Dans une récente communication, SUD Culture avait fait part de son inquiétude sur les objectifs de cette mission et sur un éventuel conflit d’intérêt qui avait motivé la saisine par l’intersyndicale du collège de déontologie.
Celle-ci n’a rien trouvé à y redire. Pour sa part, Philippe Bélaval a pris un certain nombre d’engagements devant le Collège des MH . Nous verrons ce qu’il vaudront à l’issue de sa mission.
Réuni en formation plénière le 5 juillet, celui-ci a conclu qu’il ne se trouvait pas dans une situation de conflits d’intérêts, ni en raison de ses fonctions passées et actuelles, ni sur le contenu de sa mission d’expertise, ne consistant qu’à « faire des propositions ». Le dernier mot revenant au gouvernement. Dont acte.
Par ailleurs, ce 10 juin, Philippe Bélaval a rencontré le Collège des MH afin d’éclairer l’assistance sur sa mission, laquelle est surveillée de très près par l’Élysée. A cette occasion, jouant les temporisateurs, il a pris un certain nombre d’engagements :
*Pas d’ idées préconçues concernant les conclusions de sa mission ;
*Pas de démantèlement de la DGPat ;
*Pas de nouvelles décentralisations ;
*Renforcement de la maîtrise d’ouvrage de l’État sur les MH et de l’accompagnement des élu-es ;
*Constat du manque d’effectifs dans les UDAP. Nous verrons bien s’il convaincra Emmanuel Macron de les renforcer, malgré sa volonté affichée de les réduire ;
*Recherche de solutions organisationnelles afin de contrer les critiques des ABF et des architectes qui ont été développées lors des débats sur la loi ELAN.
Concernant donc le volet MH (qui n’est que l’un des aspects de sa mission), nous verrons bien s’il réitérera ses engagements lorsqu’il rencontrera les organisations syndicales et les personnels (Il a prévu des déplacements en région après le 15 août).
Il n’est pour nous pas question que l’on s’en prenne au cœur même des métiers des CRMH et des UDAP, appréciées à leur juste valeur par les élus et autres partenaires.
SUD Culture Solidaires, le 13 juillet 2018