MOBILISATION INTERPROFESSIONNELLE DU 29 JANVIER : PRELUDE A LA TEMPETE SOCIALE ?

Un million et demi, deux millions de manifestant-es peu importe. Il faut remonter loin pour voir l’expression d’un tel mécontentement.

Salariés du privé comme du public, chômeurs et précaires, lycéens et étudiants, retraités, toutes et tous refusent désormais de payer les pots cassés d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Phrase remontée à ce niveau

Par leur mobilisation exemplaire les acteurs de la culture, personnels de l’ensemble des secteurs du ministère (administrations centrales, Drac, établissements publics…), salarié-es du spectacle vivant et de toutes les formes de la création, de l’audiovisuel, des médias, de la communication, de l’édition, de l’éducation populaire, du socioculturel… ont pris toute leur part dans ce mouvement.

Il est à espérer que le succès incontestable de la mobilisation du 29 janvier ait contribué à guérir la myopie et la surdité de Nicolas Sarkozy. Désormais, quand il y a une grève et des manifestations dans des dizaines de villes, cela non seulement se voit mais s’entend ! Mais à entendre ses premières déclarations, fidèlement relayées par son gouvernement et sa majorité, il n’en a manifestement pas compris les véritables raisons. A l’en croire, grévistes et manifestants ont simplement exprimé leurs craintes face à la crise… voire approuvé sa politique ! En conséquence, il ne fera aucune concession.

Nicolas Sarkozy et son gouvernement ne peuvent continuer à mener leur politique réactionnaire au profit d’une minorité de privilégié-es qui osent encore se goinfrer des aides publiques distribuées par milliards.
Si cette journée ne suffit pas à les ramener rapidement à la raison, si le gouvernement et le patronat persistent à ne rien vouloir lâcher, il faut que dans les prochains jours, les organisations syndicales en tirent toutes les conséquences pour organiser la grève interprofessionnelle reconductible.

Refusant l’inéluctable, ne se contentant pas d’une construction sans lendemain, SUD Culture Solidaires appelle au développement d’un mouvement interprofessionnel prolongé indispensable pour la construction de rapports de force qui doivent aboutir à une réelle redistribution des richesses donnant la priorité aux salaires et aux droits sociaux.

SUD Culture Solidaires, le 29 janvier 2009