BnF mobilisée et solidaire : grève et manifestations les 14 et 15 décembre !

Dessin - Le peuple uni

Depuis maintenant plusieurs mois, nous sommes mobilisé·e·s dans tous les départements de la BnF pour défendre nos emplois, nos conditions de travail et le service public dans son ensemble. Notre mouvement de grève dure, face à une direction qui ne lâche qu’après d’âpres négociations, et encore que sur certains points. Nous avons gagné la CDIsation de tout·es les agent·es « vacataires » en CDD depuis des mois et des années (19 contre 6 seulement annoncé·es au départ !), ce qui met enfin un terme à un positionnement inique de la direction, qui prétendait auparavant utiliser des CDD à répétition pour des emplois sur besoins permanents et maintenir nos collègues dans l’incertitude et la précarité la plus profonde. Leur stabilisation est une première victoire dont nous ne pouvons que nous féliciter !

Nous demandons toujours l’appel intégral de la liste complémentaire du recrutement de magasiniers-ières et la fin des réorganisations forcées du service public dans notre établissement. La direction s’est livrée, lors de la dernière réunion de négociation, à une tentative inadmissible de chantage sur ces deux points, proposant d’appeler peut-être, sans garantie aucune, douze personnes de la liste (au lieu des six prévues au budget) si nous cédions sur la réorganisation, c’est-à-dire sur l’augmentation du nombre de samedis travaillés, sur la normalisation à la baisse des effectifs dans nos services et sur le retour de l’ultra-précarité à la BnF pour les étudiant·es étranger·ères (monitorat sur une base discriminatoire donc). Cette même direction prétend depuis six mois maintenant que le budget réduit empêche ce recrutement nécessaire, la voilà qui s’empêtre dans ses contradictions ! Nous ne céderons rien ! Pas plus que nous ne céderons sur une amélioration du régime indemnitaire, en particulier pour les agent-e-s de catégorie C et sur la modification du CIA pour respecter le système de justice social de la prime de fin d’année.

Nos revendications sont claires, et notre mouvement de grève se dresse en opposition locale à une politique gouvernementale généralisée de destruction du service public. La BnF n’est pas seule dans son combat, puisque les hôpitaux, les cheminot·es, les chômeur·euses, les lycéen·nes, les postier.e.s et les étudiant·es sont aujourd’hui eux et elles aussi sur le front de la grève, en opposition aux politiques capitalistes destructrices d’un gouvernement et d’un patronat aux abois qui ne pourront plus faire la sourde oreille très longtemps.

Le mouvement social qui se construit touche plus largement la société et entraîne dans son sillage un ensemble de revendications dont un grand nombre sont portées par notre organisation syndicale depuis longtemps. Il s’inscrit aussi dans une période d’urgence écologique, alors que les prochaines générations ne savent pas à quel degré elles seront cuites. Face à un gouvernement actif à réprimer et dont les pseudos mesures sociales ne sont que de la poudre de perlimpinpin, luttons pour un réel changement d’orientation politique contre le productivisme pour la réappropriation de l’économie, de nos lieux de travail et contre l’idéologie du profit et de l’individualisme méritocratique. La justice sociale est vitale et doit se compléter d’une nécessaire sobriété écologique. Nous nous battons aussi bien contre les fins de mois difficiles et pour la baisse du temps de travail que pour la sauvegarde de notre environnement. Ce sont aux riches de payer pour la crise sociale et écologique qu’ils et elles ont largement engendré. Une réflexion doit être menée pour une répartition égalitaire des richesses créées collectivement et la redéfinition des besoins par la base dans les lieux de production, de consommation et d’habitation.
Ensemble, rejoignons les mouvements de lutte en cours, battons-nous pour défendre tous les services publics et notre système de protection sociale, pour défendre des conditions de vie dignes, pour défendre un accès égalitaire de toutes et tous à la culture, à l’éducation, aux soins, aux transports, au logement et au travail !

Nous appelons tout le personnel de la BnF à se mobiliser et à faire grève vendredi 14 et samedi 15 décembre pour défendre les services publics dans leur ensemble, mais aussi :

* Pour des créations de postes massifs de titulaires partout où il en a besoin et la titularisation sans condition des précaires !
* Pour une hausse du SMIC à 1700 euros et des minimas sociaux !
* Pour une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires et un rattrapage pour les bas salaires afin de réduire les inégalités de traitement !
* Pour une justice fiscale avec le rétablissement de l’ISF, la suppression de tous les cadeaux fiscaux et sociaux fait au patronat, le retrait de la hausse de la CSG, la lutte contre l’évasion fiscale
* Pour la retraite à 60 ans pour tous et toutes au bout de 37,5 ans de cotisation dans le cadre d’un système par répartition !
* Pour la régularisation immédiate de tou·tes les sans-papier·ères !
* Pour un retrait de Parcours Sup et de la réforme du Bac !
* Pour la justice sociale et la transition écologique !

Réchauffons le climat social, pas la planète !
Contre la vie chère et l’exploitation (des humains et de la nature), démocratie directe, autogestion !

RENDEZ-VOUS ACTION VENDREDI 14 DÉCEMBRE
À 8H30 HALL EST

MANIFESTATION A 12H30 À RÉPUBLIQUE.

RENDEZ-VOUS SAMEDI 15 DÉCEMBRE
À 10H30 SUR LE PIQUET DE GREVE

Section de la Bibliothèque nationale France
Le 14 décembre 2018
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