisirs dès le prochain numéro, et Télé 7 Jours dès le suivant, sans aucune concertation avec les premières personnes concernées, dès lundi, dans le système Hubert s’annonce déjà comme une catastrophe à plus d’un titre : Catastrophe technique : cet outil est très loin d’être prêt à absorber ces productions. Catastrophe organisationnelle : peu de personnes dans les équipes sont suffisamment formées, certaines n’étant même pas formées du tout. Et la volonté de la direction de mettre en place des formations simultanées à la production et à distance est vouée à l’échec. Sans compter les départs qui ont réduit les effectifs, des remplaçants qui ne connaissent pas du tout les outils et, cerise sur le gâteau, des bouclages avancés rendant tout changement encore plus périlleux. Enfin, aucun test, aucun numéro zéro n’a été effectué. Catastrophe professionnelle : des salariés voient leur travail partir à l’étranger et se transforment en simples inspecteurs des travaux finis. Catastrophe sanitaire : la situation est déjà suffisamment anxiogène pour ne pas ajouter à des salariés déjà éprouvés par tout le stress d’un changement aussi profond. Des salariés sont de plus priés de repasser dans les locaux de l’entreprise chercher du matériel, les exposants ainsi au risque de contamination par le Covid-19.
De nombreuses questions, soigneusement laissées sans réponse par nos dirigeants, se posent, mais quelques-unes plus graves apparaissent en première ligne. Pourquoi le directeur général Christian Töpper est-il totalement absent depuis le début de la crise ? Est-il encore en poste ? Le sera-t-il encore dans quelques semaines ? Pourquoi Media Press délocalise à l’étranger de nombreuses productions et tâches dans l’urgence et au moment le moins opportun ? S’agit-il de sauver les meubles avant une échéance particulière ? La maison mère serait-elle en train de dépouiller sa récente filiale française pour en organiser la fermeture à court ou moyen terme?

Bref à quoi joue Media Press?

Paris, le 3 avril 2020