BnF : Pas de réponse satisfaisante, pas de trêve ! La lutte continue : GRÈVE SAMEDI 24/11 !

L’ensemble du personnel de la BnF s’est à nouveau mobilisé massivement en fin de semaine dernière avec une grève de 48h les 16 et 17 novembre, contre le projet de réorganisation du Service Public, la baisse de budget, la précarité, le sous-effectif et pour de bonnes conditions de travail. De ce fait, la communication des documents des magasins a été interrompue, de nombreuses salles de lecture ont fermé plus tôt et il n’y a pas eu de Vestiaires toute la journée du samedi.

La réunion de négociation du 15/11, tant attendue suite au nouveau préavis de grève déposé par l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture, n’a absolument rien donné : aucune réponse satisfaisante n’a été apportée par la direction, qui ne semble avoir que mépris pour les revendications des agent·e·s ! La veille avait lieu une réunion spécifique, découlant du préavis de grève déposé fin juin par notre organisation syndicale, sur les fins de contrats imminentes de nos collègues précaires. La direction n’a proposé que 6 passages en CDI sur 19 collègues concerné·e·s, c’est inadmissible !

La direction continuant de faire la sourde oreille et de jouer le pourrissement, nous ne pouvons que continuer la lutte tant que nos revendications ne seront pas entendues et satisfaites !

Toujours debout !

  •  Pour la défense de la BnF et de ses missions
  • Contre le projet de réorganisation du SP à la BnF
  • Pour des budgets et des effectifs à la hausse
  • Pour la stabilisation en CDI des précaires en CDD
  • Pour des volets internes aux prochains recrutements directs de magasinier·ère·s
  • Pour l’appel intégral de la liste complémentaire du recrutement de magasinier·ère·s
  • Pour l’amélioration des conditions de travail

La direction prétend imposer son agenda et ses sujets : mobilisons-nous sur les vrais problèmes !

Au vu du succès de cette mobilisation et de la colère qui ne faiblit pas, la section SUD Culture de la BnF appelle l’ensemble des personnels à poursuivre la mobilisation pour maintenir la pression à la fois sur le ministère de la Culture où est en train de se jouer le budget 2019, mais aussi sur la direction de la BnF qui anticipe depuis plusieurs mois les coupes budgétaires qu’elle va subir, au moyen d’un projet de réorganisation particulièrement régressif qui remet en cause les droits des agent·e·s et dégradera nos conditions de travail. La direction tente de l’imposer pour une mise en oeuvre dès le début de l’année 2019, nous ne nous laisserons pas faire ! Pour nous, ce projet n’est ni négociable, ni amendable, il doit être abandonné

On n’aménage pas le sous-effectif, on le combat !

Alors que les personnels de la BnF, déjà usés par leurs conditions de travail et le sous-effectif établi depuis plus de 10 ans, réclament des postes et moyens supplémentaires, avec notamment l’appel de la liste complémentaire du dernier recrutement direct de magasinier·ère·s (35 personnes en attente d’être appelées, dont une dizaine de précaires de la BnF), la direction a annoncé que cet appel ne pourra se faire qu’au prix soi-disant de cette réorganisation particulièrement dangereuse, qui a pour principal objet l’organisation du travail le samedi. Refusons ensemble ce chantage !

Cette même direction de la BnF, qui se vante de lutter contre la précarité, a pourtant recruté depuis fin 2017 de nombreux·ses précaires en CDD sur des besoins en réalité permanents (qui justifient des CDI). Et elle compte désormais exploiter de manière décomplexée la population étudiante, sur des CDD ultra-précaires par ailleurs non réglementaires. Cette dernière proposition s’est modifiée quelque peu avec un nouveau volet « social », selon les termes de la direction : proposer prioritairement ces contrats à des étudiant·e·s étranger·ère·s qui n’auraient pas vocation à rester en France. Quel scandale !!! Lutter contre la précarité par de l’ultra-précarité discriminante sous couvert d’action sociale !

Rappel du projet de réorganisation du service public prévu par la direction pour 2019 :

  •  Augmentation du nombre de samedis travaillés par an pour les personnels (14, 16… samedis /an) !
  • Heures supplémentaires concentrées le samedi pour assurer le Service Public
  • Création d’un nouveau cycle de travail mardi-samedi
  • Recours à des contrats « étudiant·e·s » pour remplacer les « vacataires »
  • Fermeture des magasins le samedi matin

De la même façon, encourager à tout va le recours aux heures supplémentaires pour assurer le service public est un moyen inacceptable de jouer sur la corde financière de ceux et celles qui gagnent le moins, pour les forcer à accepter de travailler toujours plus pour quelques euros de plus, au prix de leur santé, de leurs week-ends et de leur droit à récupération.

Ça suffit ! La situation dans laquelle est plongée la BnF n’a qu’une seule source : les pertes de poste cumulées ces dernières années et les baisses de budget !
Agissons pour stopper l’hémorragie !

►SAMEDI 24 novembre : GRÈVE à la BnF ! RDV HALL EST sur le piquet de grève dès 10h30 !

Section de la Bibliothèque nationale France
Le 21 novembre 2018
Messageries : sud@bnf.fr et sudbnf@hotmail.fr
Notre site internet : sudculturebnf.wordpress.com