« D’égal à égales » à la MJC Mercoeur (Paris)
Le parcours Fille – Femmes fêtes ses 10 ans dans plusieurs lieux de l’est parisien. Le 22 mars 2013 à 20 heures, à la MJC Mercoeur (4 rue Mercoeur, 75001 Paris) avec le Comité Métallos et l’association la Bande à Léon (organisateur de la Fête à Léon et du Ciné Léon), sera projeté le film « D’égal à égales » de Christophe Cordier et Corinne Mélis.
Ce film s’intéresse à des pionnières.
Elles sont migrantes ou filles d’immigrants, et syndicalistes. Elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration.
En provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest, elles s’inscrivent dans une histoire migratoire post-coloniale qui imprègne leur cheminement individuel. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées ».
Activistes en milieu masculin, elles sortent des rôles féminins attendus.
Enfin, elles ne cessent de se déplacer : des banlieues de résidence à leur lieu de travail, d’un lieu de travail et d’une région à l’autre lorsque l’usine ferme ou qu’elles sont licenciées, de leur lieu de
travail au syndicat, de « tournées syndicales » en négociations, de réunions en manifestations, de l’espace public aux espaces privés.
Traversant et retraversant ces multiples frontières, elles incitent leurs interlocuteurs à modifier leur regard sur les femmes, sur les immigré-e-s, sur les ouvrièr-e-s et les précaires. Elles sont peu
nombreuses dans ce cas : Nora, l’assistante maternelle dont les premiers pas de secrétaire générale ouvrent le film est l’une de ces pionnières, tout comme Dorothée, Keira, et Anissa.
Par delà les conflits du travail, elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Dans l’espoir d’être traitées, enfin, « d’égal à égales ».
Ce film sera suivi d’un débat et de l’habituel Auberge Espagnole du Ciné Léon.