Financement et développement de l’audiovisuel public

Aujourd’hui personne ne conteste que France 3 est une chaîne incontournable du
paysage audiovisuel français. Son réseau local, régional, national traitant de
l’information de proximité, de l’Europe et de l’International, doit avoir toute sa place
dans l’avenir.

La suppression de la publicité voulue par le Président de la République déstabilise
toute l’économie de France Télévisions et met en péril le pluralisme de l’information
et la diversité des programmes. L’Intersyndicale de France Télévisions réclame donc
à nouveau que le Président de la République s’engage sur la compensation euro par
euro du manque à gagner généré par la suppression de la publicité sur nos antennes
(300 Millions d’euros) et le coût des programmes de remplacement (190 Millions
d’euros). De plus, comment croire à un développement de l’entreprise qui ne
reposerait que sur un plan d’économies drastiques, alors que les économies ont déjà
été faites (Plans Synergia 1 et 2) ?

Les taxes envisagées pour compenser le manque à gagner sont loin de faire
l’unanimité de l’Union Européenne, « C’est la dernière chose à faire » a même
déclaré Viviane Reding ce jour dans la presse. En outre rien ne garantit aujourd’hui
qu’elles seront affectées à France Télévisions. L’exemple récent de l’Allemagne
concernant l’interdiction faite aux télévisions publiques de développer des sites
internet dédiés à l’information et à des programmes propres, nous inquiète fortement.

L’intersyndicale rappelle enfin qu’à défaut de nouveau modèle économique, il est
urgent de maintenir les ressources existantes. L’augmentation progressive et
équitable de la redevance doit être le socle du financement, associée à d’autres
ressources.

Paris, le 30 juin 2008