Communiqué du collectif des salariées de l’association Travail et Culture (TEC), en grève
Aujourd’hui, vendredi 13 juin, nous sommes 4 salariées sur 5 en conflit avec la direction, les arrêts de travail pour maladie se multiplient et l’une d’entre nous fait actuellement l’objet d’une procédure de licenciement que nous considérons illégitime et infondée.
Cette grève constitue l’aboutissement d’une succession d’interpellations d’un ensemble d’acteurs qui n’ont pas permis à ce jour d’enrayer le processus de dégradation de nos conditions de travail :
Présidence de l’association, Conseil d’Administration, Médecine du Travail, Inspection du Travail. Notre action est soutenue par deux organisations syndicales SUD-Culture et Synptac-CGT.
Surcharge de travail, conflit du travail, mal-être au travail se gèrent et se résolvent à TEC par l’exclusion des salariés gênants. D’autres salariés ont quitté l’association de façon plus discrète mais en grande souffrance. C’est pourquoi nous dénonçons de façon symbolique, le lendemain de l’entretien préalable de licenciement de l’une d’entre nous, un mode de management arbitraire et injuste. L’absence de règles comprises de toutes et applicables à toutes conduisent à la peur. Qui
sera la suivante ?
A chaque interpellation, nous percevons un durcissement des positions de la direction et de la Présidence. Les propositions qui nous sont faites visent un traitement interne des questions alors même que le dialogue est impossible. Pour preuve, le refus de notre direction d’organiser dans les délais légaux, les élections de Délégués du Personnel malgré le rappel à l’ordre de l’inspection du travail. Nous espérions du Conseil d’administration, organe de gestion de l’association, des propositions constructives pour sortir de cette impasse et de cette situation de crise mais nous avons reçu de sa part une fin de non-recevoir : les questions de gestion du personnel ne sont pas de leur ressort !
Enfin, et peut-être d’abord, notre souffrance est aussi éthique :
Comment continuer à faire « La promotion d’une alternative militante face à la dégradation de la condition salariale et de sa représentation (source – Site internet TEC) » dans de telles conditions ?
Comment continuer à travailler pour un projet associatif que nous avons à coeur et dont nous défendons les valeurs quand la perte de sens dans le travail est aussi forte ?
TEC doit être pour nous un laboratoire des relations sociales, et n’est même plus capable d’organiser une confrontation autour de son organisation et de son propre travail.
Face à cette impossibilité de dire et d’être entendues, le travail devient intenable.
Roubaix, le 13 juin 2014
Le collectif des salariées de Travail et Culture en grève : collectiftecengreve@gmail.com
Contact Synptac-CGT : 06 71 77 39 02
Contact SUD-Culture : 06 73 86 77 32